Outre le talent, Nicolas Batum et Marine Johannès ont comme point commun d’être nés tous les deux à Lisieux dans le Calvados, lui en 1988, elle en 1995 et d’avoir débuté à l’US Pont-l’Evêque. Comme les deux Normands organisent actuellement un camp de basket, Ouest France en a profité pour demander à Nicolas ce qu’il pense de sa petite protégée.
« Je l’ai découverte dans ce gymnase. Elle avait 6 ans. Je la voyais traverser le terrain, s’amuser, ne pas avoir conscience de ce qu’elle faisait. (Il la regarde et se marre). D’ailleurs, je crois que rien n’a changé aujourd’hui. Elle n’a toujours pas conscience de ce qu’elle est en train de faire. Quand on était à Rio (lors des JO 2016), je me suis précipité vers elle lors de la cérémonie d’ouverture pour qu’on prenne une photo. C’est LA photo à faire. Je l’ai envoyée à Sébastien Monnier (le président du club de Pont-l’Évêque) et cela avait créé le buzz sur les réseaux sociaux. Cette photo est magnifique, il faut l’encadrer. Deux gamins de Pont-l’Évêque qui se retrouvent aux Jeux Olympiques, c’est… impressionnant. »
L’ailier des Charlotte Hornets estime que l’arrière du Bourges Basket évolue et pas seulement sur le terrain:
« La voix est plus posée, plus confiante. Au fil des années, je la trouve moins timide. À Bourges, elle est exposée sur la scène internationale et elle prend peu à peu conscience de son talent. Je suis fier d’elle, fier de son parcours (…) C’est à elle de s’emparer de la torche de Céline Dumerc. Marine Johannès – Iliana Rupert, c’est le tandem à suivre dans les 10 ans à venir. Ce n’est pas donné à tout le monde d’être un emblème. Marine a les aptitudes pour le devenir. Il faut qu’elle se fasse un peu violence. Je lui parle de temps en temps, j’essaye de lui faire comprendre que c’est incroyable ce qu’elle peut faire. »
Photo: FIBA