22 points, 10 rebonds, 7 contres, 2 passes et 1 interception pour 32 d’évaluation. Même les meilleurs des Américains de la division n’établissent pas ce genre de ligne statistiques. Et c’est ce qu’a réalisé hier soir avec le Centre Fédéral un gamin de 16 ans (il est né le 4 janvier 2004). Mais pas n’importe lequel. Victor Wembanyama (2,19m).
Témoin du match, le journaliste de Paris Normandie, David Poisnel est enthousiaste:
« Des statistiques qui ne disent pas tout de l’impression dégagée par ce gamin hors normes, de ses longs bras qui semblent interminables, de cette propension à aimanter les ballons, de cette vision du jeu et de ce sens de la passe. »
Tout aurait été parfait si le Nanterrien avait été un brin plus adroit dans les tirs à trois-points puisqu’il a raté la cible 4 fois sur 5.
« Même sans ses stats, il modifie la façon de jouer de l’équipe adverse », a constaté le coach havrais Hervé Coudray, qui pouvait regretter l’absence de son Américain Jerrell Wright (2,04m) mais qui avait tout de même les 2,15m de Romain Duport a opposé au jeune phénomène . « Il est intimidant, il modifie les trajectoires, il fait perdre leur confiance à ses adversaires… »
Au point que les garçons de l’INSEP, qui ne gagnent qu’une fois tous les 60 matches, sont revenus de Normandie avec le scalp havrais. Ils se sont imposés 72 à 63. Sûr que les 12 autres équipes de la poule B de Nationale 1 ne vont pas les prendre à la légère !