Chalon ne réussit pas à Strasbourg puisque c’est l’Elan qui a empêché les Sigmen de décrocher le titre national en juin dernier. De là à imaginer que la SIG allait prendre une raclée au Colisée (95-72) ! C’est leur plus lourde défaite de la saison que confirme l’évaluation (115 à 73). Il faut dire que les Chalonnais sont métamorphosés depuis qu’ils ont récupéré le meneur américain Nate Wolters (1,93m, 27 ans).
D’équipe menacée très sérieusement par la relégation, l’Elan Chalon est devenue une escouade redoutable qui depuis janvier a compilé sept victoires d’affilée sur ses terres bourguignonnes. Il lui reste même un mince filet de chance de s’immiscer dans le top 8 et de disputer les playoffs.
Nate Wolters, l’homme né à Saint-Cloud… dans le Minnesota, qui a joué à Besiktas, à l’Etoile Rouge de Belgrade, en G-League et aussi 84 matches en NBA dont 31 comme starter, a été phénoménal hier soir avec 29 points à 8/11 aux tirs du champ, 11/11 aux lancers, 9 passes décisives, 7 fautes provoquées pour 35 d’évaluation.
Au-delà de cette performance individuelle, l’Elan a fait baisser le pourcentage de réussite des Alsaciens à 38,2%. Par ailleurs Jeremy Nzeulie a une fois de plus sorti une production de haute volée (17 points à 6/11 aux tirs).
« Chalon a bien joué, mais nous, on a été très mauvais, particulièrement apathiques, hormis quelques-uns à l’image de Zack Wright, qui s’est battu (26 d’évaluation), et de Flo Pietrus. Leur combativité était trois fois supérieure à la nôtre et quand tu es dominé dans ce domaine-là, le reste généralement ne va pas trop… », a commenté Vincent Collet aux DNA.
Jeremy Leloup ne pouvait faire qu’un commentaire analogue en conférence de presse, propos repris par le site de la SIG:
« Il y a beaucoup de frustration ce soir. Je pense qu’il y a des façons de faire même quand on perd un match et là, ce soir, la façon n’était pas la bonne. Si on avait fait un bon match mais qu’on l’avait perdu ça aurait été différent. Là on n’était pas dans ce qui avait été demandé. On n’a pas respecté les consignes défensivement. Par exemple, il y a des joueurs qui ne sont pas des shooteurs, on dit que l’on va mettre en place des consignes spéciales pour eux et on ne les respecte pas. C’est l’histoire du match ! Il y a ça et également les rebonds offensifs en première mi-temps qui leur ont donné beaucoup de secondes chances et surtout beaucoup de confiance. Quand tu offres deux ou trois chances aux shooteurs ils vont forcement en mettre un dedans… On en peut s’en prendre qu’à nous ».
La SIG laisse ainsi la première place à Monaco vainqueur de Boulazac. Ce n’est pas tout. Après avoir été dominé par Nate Wolters, le meneur alsacien Dee Bost souffre d’une grosse entorse et devrait manquer la finale de la Coupe de France contre Boulazac dans dix jours. C’est ce que l’on appelle une mauvaise soirée.