Les injures lancées à ses joueurs en fin de match au CSKA Moscou ont engendré en Turquie une polémique autour de Zeljko Obradovic, le coach du Fenerbahçe et c’est son collègue d’Anadolu Efes, Ergin Ataman qui est venu en soutien sur Hurriyet.
«Il ne faut pas confondre l’adrénaline du match avec ce qui se passe en dehors du terrain. Je suis de ceux qui savent très bien qu’Obradovic a une relation père-fils avec ses joueurs », témoigne notamment Ataman. « Nous, les entraîneurs, nous ne sommes pas très à l’aise avec le fait que tout ce que nous disons pendant les temps morts est diffusé en direct. Ce n’est pas bien quand les caméras font un zoom avant et montrent notre tactique au tableau. Ce qui se passe entre les joueurs et les entraîneurs lors des temps morts est spécial. Et encore: « Bien sûr, nous n’approuvons pas le blasphème, mais soyons réalistes. Y a-t-il quelqu’un qui ne jure pas ? La relation n’est pas unilatérale, mais bilatérale. Si le professeur vient à jurer, c’est que le joueur le méritait. »
En fait, Ergin Ataman pose des questions de fond. Y a t-il un autre métier -sinon à l’armée- où un salarié accepterait de se faire insulter par son chef comme les joueurs du Fenerbahçe en général et l’Italien Luigi Datome par leur coach comme c’est arrivé vendredi ? D’ailleurs Obradovic et d’autres coaches sont coutumiers du fait. C’est leur méthode. Est-ce tolérable ? N’y a t-il pas des limites aux moyens employés pour décupler la motivation ?
Permettez-nous de penser que l’attitude de M. Obradovic quand bien même est-il le meilleur coach de basket en Europe fut intolérable.