Trente. C’est l’évaluation de Nicolas Batum lors du France-Grèce de Coubertin gagné ce soir par les Bleus, 84-68. Avec seulement 13 points mais aussi 12 passes, 5 interceptions et 3 rebonds. Le joueur des Charlotte Hornets a parfaitement assumé son nouveau rôle de capitaine de l’équipe de France au roster hétéroclite.
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Quel est votre ressenti vis-à-vis de ce tournoi ?
Ce qui est génial avec cette nouvelle ère, cette nouvelle équipe, c’est que tout le monde est concerné, tout le monde joue, tout le monde est à fond. C’est vraiment plaisant car les douze joueurs sont entrés et ont apporté. Chacun apporte son talent, son jeu au besoin de l’équipe. Ce soir, surtout en deuxième mi-temps, pas mal de choses sont venues de mon côté et mes coéquipiers m’ont laissé faire, m’ont laissé jouer et j’ai essayé de mettre en place certaines personnes. Quand on joue comme ça, que l’on respecte, alors que l’on n’a pourtant que deux ou trois entraînements, c’est assez plaisant surtout face à une équipe comme la Grèce.
Qu’est-ce que dit du réservoir du basket français ce que vous faites en ce moment, sachant que l’équipe a utilisé environ trente-cinq joueurs depuis un an ?
C’est la force de la formation. Depuis une dizaine d’années on avait le même groupe de joueurs avec la génération Tony (Parker), Boris (Diaw) et maintenant qu’ils sont tous partis, c’est une nouvelle ère qui arrive. Et c’est une ère beaucoup plus dense. Faire une sélection de douze, ce n’est plus aussi évident qu’avant. Il y a énormément de choix à tous les postes. Il y a 4, 5, 6 parfois 10 mecs au même poste qui peuvent prétendre être dans les 12. Je pense que la formation est très bonne, on voit que ça suit derrière avec les jeunes. Le basket français et l’équipe de France ont de très beaux jours devant eux.
Ce soir, vous avez battu votre record de passes en équipe de France, douze. Comment est-ce venu ?
C’est mon job. C’est mon jeu de passes depuis quelques années. Je suis de plus en plus dans ce jeu de création, pick and roll dans l’axe, mettre en place tout le monde. Je n’ai jamais été de toutes façons un grand scoreur, finisseur. Ce n’est pas forcément ce que je fais de mieux. Mais mettre en place, responsabiliser toutes les personnes autour de moi, qui que ce soit. J’ai dit à Jonathan Rouselle que je me fiche qu’il ait trois sélections, ‘j’ai besoin de toi pour gagner ce match-là. Dès que tu as la balle, tu tires, tu marques’. Il n’a pas eu peur. C’est ça mon job, mon rôle. Et après ça sera Nando (De Colo), Evan (Fournier), des mecs qui peuvent mettre vingt points. Sur des grosses parties, ça sera ça mon job, un peu comme a fait Boris (Diaw) pendant quinze ans. Sauf que moi je peux tirer à trois-points !… Je rigole, je rigole.
Tous ces joueurs dont on parle, vous les connaissez ?
Je suis directeur sportif de l’ASVEL, je les connais !
Vous les voyez tous jouer ? Cholet, ce n’était pas l’équipe la plus médiatisée ?
Il est à Limoges, il est capitaine. Oui avant il était à Cholet et il était à 52% à trois-points il y a deux ans. Je lui ai dit que s’il ne tire pas, je lui en mets une (sourire). Oui, je les connais tous.
« J’ai été honoré d’être capitaine de l’équipe de France, c’est quand même un certain titre durant une carrière »
Comment vous êtes-vous senti dans le rôle de capitaine ?
Très bien. J’ai beaucoup appris avec Boris durant quasiment dix ans. Je regardais comment il gérait ça. Tony (Parker) était clairement le meilleur joueur de l’équipe et Boris était ce gars qui savait fédérer et justement responsabiliser tout le monde. C’est un peu mon rôle. Je sais très bien que je ne serai pas le meilleur scoreur. Ça sera par exemple Nando et Evan. Avec moi justement qui fédère, qui se met au service de tout le monde. J’en ai parlé avec Tony pendant deux jours. Ce n’est pas quelque chose qui me fait forcément peur. J’ai été honoré d’être capitaine de l’équipe de France, c’est quand même un certain titre durant une carrière. Je suis content de l’être, je vais essayer de l’honorer au maximum.
L’Euroleague et la FIBA essayent de trouver des joueurs d’Euroleague, de NBA, des internationaux qui vont dans leur sens, c’est-à-dire que la FIBA en veut qui disent que les fenêtres internationales, c’est génial, et l’Euroleague en veut qui disent que c’est nul. De quel côté êtes-vous ?
Il y a les deux côtés. C’est bien pour des joueurs qui n’ont pas la chance de pouvoir jouer en équipe de France, ça leur donne l’opportunité de le faire. Mais c’est vrai que quand vous voyez des équipes comme la Croatie et la Slovénie -championne d’Europe en titre qui va peut-être louper la Coupe du monde-, qui souffrent de ça parce que leurs meilleurs joueurs ne sont pas là… Nous, on a la chance de s’en sortir mais il y a des équipes qui ne devraient pas être dans cette situation-là. Cette nouvelle méthode est un peu bizarre et je pense qu’elle peut blesser le basket européen et mondial à long terme. Nous, non, parce qu’on a de bons joueurs mais dans certains pays, oui.
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Quel est votre ressenti vis-à-vis de ce tournoi ?
Ce qui est génial avec cette nouvelle ère, cette nouvelle équipe, c’est que tout le monde est concerné, tout le monde joue, tout le monde est à fond. C’est vraiment plaisant car les douze joueurs sont entrés et ont apporté. Chacun apporte son talent, son jeu au besoin de l’équipe. Ce soir, surtout en deuxième mi-temps, pas mal de choses sont venues de mon côté et mes coéquipiers m’ont laissé faire, m’ont laissé jouer et j’ai essayé de mettre en place certaines personnes. Quand on joue comme ça, que l’on respecte, alors que l’on n’a pourtant que deux ou trois entraînements, c’est assez plaisant surtout face à une équipe comme la Grèce.
Qu’est-ce que dit du réservoir du basket français ce que vous faites en ce moment, sachant que l’équipe a utilisé environ trente-cinq joueurs depuis un an ?
C’est la force de la formation. Depuis une dizaine d’années on avait le même groupe de joueurs avec la génération Tony (Parker), Boris (Diaw) et maintenant qu’ils sont tous partis, c’est une nouvelle ère qui arrive. Et c’est une ère beaucoup plus dense. Faire une sélection de douze, ce n’est plus aussi évident qu’avant. Il y a énormément de choix à tous les postes. Il y a 4, 5, 6 parfois 10 mecs au même poste qui peuvent prétendre être dans les 12. Je pense que la formation est très bonne, on voit que ça suit derrière avec les jeunes. Le basket français et l’équipe de France ont de très beaux jours devant eux.
Ce soir, vous avez battu votre record de passes en équipe de France, douze. Comment est-ce venu ?
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Photo: Hervé Bellenger/FFBB