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NBA Draft – Top 10 prospects européens : Ousmane Dieng, le fantasme du profil NBA parfait (3/10)

Après avoir fait ses classes à l’INSEP, Ousmane Dieng (2,08 m, 19 ans) a – comme Hugo Besson – rejoint les New Zealand Breakers où il a bénéficié du programme NBL Next Stars qui vise à former des jeunes joueurs individuellement avant la NBA. Selon les prévisions de draft, le Villeneuvois est attendu

Après avoir fait ses classes à l’INSEP, Ousmane Dieng (2,08 m, 19 ans) a – comme Hugo Besson – rejoint les New Zealand Breakers où il a bénéficié du programme NBL Next Stars qui vise à former des jeunes joueurs individuellement avant la NBA. Selon les prévisions de draft, le Villeneuvois est attendu au premier tour, et même top 15, ce qui devrait en faire le premier Français appelé lors de cette cuvée 2022. Son profil d’ailier polyvalent intrigue, au point de faire fantasmer les recruteurs dont certains le comparent… à Paul George !

Quelques jours avant la draft NBA, Basket Europe présente son top 10 des prospects européens susceptibles d’obtenir le précieux sésame : une sélection parmi les 60 meilleurs jeunes de leur génération. Episode 3 : Ousmane Dieng.
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Profil & Trajectoire

Ce n’est un secret pour personne : la NBA est le championnat le plus athlétique de la planète. À ce titre, les recruteurs sont en quête perpétuelle du prospect parfait : l’athlète polyvalent capable de scorer sur n’importe qui, si possible d’écarter le jeu, de défendre sur tous les types d’attaquants, et dont la marge de progression est quasi infinie. Ousmane Dieng est de cette trempe : il n’est pas encore une star mais il aspire à le devenir. Il a les qualités physiques – et humaines – pour, mais aura-t-il l’opportunité de le montrer en NBA dans une équipe qui aura le temps de le développer ? Ses chances d’être drafté au premier tour sont importantes.

Originaire du Lot-et-Garonne où jouait son père, Ababacar Dieng, le discret et travailleur Ousmane Dieng a débuté dans sa ville natale, à Villeneuve-sur-Lot. Remarqué dans les différentes sélections départementales et régionales, c’est au pôle espoir de Mont-de-Marsan qu’il s’est envolé pour la première fois avant d’évoluer en minimes France avec les JSA Bordeaux, comme un certain Élie Okobo avant lui. À l’été 2019, sa carrière a pris un tournant lorsqu’il a intégré l’INSEP. En deux saisons, il a progressé en NM1 quasi aussi vite qu’il a pris de la taille. A 18 ans, il mesurait déjà plus de 2,00 m tout en développant cette capacité à mener la balle, avec mobilité et sérénité. Qualité déjà entrevue à l’Euro U16 en Italie en 2020 (8,9 points, 3,6 passes, 2,7 rebonds en 22 minutes), où les coéquipiers de Victor Wembanyama ont pris la médaille d’argent. De quoi faire saliver les scouts.

Ousmane Dieng avec les Bleuets (c) FIBA

Arrivé au bout de son cursus au centre fédéral, où il a côtoyé Rayan Rupert, fils de Thierry et frère d’Iliana, et Melvin Ajinca, neveu d’Alexis, et dont il était un des leaders en NM1 (12,6 points à 34 % aux tirs, 5,5 rebonds, 2,7 passes, 1,4 interception, 2,7 balles perdues en 29 minutes), Ousmane Dieng a opté pour une destination surprenante. Malgré des intérêts en Betclic Elite (Paris Basketball, Nanterre), de clubs européens et même de G-League : il a choisi une post-formation à l’Américaine via le championnat australien, chez les New Zealand Breakers, une équipe dont le propriétaire est l’ancien joueur de l’ASVEL Matt Walsh et l’entraîneur l’Israélien Dan Shamir, ancien assistant au Maccabi Tel-Aviv. Hugo Besson avait pris l’exacte même décision quelques jours après lui.

Attiré par les succès outre-Pacifique de LaMelo Ball, Josh Giddey et R.J. Hampton, l’ancien de l’INSEP est devenu par la même occasion le premier joueur européen à partir dans le championnat australien dans le cadre du NBL Next Stars program, qui vise à développer des prospects pour la NBA. Musculation intensive, entraînements spécifiques en marge de l’équipe… Une nouveauté qui attire, avec l’espoir d’une formation plus individualisée qu’en France, peut-être aussi plus proche des standards américains. Toujours est-il qu’Ousmane Dieng est arrivé en NBL avec l’étiquette du Français le plus côté de la génération 2003, véritable meneur dans un corps d’ailier.

