Certains le considèrent comme le meilleur basketteur européen de tous les temps, d’autres préfèrent l’Allemand Dirk Nowitzi ou, plus nostalgiques, le Lituanien Arvidas Sabonis ou le Croate Drazen Petrovic. Mais aucun de ses concurrents ne possède son palmarès. Il a souvent fait mal au cœur des fans de l’équipe de France et pourtant ceux-ci ne le honnissent pas comme Rudy Fernandez. C’est que Pau Gasol (2,15m), qui revient en Europe, au FC Barcelone, avec la perspective de disputer à 41 ans les Jeux olympiques de Tokyo, est un type bien.
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Selon un sondage effectué par Personality Media auprès de 40 000 consommateurs, Pau Gasol figurait à la 2e place derrière le tennisman Rafael Nadal des sportifs préférés des Espagnols avec un très fort pourcentage de notoriété. Et c’est toujours le seul Nadal qui le devançait dans celui de Marqués de Oliva pour déterminer le plus influent pour l’année 2020.
Célèbre et très riche. L’Espagnol a gagné 226,7 millions de dollars de salaires durant sa longue carrière en NBA (1 226 matches). Et cela ne comprend pas les rentrées en sponsoring alors que le Catalan est un véritable homme sandwich puisqu’au fil des ans, il a promu Nike, la bière San Miguel, Banco Popular Espanol, la compagnie d’aviation Iberia, les cosmétiques CoverGirl, etc. Ce n’est pas tout. Avec Rafa Nadal et Enrique Iglesias, il s’est par ailleurs joint au promoteur Mabel Capital, propriété de l’homme d’affaires Abel Matutes Jr, pour se lancer dans l’hôtellerie. Il est actionnaire de deux restaurants : Tatel et Zela. Le premier a son enseigne à Madrid, Ibiza, Miami et Los Angeles, le second à Londres et Ibiza. L’aîné des Gasol possède aussi une société immobilière créée en 2005, Futur 16 SL, dont son père, Agustí Gasol, est le seul administrateur. Il possède d’ailleurs plusieurs maisons dont un manoir de trois étages dans le quartier de Sant Gervasi, un lieu choisi comme résidence par la majorité des footballeurs du FC Barcelone. De plus, Pau Gasol est propriétaire d’un domaine de 251 hectares dans la ville d’Almoguera.
« Près de neuf hommes sur dix en NBA divorcent après leur retraite. C’est dur. Je ne veux pas faire partie de ces neuf-là »
Impliqué dans une multitude de projets caritatifs
Le plus important est ailleurs. « Il doit être l’homme le plus intéressant du monde, quand il n’est pas occupé à gagner deux bagues NBA et à faire six apparitions au All Star », écrivait, il y a quelques années, le San Antonio Magazine. Pau Gasol est en effet impliqué dans une multitude de projets caritatifs. Depuis 15 ans, il est ambassadeur de l’UNICEF, il visite des pays nécessiteux, et il a reçu différentes récompenses pour son dévouement. Depuis 2013, il dirige avec son frère Marc la Fondation Gasol, basée à Sant Boi, sa ville natale. Son objectif est d’être une référence mondiale dans la lutte contre l’obésité infantile et dans la promotion de saines habitudes et de l’exercice physique. Il collabore avec des hôpitaux de cancérologie, il a participé avec d’autres stars NBA à une campagne de lutte contre le SIDA, à un projet destiné aux étudiants pour qu’ils fondent leurs propres entreprises. Lorsqu’il y a eu une terrible fusillade dans une église du Texas, il a dénoncé le manque de contrôle de la vente d’armes aux États-Unis. Il est investi à la Croix Rouge, il est membre du Conseil consultatif du sport espagnol… On n’est certainement pas exhaustif.
Le pivot espagnol fut aussi vice-président du syndicat des joueurs de la NBA. C’était le premier joueur étranger à faire partie de son comité exécutif en compagnie du président Chris Paul, de LeBron James et encore de Stephen Curry. Il mettait l’accent sur le fait que les basketteurs-millionnaires vivent hors sol. « Notre style de vie est très particulier. C’est un défi d’établir une relation solide et une famille solide. Près de neuf hommes sur dix en NBA divorcent après leur retraite. C’est dur. Je ne veux pas faire partie de ces neuf-là. Je vais faire de mon mieux pour y parvenir », a-t-il déclaré dans The Athletic.
