Dans une fournaise de l’Astroballe à guichets fermés, et dans une chaleur caniculaire, l’AS Monaco a cueilli l’ASVEL à froid mercredi soir (74-82). La Roca Team mène 1-0, récupère ainsi l’avantage du terrain en amont du match 2, toujours à Villeurbanne vendredi soir (20h30)… mais profitera aussi de la probable absence de Chris Jones, touché aux adducteurs.
C’est un duel qui risque bien de devenir un classique. Mais avant de l’être définitivement, le premier épisode de la finale de Betclic Elite 2022 n’a pas eu une saveur aussi exceptionnelle qu’espérée. La raison ? l’AS Monaco, qui vise un premier titre de champion de France, a affiché sa supériorité dans un acte 1 dominé sans trembler (74-82).
La Roca Team n’a rien laissé au hasard. Plus agressifs au rebond, plus collectifs et plus adroits, les coéquipiers d’Alpha Diallo, auteur de 6 des 9 premiers points de son équipe, ont très vite pris les commandes (2-9, 3e), pour ne plus jamais les lâcher. Si le trio Jones – Okobo – Knight était arrivé à maintenir les Villeurbannais dans le match (12-12, 7e), Monaco avait aussi vite répondu en fin de quart-temps, sur une pluie de tirs longue distance de Will Thomas, Mike James et Dwayne Bacon. Concluant d’ailleurs le premier acte à 5/7 derrière l’arc… et avec déjà 12 points d’avance (17-29).
L’ASVEL largement dominé au rebond
Sans Victor Wembanyama – blessé, et qui réfléchit à activer sa clause de sortie -, Charles Kahudi et Raymar Morgan, l’ASVEL continuait d’être dominé au rebond (22 à 10 à la pause, 41 prises à 27 au final), et cela coûtait très cher tandis que Paris Lee et Alpha Diallo poursuivaient leur chantier offensif (25-44, 17e). Le réveil villeurbannais, dans le sillage de Marcos Knight et William Howard, limitait la casse à la mi-temps (36-49).
D’autant que ce réveil fut poursuivi d’un 9-0 qui laissait espérer au public villeurbannais, chaud comme rarement cette saison, un retour tardif (45-49, 23e). Sauf que l’AS Monaco passait à son tour un 13-0 et qu’elle ne fut plus jamais inquiétée. L’ASVEL est revenue à -7 dans les deux dernières minutes (69-76, 39e) mais n’a jamais semblé proche d’un retour, suffoquant dans la chaleur de l’Astroballe.
L’inquiétude Chris Jones
La victoire monégasque s’est dessinée grâce aux performances d’Alpha Diallo, 16 points à 6/12 aux tirs, Mike James, 17 points à 6/18 aux tirs, 6 rebonds et 5 passes, mais aussi Jerry Boutsiele, 6 points et un véritable chantier défensif au-delà des stats.
Si Elie Okobo, 17 points à 4/11 aux tirs, 6 rebonds, 3 passes et courtisé par Monaco, a bien tenu les rangs offensifs de l’ASVEL, il sera très probablement orphelin de son acolyte Chris Jones au match 2 – vendredi soir (20h30), à suivre sur BeIN Sports – sorti avec des doutes sur le visage et des adducteurs endoloris.
Sasa Obradovic, coach de l’AS Monaco : « Ce n’était pas le match parfait mais nous avons été beaucoup plus structurés que les autres matches de playoffs, tout le monde s’est investi. Nous étions vraiment actifs en défense, nous avons su empêcher l’ASVEL de développer son jeu, y compris grâce à l’apport de notre facteur X, Jerry Boutsiele. Nous avons montré notre solidité et notre solidarité. J’ai préféré Paris Lee à Donta Hall sur ce match, tout simplement pour soulager Leo Westermann, qui a joué malgré une blessure à la cheville… Au final, nous avons récupéré l’avantage du terrain, mais ce n’est qu’un match 1. Il faudra rééditer cette performance dès vendredi. »
Youssoupha Fall, pivot de l’ASVEL : « On savait que ça allait être un match difficile, on se l’est rendu difficile, on a été trop softs. Le rebond, c’est l’un des points les plus importants. Le coach nous en avait parlé, on a failli. On les a laissé développer leur basket, on les a rendu forts. On a perdu le match sur des détails qu’on avait pourtant bien travaillé à l’entraînement. On a été trop gentils avec eux. On va tout faire pour rectifier le tir. Ça peut être une longue série, à nous de remettre les idées à l’endroit. »
À Villeurbanne.
Boxscore ASVEL / Monaco / Calendrier des playoffs
Photo : Mike James (Hervé Bellenger/LNB)