Que ce fût dur ! Avec un Victor Wembanyama touché par les fautes et contraint à rester sur le banc pendant la plus grande partie du match (9 minutes de jeu au total, pour 1 point et 0 d’évaluation…), les jeunes Français ont dû trouver en eux-mêmes les ressources pour aller vaincre des Serbes au meilleur de leur jeu et gagner leur place en finale (75-69).
Quand ils jouent sérieusement, en respectant leurs adversaires et en donnant le meilleur d’eux-mêmes, les Serbes figurent parmi les meilleurs joueurs du monde, ils l’ont encore prouvé ce soir. Mais ils ont eu à faire à une immense équipe de France U19. Immense parce qu’elle a su se sublimer malgré la quasi-absence de leur totem, de celui qui était jusque là son meilleur joueur, Victor Wembanyama. Un problème qu’une telle absence pour cause de fautes ?
Pas tant que ça. Certes, il a fallu que les Français aillent au-delà d’eux-mêmes lors du quatrième quart-temps pour passer devant des Serbes ultra-combatifs. Mais, portés par un Matthew Strazel ultra-clutch avec ses 6 passes décisives en l’espace de 8 minutes au moment où cela comptait le plus (10 au total), avec des Jayson Tchicamboud (19 points), des Clément Frisch (14 pts), des Armel Traoré (+15 au +/-), des Rudy Demahis-Ballou (13 pts), des Yvan Ouedraogo (15 rebonds) se mettant en quatre pour marquer les points qu’il fallait, arracher les rebonds indispensables, bloquer les tirs qu’il fallait, s’imposer aux quatre coins du parquet pour gagner, les U19 français ont fait ce qu’aucune autre génération avant eux n’avait réussi : atteindre la finale d’un Mondial U19. Maintenant, ne leur reste plus qu’un Everest à gravir : battre les États-Unis.
France – Serbie : 75-69
Photos : FIBA