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Nadir Hifi : « Je ne serais pas parti en Summer League si je n’avais aucune chance d’aller en NBA »

Avant de découvrir l’Euroleague avec le Paris Basketball, Nadir Hifi a disputé cet été la Summer League NBA avec les Minnesota Timberwolves. L’international français ne retire “que du positif” de cette expérience sur les parquets américains.

Nadir Hifi © LNB

Où s’arrêtera l’ascension fulgurante de Nadir Hifi ? Révélé au Portel, le Franco-Algérien de 22 ans s’est fait un nom sur la scène internationale la saison dernière avec Paris en remportant l’Eurocup - en plus de la Leaders Cup, d’une finale de Betclic Elite et d’une nomination dans le cinq majeur de la saison. Une année exceptionnelle conclue sur une préparation avec l’équipe de France aux Jeux Olympiques puis une Summer League en NBA avec les Minnesota Timberwolves.

Une expérience courte mais prolifique puisque le natif de Strasbourg a réalisé de bonnes performances contre les Pelicans (11 points, 5 passes en 14 minutes) et les Pacers (18 points en 14 minutes) avant de se montrer plus discret contre les Sixers (5 points en 13 minutes) puis de quitter prématurément le groupe pour une urgence familiale. Ce bon passage sur les parquets américains n’a pas suffi à lui faire décrocher un contrat en NBA.

Durant le media day LNB, le Parisien a expliqué qu’il ne serait pas parti au tournoi de Las Vegas sans certitude de pouvoir intégrer les Timberwolves.

« Il faut savoir que je ne serais pas parti en Summer League si je n’avais aucune chance d'aller en NBA. J’y suis allé quand même après une longue saison, pas mal de fatigue accumulée et beaucoup de bobos. Il restait une place pour un meneur dans le roster de Minnesota donc j’ai décidé d’y aller pour quelque chose de concret. Les Timberwolves n’ont pas voulu me signer pour certaines raisons. Ça n'a pas été très clair pour moi. Mais je ne retiens que du positif de cette expérience. Avec le peu de temps que j'ai eu, je pense avoir montré de bonnes choses. C’était un bonus pour moi. »
« Quand je suis arrivé à l’entraînement, je les ai choqués » - Nadir Hifi

Un discours qu'il a détaillé dans un entretien à First Team publié en amont de la deuxième journée de Betclic Elite.

« Quand je suis arrivé à l’entraînement, je les ai choqués (rires). Je dominais vraiment, en fait ils ne s’attendaient pas à ce que je sois aussi bon, j’ai vraiment impressionné. Avec le temps de jeu que j’avais, je pense que j’étais très efficace. Sur les 12-13 minutes que j’avais, j’ai montré ce que j’étais capable de faire. Je me dis que si on m’avait donné 22-23 minutes comme à Paris… Il y a plus d’espaces, le terrain est beaucoup plus grand, et la défense n’est pas la même qu’en Europe parce qu’on ne va pas se mentir, les mecs sont moins intelligents. C’était plus facile de se balader. C’est dommage, même si c’est compréhensible (...). Ce qui me manque pour la NBA, c’est ma taille, mon envergure. À Minnesota, ils ont mesuré deux fois mon envergure parce qu’ils étaient choqués. J’ai des petits bras quoi… Avec un temps d’adaptation de 1 ou 2 ans pour me préparer et me former à la NBA, avec mon talent et même si ma taille sera un petit problème, je pense que je peux montrer des choses. »

À la découverte de l’Euroleague

Sous contrat jusqu’en 2026, le meneur-arrière va néanmoins découvrir l’Euroleague avec le club de la capitale. Un grand pas en avant dans sa carrière. L’international tricolore y retrouvera entre autres l’ASVEL et surtout Monaco, l’équipe qui l’avait empêché de réaliser un triplé en finale de Betclic Elite (3-1) quelques mois plus tôt.

Une Roca Team qui avait même humilié les Parisiens à l’Adidas Arena sur les deux derniers matches (-29 puis -39). Ce que Nadir Hifi voit encore aujourd’hui d’un « coup sur la tête » mais qui leur « a permis de voir ce qu'est vraiment une équipe du top 4 » européen.

Mike James et Nadir Hifi © LNB

Reste à savoir quel sera le visage de ce nouveau Paris Basketball, qui a certes conservé une base importante de son effectif de la saison dernière, mais qui a perdu son entraîneur finlandais Tuomas Iisalo, nommé coach de l’année en Betclic Elite et en Eurocup.

Il est remplacé par l’ancien champion NBA, le Brésilien Tiago Splitter, un rookie en Europe. « On a changé de coach mais on ne repart pas à zéro. On va garder la même philosophie. Tiago (Splitter) est arrivé avec l’envie et la volonté de garder la même identité de jeu », certifie Hifi. Premier élément de réponse à Gravelines pour le lancement de la saison de Betclic Elite ce dimanche à 16h30.

Propos recueillis à Paris.

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