La Roca Team n’a pas fait dans le détail en ouverture de la finale de Betclic Elite. Porté par un Mike James incandescent (31 points à 13/21 aux tirs, 26 d’évaluation), Monaco a très vite éloigné le Paris Basketball lors de l’acte 1 (90-80). Devant les médias avant le deuxième match (jeudi à 18h30 à Gaston-Médecin), le meneur américain s’est montré prudent sur la suite de la série.
“Paris va revenir plus fort. Ce n’est pas comme si le premier match était un do or die pour eux. Certes, le deuxième ne l’est pas non plus mais on veut toujours prendre une rencontre à l’extérieur quand on est dans leur position. Je m’attends à ce qu’ils donnent tout pour y arriver. Il faut que l’on soit prêts pour cela, qu’on joue avec intensité et sérieux. (...) Paris a un système très spécifique et les joueurs l’appliquent tous. Dès qu’une équipe suit à la lettre la philosophie du coach, qu’elle soit bonne ou mauvaise, ça se passe bien car tout le monde est sur la même longueur d’onde. De l’extérieur, Tuomas Iisalo a l’air d’être un bon coach. Les joueurs sont talentueux et tirent tous dans le même sens. Ils jouent un basket intéressant, ils essayent de faire en sorte que vous vous précipitez pour prendre des mauvais shoots.”
Pour le MVP de l’Euroleague comme le MVP du championnat, la finale ne se résume pas au duel James - Shorts.
“Ce match 1 n’était pas un message à envoyer à T.J. Shorts, soyons sérieux. Il mérite ce titre et j'en suis ravi pour lui. Avec Nadir (Hifi), ils sont très talentueux, fonctionnent bien tous les deux car ils sont complètement différents. TJ (Shorts) aime aller au cercle, faire les bonnes passes, Nadir est davantage dans l'idée de marquer en permanence. Je suis curieux de voir comment ils vont faire la transition avec l'Euroleague de voir comment ils s’adapteront face aux meilleurs joueurs du continent, s'ils choisissent d'y aller. Et j'espère qu'ils vont faire une mauvaise série face à nous, cette semaine.”
"Je connais peu de personnes qui prennent plus mal la défaite que moi et c'est le cas de Sasa (Obradovic)"
Le meilleur marqueur de l’histoire de l’Euroleague est également revenu sur son nouveau statut, lui qui a été élu MVP de la saison régulière de la compétition-reine.
“Je ne sais pas ce qui est différent. J’ai le sentiment que j'aurais déjà pu être MVP à trois reprises. J’imagine que c’est simplement la perception que le monde extérieur a de ma saison. Les gens essaient d’inventer des histoires pour faire croire qu’il y a eu un changement miraculeux avec moi, mais c’est juste mon travail qui paie enfin. Ils ont décidé de me le donner cette saison, et voilà. C’est sympa d’obtenir un peu de reconnaissance. On travaille tous les jours pour essayer de gagner et progresser individuellement. Être élu MVP était quelque chose que je voulais.”
Jamais Mike James n’avait collaboré aussi longtemps - deux saisons et demie - avec le même entraîneur, Sasa Obradovic. En fin de contrat cet été, l’Américain s’est projeté à demi-mots sur une éventuelle poursuite sur le Rocher.
“L'un et l'autre, on est... particuliers, un petit peu différents, un petit peu 'individuels' dans notre façon d'être. Je connais peu de personnes qui prennent plus mal la défaite que moi et c'est son cas. On s'entend bien depuis le premier jour. Nos rapports se sont améliorés avec le temps et ça continue. C’est ma troisième saison à Monaco et ce serait super de continuer ici pour remporter l’Euroleague avec le même coach. Ce serait le rêve. C’est l’objectif. Mais je ne regarde pas aussi loin aujourd'hui et le match 2 est demain (jeudi). Je suis concentré là-dessus (...). On veut toujours rester dans de bonnes situations et accomplir nos objectifs, aller au bout du chemin avec une équipe. Or, je ne pense pas être arrivé au bout du chemin avec Monaco. Mais on ne sait jamais… Rien n’est finalisé, on espère d'abord remporter ce championnat.”