Des conseils, il en donne dans son autobiographie Bajo el aro. Il souhaite prêcher l’exemple, « transmettre des connaissances, des expériences et des valeurs », pour « toute personne dans n’importe quelle profession », et aussi « inspirer les jeunes générations qui débutent et recherchent cette passion. » Pau a ses propres références. « Ce sont Rafa Nadal, Valentí Fuster (un cardiologue hispano-américain), Plácido Domingo (un chanteur d’opéra) et mon frère Marc », révèle-t-il. « Ce sont des gens qui inspirent, vous voulez être avec eux pour apprendre et devenir contaminé par ce qu’ils font. »
Phil Jackson, son entraîneur aux Lakers, l’avait expliqué : « La plupart des joueurs concentrent leurs efforts sur une seule chose : le basket-ball. Ils sont unidimensionnels. Pas Pau. Pau est un homme de la Renaissance ».
S’il y a des gens conquis par la gentillesse naturelle, l’affabilité de Pau Gasol, ce sont les journalistes qui l’ont approché au quotidien en NBA. « Pau est peut-être le joueur le plus sympathique qui ait jamais franchi ces portes », a déclaré Tom Orsborn de Express News, un habitué des vestiaires de San Antonio Spurs. Le correspondant du quotidien sportif Marca est également louangeur : « J’ai eu la chance non seulement de regarder de nombreux matchs de Pau et des Spurs, mais aussi d’être témoin des beaux détails qu’il a laissés derrière et des gestes humains qu’il a fournis hors du terrain. Les exemples sont nombreux. Après les matchs, il a toujours répondu aux médias et toujours dans les deux langues, donnant les mêmes réponses en espagnol et en anglais si nécessaire. À la fin de ces séances, il nous regardait et disait : » Avez-vous besoin de quelque chose d’autre ? » »
« Le décès dans un accident d’hélicoptère de Kobe et de Gianna a été un tremblement de terre chez les Gasol. Ils ont décidé de prénommer leur premier enfant Elisabet Gianna »
Ami de Kobe Bryant, défenseur de la cause féminine
Les derniers mois ont été chargés en émotion pour le Catalan. Il a subi une opération du pied (9 mai 2019), il a vu son frère devenir champion NBA (13 juin) puis champion du monde (15 septembre). Il s’est marié (7 juillet), il a mis fin à son contrat avec les Portland Trailblazers sans jamais porter le maillot de la franchise de l’Oregon (20 novembre), son ami Kobe Bryant s’est tué dans un accident d’hélicoptère (26 janvier 2020), il s’est retrouvé comme tout le monde confiné au printemps en raison de la pandémie de Covid-19, il a fêté ses 40 ans (6 juillet), et il a eu une première fille (10 septembre). En 2021, il a pris la décision de revenir au Barça (23 février) et a pour cible les Jeux Olympiques de Tokyo (23 juillet).
Paul Gasol et Kobe Bryant ont été non seulement équipiers aux Los Angeles Lakers mais surtout ils étaient amis. Les deux familles s’appréciaient. Les filles de Kobe appelaient l’Espagnol « Oncle Pau » et les Gasol et les Bryant ont fait une excursion en bateau dans la baie de San Francisco et se sont déguisés en personnages de Star Wars pour Hallowen. Le décès dans un accident d’hélicoptère de Kobe et de Gianna a constitué un tremblement de terre chez les Gasol. Ils ont décidé de prénommer leur premier enfant Elisabet Gianna. « C’est une façon non seulement d’honorer Gianna, mais de toujours les avoir présents. C’est notre famille et de quelle manière pouvez-vous les avoir plus présents que de les attacher au nom de votre fille ou de votre fils ? Nous avons eu plus de problèmes à trouver son prénom que son deuxième prénom. Cela représente tellement, le nom. La gentillesse, le cœur qu’avait Gianna, le talent, juste avec la ténacité dont elle a fait preuve. » Pau était allé voir plusieurs matches de Gianna Bryant et il est formel : « Elle aurait pu changer le basketball féminin. » L’Espagnol dit avoir désormais un haut le cœur à la vue d’un hélicoptère et il s’est juré de ne jamais plus monter dedans.