C’est principalement au poste 3 qu’il a évolué en Australie, mais l’intéressé se voit lui-même comme « un poste 2/3 capable de défendre sur tous les postes de 1 à 4 ». Interrogé sur sa progression depuis qu’il a quitté la France, il dit également avoir énormément travaillé sur sa défense ou son jeu sans ballon. Plus important encore, peut-être, son mental et sa capacité d’écoute. « C’est une pépite, toujours à l’écoute des consignes qu’il savait mettre en application chaque fois qu’il touchait le ballon. Chaque remarque, chaque situation le faisait progresser et il le prouve désormais avec la confiance acquise dans son jeu offensif », estime Arnaud Voisin, son entraîneur en benjamins, dans La Dépêche. Et il est le même jeune homme appliqué à la maison : « Ousmane, c’est une crème qui se conduit à la maison comme sur les parquets du monde. Il ne fait pas de bruit et se mue parfaitement dans le cadre de vie familial », résument ses parents.

Carte d’identité
Poste : 3-2-4
Taille : 2,08 m (2,13 m d’envergure)
Date de naissance (lieu) : 21 mai 2003 (Villeneuve-sur-Lot, France)
Nationalité : Française
Equipe : New Zealand Breakers (NBL, Australie)
Stats 2021-2022 : 8,9 points à 39,8 % aux tirs (dont 27,1 % à 3-points), 3,1 rebonds, 1,0 passe décisive, 0,6 interception, 0,3 contre et 1,3 perte de balle pour 6,9 d’évaluation en 20 minutes (23 matches)

Sa saison 2021-2022

Le point qui a dû rassurer les scouts : c’est la vraie progression d’Ousmane Dieng sur l’ensemble de la saison 2021-2022, sa première véritable saison professionnelle. Ses débuts furent pour le moins poussifs : il n’a par exemple franchi la barre des 10 points qu’à son douzième match, tournant à 4,0 points, 2,1 rebonds et 0,9 passe décisive en 17 minutes sur les onze premières rencontres de la saison. Il a notamment souffert de la comparaison au sein de sa propre équipe avec Hugo Besson, de deux ans son aîné (génération 2001), qui connaissait déjà le monde professionnel.

Mais, après une adaptation longue à un tout nouvel environnement qu’on explique aisément du fait que le Français n’avait jamais joué en LNB avant son départ, qu’il était habitué à mener la balle à l’INSEP – rôle qu’il n’a plus en NBL – mais aussi à la pandémie qui a contraint le club néo-zélandais à délocaliser ses structures à Melbourne, ayant un impact direct sur son développement à court terme, le Villeneuvois a énormément progressé. Si son équipe a terminé bonne dernière du championnat, lui s’est mis en valeur en s’installant progressivement dans le collectif des Breakers, concluant les 12 derniers matches à 13,3 points, 4,1 rebonds et 1,1 passe décisive en 23 minutes.

Ne pas performer immédiatement était problématique, mais le voir progresser reste encourageant. Au-delà des stats, lui-même n’a cessé de rappeler, dès qu’il en a eu l’occasion, qu’il était un acharné de travail. Travail qui a fini par payer. Sa saison terminé depuis mi-avril, on le voit travailler quotidiennement sur les réseaux sociaux, lui qui a rejoint Miami depuis le 1er mai à Miami, et qui a fait un aller-retour à Chicago pour le Draft Combine. Il vit désormais au rythme des Etats-Unis. Un plus pour s’affirmer avant le Jour J.

Points forts / points faibles

Comment décrire Ousmane Dieng ? Un mot ressort partout où il est passé : polyvalent. Il représente le fantasme de l’athlète extrêmement fluide et mobile pour son gabarit (2,08 m), capable aussi bien de créer de percuter que de jouer sans ballon en attaque. Son envergure de 2,13 m lui permet de shooter facilement au-dessus de ses adversaires, près du cercle et à mi-distance – et ce avec une belle gestuelle -, mais aussi de pouvoir défendre sur plusieurs postes grâce à une combinaison rare de taille/mobilité. Il est aussi capable de mener le jeu face à des joueurs de petite taille, même s’il tend à être davantage 3/2 que 1, et son QI basket semble développé. Pour résumer : il est habilité à tout faire sur un terrain.

