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La marée blanche de La Meilleraie n'a pas été suffisante pour permettre à Cholet Basket de renverser Anwil Wloclawek, vainqueur ce mercredi soir (80-78) et sur l'ensemble de la finale (161-155) de cette FIBA Europe Cup.

Comme en 2009, Cholet est tombé les armes à la main dans les dernières minutes de la finale et ne sera pas le 6e club français à remporter une Coupe d'Europe.

Le forfait de son pivot Justin Patton, meilleur Choletais à l'évaluation dans la compétition, qui a fait suite à celui d'un autre intérieur, Kim Tillie, qui avait précédé lui-même celui de Gaylor Curier, était un trop long handicap. Faute de banc, quatre Choletais ont passé plus de 30 minutes sur le terrain contre aucun Polonais.

Face à une équipe polonaise remarquable d'efficacité à l'extérieur (8 victoires en 9 matches), les Choletais ont aussi pêché par leur maladresse à trois-points : 7/33 contre 13/29 à Wloclawek. Rageant quand on sait que malgré les défections dans la peinture, ils ont tenu le choc au rebond avec 32 prises du trio Perry Ellis, Boris Dallo, Neal Sacko.

Mais Cholet Basket, qui paraissait à l'agonie il y a quelques mois, a eu raison de s'engager dans cette C4. Il a fait vibrer toute une région pour qui le basket n'est pas qu'un simple entertainment du samedi soir.

17 points pour Dominic Artis en 17 minutes

En rouge et blanc, La Meilleraie était en fusion bien avant le coup d'envoi et les Polonais se sont fait copieusement siffler quand ils ont pris possession de la balle. Mais ceux-ci ne se laissaient pas impressionner et ils prenaient le taureau par les cornes : 4-9.  Les Choletais étaient intenses en défense mais empruntés en attaque. L'impact de Boris Dallo se faisait sentir des deux côtés du terrain et sur un trois-points de Dominic Artis, CB passait pour la première fois en tête : 16-14.

Les rotations étaient si limitées que Laurent Vila lançaient les jeunes Naoll Balfourier et Lucas Déféal, pas habitués à pareille responsabilité, dans le grand bain dans la dernière minute du premier quart-temps. Phillip Greene et Victor Sanders faisaient apprécier leur tirs longue portée (5/10 en cumulé à trois-points) et Domic Artis son sens du panier sous tous les angles, y compris en se retrouvant plusieurs fois les quatre fers en l'air. Les deux équipes étaient pare choc contre par choc. 28-28.

La paire TJ Campbell-Enzo Goudou-Sinah fonctionnait bien et surtout la défense choletaise s'érigeait en forteresse. CB profitait d'un momentum favorable pour passer devant au bilan des deux matchs : 38-31, à 2'30 de la fin, sur un trois-points de l'indispensable Dominic Artis, lequel en était à 17 points à la mi-temps. CB était vaillant au rebond offensif (8 prises) et l'autre bonne nouvelle était la troisième faute sifflée à Phil Greene. Après 20 minutes, Cholet était dans les temps : 42-37.

Photo : Dominic Artis (FIBA)

Toujours cette maladresse à trois-points

Les Polonais reprenaient le jeu tambour battant avec quelques paniers primés, au point de repasser aux commandes, 37-38. C'était forcément tendu. On sentait que CB allait vivre ou mourir par Dominic Artis car c'est lui qui jouait la grande majorité des possessions françaises. Les Choletais perdaient beaucoup trop de ballons et se montraient trop maladroits derrière l'arc pour concrétiser leurs belles intentions et Wloclawek faisait son nid. 57-58, 30e, soit un +5.

Toute La Meilleraie était debout pour mettre une ambiance "à la Beaublanc". C'était toujours un peu la même chose : les Polonais mettaient les trois-points comme celui dans l'angle droit de Lee Moore, qui chambrait le public, qui faisaient défaut aux Choletais. 64-68 (34e).  Mais ceux-ci jouaient avec un coeur énorme. La Meilleraie était un vrai champ de bataille et chacun allait au bout de ce que son corps lui permettait. 71-71 à 4' du buzzer.

Le tournant définitif, c'est lorsque Dominic Artis puis, par deux fois Boris Dallo, ont raté -encore- la cible à trois-points. On a pu y croire une dernière fois lorsque sur une interception ponctuée d'un layup de TJ Campbell CB est passé en tête à 75-73 à 54 secondes de la fin, mais les Polonais avaient les nerfs solides et ils n'ont pas tremblé.

La boxscore est ICI.

Photo : Neal Sacko (FIBA)

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