La pandémie de coronavirus a aussi ébranlé l’homme quand il a su que son pays, l’Espagne, était en première ligne alors qu’il était encore épargné en Californie où il résidait. Il a pris la plume début avril 2020 pour s’exprimer dans The Players Tribune. « Nous sommes confinés chez nous – des millions de personnes dans le monde. En un instant, nos mondes ont rétréci à la taille d’un salon », écrit-il alors. « Nous sommes isolés de nos amis, de notre famille, de nos voisins et de nos collègues, et notre seule connexion disponible se fait via nos téléphones, téléviseurs et ordinateurs. Nous sommes devenus des habitants de nos propres îles isolées. L’espoir, et ma conviction, est que notre isolement ralentira la propagation du virus. Et dans cette étrange nouvelle réalité, ceux d’entre nous qui appartiennent à ce dernier groupe sont les plus chanceux. Si nous avons de la chance, nous passons ce temps en famille. Mais pour tant de gens, cela ne semble pas être une période chanceuse. Des emplois ont été perdus. Les entreprises ont été fermées. Les écoles ont été fermées. Les hôpitaux sont débordés et les équipements médicaux sont rares. L’incertitude plane sur tout. Mes proches seront-ils infectés ? Quand y aura-t-il un vaccin ? Quand la vie redeviendra-t-elle « normale » – et à quoi ressemblera même la « normale » ? Les conséquences sur notre santé mentale et physique peuvent devenir plus importantes que nous ne pouvons l’imaginer. »
Il poursuivait : « Une de mes grandes inquiétudes est que, alors que nous combattons cet ennemi invisible, un autre arrive. Cette semaine, les Nations Unies ont mis en garde le fait que la bataille contre le coronavirus conduirait à « une instabilité accrue, des troubles accrus et un conflit accru ». Dans les mois à venir, la vie pourrait revenir à la normale à certains égards, mais à d’autres, elle aura changé. Les gens se sentiront blessés, vulnérables et en colère. Des vies et des moyens de subsistance auront été perdus. Alors que nous combattons le virus maintenant, nous devons nous préparer à cette réalité à l’horizon. Et quand ce moment viendra, ce serait un mauvais service à rendre à tous ceux qui se sont battus contre l’épidémie, et à tous ceux qui en sont morts, de n’avoir rien appris de cela. »
Dans un autre contexte, lorsqu’il y a eu un attentat terroriste à Paris en novembre 2015, qui avait provoqué la mort de 130 personnes, Pau Gasol s’était fendu d’un tweet de solidarité en espagnol et en anglais où son humanisme transpirait en quelques mots. La cause féminine est également la sienne et lorsque Becky Hammon est devenue assistant-coach au sein de son équipe, les San Antonio Spurs, il a fait remarquer que jamais une femme n’est devenue head coach d’une franchise NBA et qu’il est temps de briser le plafond de verre. « Je suis dans la NBA depuis 17 ans. J’ai remporté deux titres. J’ai joué avec certains des meilleurs joueurs de cette génération et avec deux des esprits les plus lucides de l’histoire du sport, Phil Jackson et Gregg Popovich. Et je vous dis que Becky Hammon peut entraîner, » a-il alors affirmé.
Gasol a évoqué sa propre expérience personnelle, racontant qu’il avait été élevé par une mère médecin et un père infirmier, lui-même ayant entamé des études de médecine avant de se consacrer à 100% au basket. « En 37 ans, je n’ai jamais considéré ma mère comme une femme médecin. Pour moi, c’était simplement un médecin », a-t-il affirmé. A partir de là, le joueur a démonté un à un tous les « arguments stupides » de ceux qui s’opposent à des candidatures comme celle de Becky Hammon : «une femme ne peut pas entraîner les hommes au plus haut niveau», «pour y parvenir ce serait seulement comme un élément de marketing »,« créerait une gêne parmi les joueurs si elle entrait dans les vestiaires ». Ce dernier mythe répandu étant celui qui scandalise le plus Pau Gasol. « Quand je vois des arguments, ou même des blagues, selon lesquelles nous ne devrions pas avoir d’entraîneurs féminins en NBA pour des ‘situations de vestiaire’ ou des choses comme ça … Cela me rappelle que, malgré tant de progrès que nous avons réalisés dans la ligue ces dernières années, il nous reste encore des choses à faire. Parce que soyons honnêtes : il y a actuellement des pressions pour accroître la diversité des genres sur le lieu de travail dans pratiquement tous les secteurs du monde. C’est ce qui est attendu. Plus important encore, c’est la bonne chose à faire. » L’Espagnol veut que la NBA ne se contente pas d’être la ligue sportive la plus progressiste, mais plutôt d’être la plus progressiste « de tout type d’industrie ».
