Auteur de 22 points, 4 interceptions, 3 rebonds et 2 passes hier soir dans la facile victoire du CSKA face à Galatasaray, Nando De Colo est encore en train d’améliorer ses stats par rapport à la saison passée… au terme de laquelle, faut-il le rappeler, il a été élu MVP, avec le titre au bout. Plus un autre trophée de MVP, du Final Four cette fois-ci.
Toujours pas rassasié, l’arrière tricolore continue d’enchaîner les cartons offensifs au sein de l’armada moscovite qui marche à son pas.
« Ces deux dernières campagnes sont effectivement mes meilleures saisons », admet-il aisément sur Marca. « La saison passée a été très bonne pour nous tous et cette année, ça se passe encore plutôt bien. Je joue mon meilleur basket. Mais j’ai beaucoup travaillé pour ça. Il faut être prêt pour donner le meilleur de soi-même à son équipe. Chaque jour, il faut en faire un peu plus, ou faire les choses un peu mieux pour devenir un joueur meilleur. C’est ma philosophie. »
Actuellement 2e au classement derrière le Real Madrid d’un Sergio Llull, favori pour le titre de MVP de la saison régulière, le CSKA Moscou réalise tout de même une saison de costaud.
Pour De Colo, bien malin celui qui pourra prévoir le résultat final de cette Euroleague, nouvelle version, cette année…
« Cette saison, il est très difficile de prédire qui va gagner l’Euroleague. En ce moment, le Real Madrid est premier et on est juste derrière, mais tout est possible. Chaque équipe peut battre n’importe qui. C’est ce qui est bien avec l’Euroleague, c’est qu’on a des matchs de très haut niveau. »
« Pourquoi changer ? »
Tout comme son coéquipier Milos Teodosic, ou comme Bogdan Bogdanovic du côté du Fenerbahçe, De Colo fait partie de ces joueurs qui semblent disposer du talent nécessaire pour aller jouer en NBA. Mais pour l’ancien des Spurs et des Raptors, la question se pose autrement.
« Quand j’ai quitté Valence, c’était pour aller chez les Spurs, la meilleure équipe du monde. Maintenant, je suis au CSKA, la meilleure équipe d’Europe. Ma famille et moi, on s’y sent bien. La ville est très agréable. Pourquoi changer ? »
Vu comme ça, ça coule de source ! Mais le compétiteur qu’il est ne peut évidemment pas fermer la porte complètement non plus. Ne serait-ce que pour se venger d’une première expérience frustrante…
« C’est sûr qu’il faut toujours y penser. Maintenant, je suis à un point de ma carrière où je veux jouer et c’est ce que je fais avec le CSKA et j’en suis très heureux. Cette situation me convient parfaitement. J’ai passé deux ans en NBA mais je n’ai pas eu les opportunités que je recherchais. C’est le genre de choses qui arrive dans la carrière d’un sportif mais maintenant, je suis bien dans mon équipe, et je ne veux pas changer juste pour voir ce qui peut se passer en NBA. Le plus important pour moi, c’est de jouer, d’avoir des responsabilités et de faire partie d’une équipe qui joue des titres. »
Comme il l’a toujours martelé, Nando De Colo n’est pas prêt à quitter la situation en or massif qu’il s’est construite dans la capitale russe pour faire banquette de l’autre côté de l’Atlantique.
Le meilleur scoreur tricolore lors du dernier EuroBasket a effectivement tout pouvoir sur le Vieux Continent. A moins d’une offre solide, avec des assurances de temps de jeu et des garanties en béton armé, on voit mal notre fine lame repartir chez l’Oncle Sam.
