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Nando De Colo (ASVEL) : « Notre équipe manque de beaucoup de choses, nous le savons »

Alors que l’ASVEL a subi mercredi soir sa troisième défaite d’affilée en Euroleague et qu’elle se rend sur le parquet du Panathinaïkos ce vendredi soir (20h), Nando De Colo se veut pragmatique sur le niveau de jeu et les ambitions de son équipe. La route est encore longue pour atteindre les objectif

Alors que l’ASVEL a subi mercredi soir sa troisième défaite d’affilée en Euroleague et qu’elle se rend sur le parquet du Panathinaïkos ce vendredi soir (20h), Nando De Colo se veut pragmatique sur le niveau de jeu et les ambitions de son équipe. La route est encore longue pour atteindre les objectifs fixés en début de saison.

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Le regard de Tony Parker mercredi soir à la sortie du vestiaire villeurbannais, quelques minutes après le coup de sifflet final, en dit long. L’ASVEL a toutes les peines du monde à se rendre les choses simples ces dernières semaines. Le dernier revers en date, le troisième d’affilée en Euroleague, contre le Bayern Munich au terme d’un combat au scénario cruel (74-75), laissera des traces. Sans doute plus encore que la défaite concédée face au Zalgiris Kaunas, auteur d’une prestation aboutie à l’Astroballe quinze jours plus tôt (76-93), et celle subie à Belgrade (71-67), déjà dure à encaisser mais qui pouvait se justifier par les absences de Nando De Colo (béquille) et Jonah Mathews (passeport oublié).

Ce nouveau revers, le sixième en neuf rencontres européennes, est symptomatique du début de saison villeurbannais. À l’exception de la large victoire sur Baskonia, l’ASVEL cravache journée après journée en Euroleague et répète les mêmes erreurs. Si on peut louer sa capacité de réaction, l’équipe de T.J. Parker souffre d’une incapacité chronique à démarrer ses rencontres. Vainqueurs sur le fil sur le parquet de la Virtus Bologne après avoir compté 19 points de retard, dans la douleur à Valence après avoir rattrapé 13 longueurs d’écart, et une semaine après être passé à deux doigts de renverser l’Etoile Rouge à Belgrade alors qu’elle était à -15 à la pause, les Villeurbannais ne vivent que dans la difficulté. C’était encore le cas contre Munich après avoir compté 17 points de retard dans le deuxième quart (23-40, 16e).

« Je devrais prendre le dictaphone et le rembobiner, car j’ai l’impression de me répéter à chaque fois. On ne peut pas attendre d’être à -17 pour se mettre à jouer en Euroleague, a pesté l’entraîneur T.J. Parker après la rencontre face au Bayern. On a manqué d’énergie alors que c’est le premier truc qui est marqué en grand sur le tableau. On fait trop d’erreurs sur un match entier. On a laissé passer deux matches qu’on aurait dû gagner et on laisse encore celui-là. Il faut être beaucoup plus revanchards que ça, surtout à domicile. »

« Je ne demande même pas spécialement qu’on soit bons mais au moins qu’on n’ait pas de trou. Tant qu’on ne durcit pas notre jeu, ça va être compliqué »

Comme son entraîneur et son président mercredi soir, Nando De Colo ne pouvait pas cacher sa frustration dans les couloirs de l’Astroballe. « C’est une défaite cruelle ? Oui et non, a-t-il confié. Au final, c’est ce que nous démontrons depuis le début de saison, à savoir d’attendre d’être dans le dur pour revenir dans le match. Ça demande beaucoup trop d’énergie pour que ça passe à chaque fois. C’est passé contre Valence, c’est passé contre Bologne, ça ne passe pas sur les trois derniers matches. À un moment donné, nous perdons leurs shooteurs de vue. Nous savions pourtant que c’était un point important dans leur jeu et ils nous ont sanctionné. Nous n’arrivons pas à imposer notre rythme. Nous avons du mal à être constants sur 40 minutes. Je ne demande même pas spécialement qu’on soit bons mais au moins qu’on n’ait pas de trou. Tant qu’on ne durcit pas notre jeu, ça va être compliqué. »

Nando De Colo, leader affirmé du groupe villeurbannais (Infinity Nine Media)

Le leader assumé du groupe villeurbannais pointe du doigt de nombreux manques. « Cette équipe manque de beaucoup de choses, nous le savons. C’est un groupe très jeune, avec peu d’expérience en Euroleague. Il y a eu beaucoup de rotation pendant l’été, nous sommes encore une équipe nouvelle. Forcément, ça prend du temps et encore plus quand on n’a peu d’expérience en Euroleague ». L’international tricolore, qui a haussé la voix dans le vestiaire ces derniers jours, en attribue certains à des erreurs de communication, parfois dans des moments cruciaux, comme lorsque le Bayern a effacé cinq points de retard en trente secondes alors qu’il restait moins de trois minutes à tenir (71-66, 38e). « Nous ne sommes pas toujours ensemble. Par exemple, j’ai fait une erreur en pensant que nous allions tout changer sur les écrans non porteurs avec Retin (Obasohan). À ce moment-là, le match n’est pas encore fini mais ce sont des erreurs qui coûtent cher », déplore-t-il.

