Nicolas Batum a reçu des mains du président de la Fédération, Jean-Pierre Siutat, le Trophée Alain Gilles, qui récompense le meilleur joueur ou meilleure joueuse de l’Année, et à ce titre il a été interviewé par le magazine Basketball.
A la question de savoir s’il s’attendait à être honoré ainsi par un jury composé de membres de la FFBB et de journalistes, il répond en souriant :
« Pas forcément. Quand on voit la saison de Rudy Gobert, d’Evan Fournier, d’Alexia Chartereau, de Sandrine Gruda. Pourquoi moi ? Surtout quand on regarde où j’étais il y a 10 mois. C’est d’ailleurs sans doute ce qui a fait pencher la balance (…) Je n’ai pas gagné beaucoup de prix individuels est celui-là est particulier justement par rapport à ma situation il y a un an. Cela fait vraiment plaisir d’avoir la reconnaissance de mes pairs. »
Vice-championne olympique à Tokyo, l’équipe de France nourrit forcément de grosses ambitions pour les JO de 2004, qui se tiendront à Paris.
« Les Américains seront peut-être plus forts. Mais nous aussi. Nous sommes partis sur un goût d’inachevé parce qu’on n’était pas loin. Et à domicile… L’EuroBasket à Lille en 2015 c’était une grosse déception. Individuelle et collective. Là, on a une deuxième chance. Dans la plus belle des compétitions. A nous de faire quelque chose de magique. »
Le Normand, qui aura 35 ans, sait qu’il ne sera plus probablement dans les meilleures années de sa carrière à ce moment-là :
« Si je suis encore sélectionnable, j’ai conscience que je ne serai pas là pour jouer 35 minutes et être titulaire. En plus, Vincent Collet a brisé ma série cet été (il sourit). Je n’avais jamais été remplaçant lors de mes 147 premières sélections ! A l’Accor Arena, j’étais arrivé la veille, cela aurait été un mauvais message. En 2024, si on peut avoir une médaille d’or à domicile, je m’en fous. Je veux juste faire partie du groupe. »
