Pau Gasol jouera dimanche soir avec l’Espagne sa troisième finale consécutive au championnat d’Europe. Il sait que son équipe partira favorite et reste serein à l’approche du dernier match de la compétition. C’est un peu normal en même temps. Le pivot espagnol tourne à 20,4 points, 8,1 rebonds et 1,6 contre dans cet Eurobasket.
Que pensez-vous de la France ?
Ils ont toujours été talentueux et les voici enfin en finale. Je suis content pour eux parce que ça faisait pas mal d’années qu’ils connaissaient des déceptions. Et puis ils se sont enfin qualifiés pour les Jeux olympiques, ce qui doit les rendre très heureux.
Pour vous, c’est une nouvelle finale ?
C’est la cinquième finale en six ans pour notre équipe, donc oui, nous avons de l’expérience et ce sera clairement un avantage pour nous.
Vous avez toujours faim de victoires après tous ces titres ?
Oh oui. Nous voulons gagner la médaille d’or. On déteste perdre donc on va se battre pour l’emporter. Personnellement, j’ai deux médailles d’argent (2003 et 2007) et une médaille d’or (2009) à l’Eurobasket, donc je veux une deuxième médaille d’or. (Pau Gasol a également gagné une médaille de bronze en 2001)
Vous êtes les favoris de cette finale, ça vous met une pression supplémentaire ?
Je ne sais pas. C’est sûr, nous sommes les champions en titre. On a battu les Français il y a deux ans (en quart de finale), on les a battus deux fois cette année, en préparation et au deuxième tour. Ils savent comment on joue et on sait comment ils jouent. On va juste essayer de les battre une nouvelle fois sans penser à la pression.
Votre duel face à Joakim Noah va être l’une des clés de la rencontre ?
Je ne sais pas s’il va défendre sur moi ou s’il sera sur mon frère (Marc Gasol). C’est un joueur très actif sur le terrain et qui vous fait travailler beaucoup, donc il faut utiliser son corps face à lui. J’espère qu’il ne prendra pas tous les rebonds. En tout cas sa présence est un vrai plus pour la France. Il joue bien et c’est sûrement l’une des raisons du succès de leur équipe cette année. C’est son premier tournoi et ils arrivent en finale. Il doit bien y être pour quelque chose.
Vous passez dorénavant beaucoup de temps sur le terrain avec votre frère. Ça a l’air de bien fonctionner ?
Effectivement, c’est super. Comme tout le monde, j’avais des doutes, au début, sur le fait que nous puissions passer autant de minutes ensemble sur le terrain. Mais ça fonctionne très bien parce que c’est très dur de défendre sur nous. Nous sommes deux joueurs capables de scorer et de jouer au poste bas. Donc ça pose des problèmes aux défenses adverses pour savoir qui va défendre sur qui. Nous jouons bien ensemble et il nous reste encore un match pour le prouver.
Juan-Carlos Navarro est extraordinaire dans cet Eurobasket, à quel point est-il important pour l’Espagne ?
Oui, il est génial, surtout lors des deux derniers matches où il a marqué 26 points et 35 points ! Il est très confiant en ce moment. J’espère que ça va continuer aujourd’hui. C’est vraiment important pour nous car c’est un joueur extérieur qui est une menace offensive, qui peut marquer beaucoup de points, et qui donne donc aux joueurs intérieurs plus d’espaces pour attaquer.