Dans un article de La République du Centre, le Bosnien d’Orléans Miralem Halilovic (2,08m, 28 ans) parle de la difficulté à jongler avec les langues quand on est un basketteur expatrié. Il faut savoir que sa femme, Ivanka, qui est Croate, n’était pas venue en France la première année.
« J’étais tellement content, après les matches, de croiser des gens qui parlaient ma langue ! Ils étaient Serbes d’ailleurs. Parce qu’après sept jours d’anglais, pfff… Bon, je parlais bosnien au téléphone mais ce n’est pas pareil. Ça me manquait à un point… Maintenant, ma femme est là donc je parle bosnien tous les jours. »
Captain Micky parle le Bosnien, le Croate, le Serbe, l’anglais, un peu de lituanien et s’est mis au français récemment sachant qu’il a tout oublié de l’allemand qu’il a appris à l’adolescence.
L’anglais, il a été initié à Tuzla car son équipe avait enrôlé un Américain puis à Zagreb quand il y en avait six comme équipiers.
« C’est dur de s’exprimer dans une autre langue et de faire voir sa vraie personnalité. Oui, je parle bien anglais mais ce n’est quand même pas ma langue maternelle. Je me rappelle quand Alex Abreu jouait pour Orléans, il m’entendait parler avec des potes bosniens et il me disait : “Tu es drôlement différent quand tu parles ta langue. Ton comportement est différent.” Parce que dans sa langue maternelle, on peut se détendre et être soi-même. Je peux vous dire que je suis une personne complètement différente suivant si je parle anglais ou bosnien. »
En tous les cas, à l’OLB, on est ravi d’avoir ce polyglotte sur le terrain. Miralem Halilovic présente une évaluation cette saison en Jeep Elite (20,1) supérieure encore à celles de ses deux saisons en Pro B. Pas étonnant qu’il soit devenu un All-Star.
Photo: OLB
