Moustapha Fall (Olympiakos) en finale de l’Euroleague : « 27-2 dans le troisième quart, je n’avais jamais vécu ça »

Outrageusement dominés par l'AS Monaco en première mi-temps, les joueurs de l’Olympiakos ont renversé la situation en remportant le troisième quart-temps 27 à 2, en demi-finale de l’Euroleague (76-62). L’un des artisans du retour, le Français Mous Fall, est conscient d’avoir vécu un moment historique mais il sait aussi que son équipe n’a fait que 50 % du travail.

Moustapha Fall, pivot de l’Olympiakos (12 points à 5/6 aux tirs, 4 rebonds, 4 passes pour 18 d’évaluation et un +/- de +18 en 28 minutes) : « À la mi-temps, tout le monde a parlé dans le vestiaire. Kostas Papanikolaou a parlé, le coach a parlé, j’ai parlé. On s’est motivés et le groupe a suivi. Si on perdait de la manière qu’on jouait en première mi-temps, on savait qu’on allait le regretter. On ne méritait pas de tomber comme ça après la saison qu’on a fait. Tout le monde s’est remis en question, s’est relâché. On a réalisé que la saison pouvait être terminée dans 20 minutes. Il fallait juste qu'on se calme. En première mi-temps, on était trop excités, trop nerveux. On ratait des choses faciles qu'on ne rate jamais. On n’était juste pas assez agressifs, on n’était pas dedans. On a cherché un peu d’alternance pour trouver de l’agressivité dans le troisième quart-temps. 27-2, c’était fou. Je pensais qu’on allait revenir mais je n’aurais pas pensé que ça soit aussi rapide. On a provoqué quatre ou cinq violations de 24 secondes dans le troisième quart. Tout le monde a été sur la même longueur d’ondes, on est restés soudés. Je n’avais jamais vécu ça. Je suis vraiment content que ça soit arrivé à ce moment-là. La tempête a été trop grosse pour eux, ils n’ont pas pu la gérer. Je suis vraiment fier de cette équipe, mais on n’a fait que 50 % du travail. On est en finale de l’Euroleague, c’était notre objectif. Mais je ne suis même pas excité aujourd’hui, parce que, pour moi, on a juste fait ce qu’on était supposés faire. Si on gagne dimanche, vous me verrez différemment. »

À Kaunas (Lituanie).

Photo : Euroleague