A lire les lignes précédentes, on se dirait qu’on tient là un joueur dominant. Pas encore. Il faut dire que le jeune homme est encore très frêle (98 kg), ce qui l’empêche par exemple d’accéder au cercle (27 lancers francs tentés en 458 minutes cette année en NBL) ou de contrôler un défenseur plus puissant. Comme de nombreux jeunes joueurs, il doit prendre du muscle pour tenir le choc physiquement, mais ce n’est pas rédhibitoire. Surtout, son principal point faible est le tir. Notamment le tir extérieur, une arme qu’il n’a jamais maîtrisée et qui lui sera indispensable pour écarter le jeu aux US. Cette saison, il shootait à 27,1 % à 3-points (sur 95 tentatives) et 66,7 % aux lancers-francs (sur 27 tentatives) et flirtait avec les 30 % derrière l’arc au Pôle France. Comme le Breaker est grand, il pourrait être utilisé en créateur secondaire ou une menace à 3-points… mais sera-t-il capable de s’épanouir dans ce rôle ?

Projection : entre le 12e et le 18e choix

Il lui reste encore du chemin avant d’être prêt pour s’aventurer sur les parquets de NBA, mais son potentiel est considérable. Reste à savoir si la franchise qui le sélectionnera lui laissera le temps de se développer sur le moyen terme. Si tel est le cas, on prédit à Ousmane Dieng une belle carrière outre-Atlantique. La tendance serait ainsi d’être sélectionné au premier tour, et pourquoi pas lottery pick. NBA Draft Room le place 9e de sa mock draft et Bleacher Report 20e. Entre les deux, la majorité des projections l’envoient à Cleveland (14e choix), Charlotte (13e et 15e), Atlanta (16e), Houston (17e) ou Chicago (18e).

ESPN le voit atterrir à Oklahoma City, au 12e choix. « Le Thunder peut se permettre de se montrer patient et de prendre un pari sur un prospect à haut potentiel comme Dieng, dont le profil mêlant hauteur, instinct et polyvalence a tendance à plaire au front office. Ailier fluide avec la taille nécessaire pour glisser au poste 4, Dieng a trouvé son rythme au fil de la saison de NBL, affichant des flashs de création de tirs, une vision en sortie de pick-and-roll, ainsi qu’une capacité à défendre plusieurs positions. Pas encore âgé de 19 ans, Dieng n’est pas nécessairement encore prêt pour aider une équipe à remporter des matchs immédiatement, mais ce pourrait ne pas être la pire des choses pour le Thunder. »

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Lottery pick, pas lottery pick ? Pour le moment, l’espoir dit « ne pas s’en préoccuper ». A son image, discret et travailleur, l’ancien de l’INSEP se concentre sur lui-même sans attirer la lumière sur lui. Une vraie qualité humaine.

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Profil & Trajectoire

Ce n’est un secret pour personne : la NBA est le championnat le plus athlétique de la planète. À ce titre, les recruteurs sont en quête perpétuelle du prospect parfait : l’athlète polyvalent capable de scorer sur n’importe qui, si possible d’écarter le jeu, de défendre sur tous les types d’attaquants, et dont la marge de progression est quasi infinie. Ousmane Dieng est de cette trempe : il n’est pas encore une star mais il aspire à le devenir. Il a les qualités physiques – et humaines – pour, mais aura-t-il l’opportunité de le montrer en NBA dans une équipe qui aura le temps de le développer ? Ses chances d’être drafté au premier tour sont importantes.

Originaire du Lot-et-Garonne où jouait son père, Ababacar Dieng, le discret et travailleur Ousmane Dieng a débuté dans sa ville natale, à Villeneuve-sur-Lot. Remarqué dans les différentes sélections départementales et régionales, c’est au pôle espoir de Mont-de-Marsan qu’il s’est envolé pour la première fois avant d’évoluer en minimes France avec les JSA Bordeaux, comme un certain Élie Okobo avant lui. À l’été 2019, sa carrière a pris un tournant lorsqu’il a intégré l’INSEP. En deux saisons, il a progressé en NM1 quasi aussi vite qu’il a pris de la taille. A 18 ans, il mesurait déjà plus de 2,00 m tout en développant cette capacité à mener la balle, avec mobilité et sérénité. Qualité déjà entrevue à l’Euro U16 en Italie en 2020 (8,9 points, 3,6 passes, 2,7 rebonds en 22 minutes), où les coéquipiers de Victor Wembanyama ont pris la médaille d’argent. De quoi faire saliver les scouts.

Ousmane Dieng avec les Bleuets (c) FIBA

Arrivé au bout de son cursus au centre fédéral, où il était un des leaders en NM1 (12,6 points à 34 % aux tirs, 5,5 rebonds, 2,7 passes, 1,4 interception, 2,7 balles perdues en 29 minutes), Ousmane Dieng a opté pour une destination surprenante. Malgré des intérêts en Betclic Elite (Paris Basketball, Nanterre), de clubs européens et même de G-League : il a choisi une post-formation à l’Américaine via le championnat australien, chez les New Zealand Breakers…

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Photo d’ouverture : Ousmane Dieng

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