Décembre, pente dangereuse

Au final, les promesses du mois de novembre, qui avait démarré tambour battant sur un succès renversant à Bologne, et son supposé calendrier plus abordable, sont réduites à néant. Ne parlez plus de top 8 aux dirigeants ni à Nando De Colo. « En début d’année, il y a des objectifs qui ont été fixés, c’est normal de se donner ce type d’objectif au regard du palmarès du club. Mais aujourd’hui, il faut être réalistes. Il faut qu’on évolue et déjà qu’on gagne un match, implore le MVP 2016 de l’Euroleague. On verra bien à la fin de l’année (si on a raté des occasions). Mais c’est vrai que ces trois dernières défaites font mal. Celle de Zalgiris est plus normale à mes yeux car ils ont contrôlé le match, en revanche, les deux suivantes sont difficiles. »

Après neuf journées d’Euroleague, l’ASVEL se retrouve désormais dans le wagon arrière de l’Euroleague (3-6), comme cinq autres équipes. Mais la formation villeurbannaise conserve encore largement ses chances de revenir dans la course aux playoffs, la 6e place actuellement occupée par Vitoria n’étant qu’à deux victoires d’écart (5-4). Un espoir qu’il faudra concrétiser par des victoires de prestige lors d’un mois de décembre pernicieux. Dans l’ordre, Lyon-Villeurbanne accueillera Monaco, ira à Barcelone, défiera le Partizan et l’Olympiakos à la maison en quarante-huit heures puis se déplacera à Madrid en cadeau de Noël. Robuste programme.

« Les séries comme celle-là, il faut les arrêter. On a un mois de décembre très compliqué. Il va falloir prendre quelques victoires avant d’y aller », espère T.J. Parker. Lequel n’a pas souhaité aborder la question d’un éventuel renfort en conférence de presse. Un sujet qui sera sans doute remis sur la table dans les prochaines semaines. Mais avant cela, l’ASVEL tentera de se remettre la tête à l’endroit contre le Pana à l’OAKA Arena.

Une performance que l’équipe villeurbannaise avait réussi la saison dernière au prix de la meilleure sortie de la saison d’Elie Okobo (35 points, 33 d’évaluation), qui fait aujourd’hui le bonheur du rival monégasque. Un adversaire qui viendra jeudi prochain revanchard à l’Astroballe, où il avait été crucifié dans les dernières secondes du match 5 pour le titre de champion de France, et contre lequel l’ASVEL se doit d’afficher cette fois-ci un supplément d’âme pendant 40 minutes, et plus si affinités.

À Villeurbanne.

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Le regard de Tony Parker mercredi soir à la sortie du vestiaire villeurbannais, quelques minutes après le coup de sifflet final, en dit long. L’ASVEL a toutes les peines du monde à se rendre les choses simples ces dernières semaines. Le dernier revers en date, le troisième d’affilée en Euroleague, contre le Bayern Munich au terme d’un combat au scénario cruel (74-75), laissera des traces. Sans doute plus encore que la défaite concédée face au Zalgiris Kaunas, auteur d’une prestation aboutie à l’Astroballe quinze jours plus tôt (76-93), et celle subie à Belgrade (71-67), déjà dure à encaisser mais qui pouvait se justifier par les absences de Nando De Colo (béquille) et Jonah Mathews (passeport oublié).

Ce nouveau revers, le sixième en neuf rencontres européennes, est symptomatique du début de saison villeurbannais. À l’exception de la large victoire sur Baskonia, l’ASVEL cravache journée après journée en Euroleague et répète les mêmes erreurs. Si on peut louer sa capacité de réaction, l’équipe de T.J. Parker souffre d’une incapacité chronique à démarrer ses rencontres. Vainqueurs sur le fil sur le parquet de la Virtus Bologne après avoir compté 19 points de retard, dans la douleur à Valence après avoir rattrapé 13 longueurs d’écart, et une semaine après être passé à deux doigts de renverser l’Etoile Rouge à Belgrade alors qu’elle était à -15 à la pause, les Villeurbannais ne vivent que dans la difficulté. C’était encore le cas contre Munich après avoir compté 17 points de retard dans le deuxième quart (23-40, 16e).

« Je devrais prendre le dictaphone et le rembobiner, car j’ai l’impression de me répéter à chaque fois. On ne peut pas attendre d’être à -17 pour se mettre à jouer en Euroleague, a pesté l’entraîneur T.J. Parker…

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Photo : ASVEL (Infinity Nine Media)

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