« Bien sûr que je me sens menacé, ce n’est pas nouveau », a déclaré le coach du SLUC Nancy Alain Weisz visiblement très abattu après la débandade de son équipe dans le dernier quart-temps du match contre Le Portel. « Quand une équipe est dernière du championnat, qu’on a le match en main, qu’on le perd, bien sûr que tous les regards se portent sur le coach. C’est le propre de ce métier. »
Il ne peut y avoir scénario plus cruel. Dans ce match à Gentilly entre derniers de la classe, les Lorrains menaient de quinze points, 61-46, à la 30e minute. Seulement les Nordistes leur assénaient un 11-0 en une minute trente prouvant toute leur fragilité.
« Il n’en fallait pas davantage pour replonger Nancy dans ses travers. Gêné aux entournures par les différentes défenses adverses (zone press tout-terrain, individuelle, zone…), le SLUC se mettait à balbutier son basket, à rater des lancers, manquer des passes faciles… Le combat avait changé d’âme, » écrit L’Est Républicain.
Au final, avec une adresse à 40,3% contre 50,8% à son adversaire, le SLUC s’inclinait 74-80 devant un public qui a exprimé son fort mécontentement en le sifflant. Jakim Donaldon (18 points à 9/11, 11 rebonds) et Darrin Dorsey (21 points, 7 passes) auront été ses bourreaux.
« J’ai toujours mis un point d’honneur à faire le maximum afin que les équipes ne se désintègrent pas. Il faut toujours y croire, aller à Strasbourg pour essayer de gagner. C’est effectivement très compliqué… Très tout. C’est un moment très difficile »
L’exploit face au leader invaincu Monaco est oublié. Nancy au passé récent si prestigieux, au public toujours fidèle, est seul figé à la dernière place. Alain Weisz est suffisamment expérimenté pour savoir que dans ce cas de figure, c’est généralement le coach qui trinque.