A ce propos, Pau Gasol n’est donc plus célibataire depuis l’été 2019. Sa femme Catherine McDonnell est une jolie blonde américaine, qui a travaillé un temps comme journaliste pour Fox et d’autres médias importants avant d’entrer dans le prestigieux cabinet Guggenheim Partners lié à la finance. Pau avait été jusque-là très discret sur sa vie privée. Les médias espagnols savaient seulement qu’il était sorti pendant cinq ans avec Silvia Lopez, une ancienne pom-pom girl. Catherine a parait-il un point commun avec son mari : elle fait preuve de discrétion.
« Durant les 20 ans où Pau Gasol était en NBA, les pertes cumulées de l’ACB se sont élevées à 1 019,1 millions d’euros ! »
Une bouffée d’oxygène ?
Pau Gasol s’entraînait ces derniers mois dans le nord de la Californie, près de la maison où il réside, afin de retrouver ses sensations suite à son opération au pied gauche. C’est Mundo Deportivo qui a réalisé un scoop annonçant son retour au Barça, vingt ans après son départ. Une révélation démentie par le joueur sur les réseaux sociaux avant quelques heures plus tard d’être… confirmée. Quand l’information prend le pas sur la communication.
Son salaire au FC Barcelone s’apparente à un pourboire pour un tel millionnaire : environ 30 000 euros pour quatre mois. Nuance importante, Pau Gasol était toujours en lien avec le club catalan en tant que conseiller stratégique, ambassadeur mondial et partenaire du Barça aux Etats-Unis. Selon les médias espagnols, il a touché pour cela environ 450 000 euros cette saison. Au Barça, Gasol est en pays ami. Il a été l’équipier ici même du coach Sarunas Jasikevicius, également de Nacho Rodríguez et Juan Carlos Navarro, qui appartiennent au staff, et de Nikola Mirotic, aux Chicago Bulls et aux Milwaukee Bucks.
Son objectif est double. 1) Après deux ans d’inactivité et à un âge où 99% des joueurs sont depuis longtemps à la retraite, retrouver un niveau suffisant pour prétendre faire partie de la sélection nationale pour les JO de Tokyo. A ce propos, le coach national Sergio Scariolo a déclaré qu’il fallait être patient avec lui et ne pas croire que l’on va retrouver d’ici là le Pau Gasol de 2015. Pau Gasol dans le même rôle que celui d’une autre icône, la Belge Ann Wauters, 40 ans également, mère poule des Belgian Cats ? Possible. 2) Gagner l’Euroleague au sein de la Dream Team barcelonaise. C’est le seul trophée -avec la médaille d’or olympique- qui fait défaut à son immense palmarès. En 2001, le Barça était tombé face au Benetton Trévise alors que Pau Gasol, opéré de l’appendicite, n’avait pas pu apporter sa contribution.
Pau Gasol s’était révélé avec les Niños de Oro, une équipe qui comprenait son grand pote Juanca Navarro, Raul Lopez, et encore Felipe Reyes. Les Espagnols avaient remporté le titre de champion du monde juniors en 1999 en battant en finale (94-87) les Etats-Unis. Le coach Lolo Sainz avoua plus tard qu’il regrettait de ne pas avoir inclus Pau dans l’équipe olympique de Sydney en 2000 -l’Espagne fut éliminée au premier tour- mais la suite fut une longue procession avec des médailles pratiquement à chaque station. Pau, puis son frère Marc, ont apporté à l’Espagne ce qui lui faisait le plus défaut, le big man de première classe. Pau Gasol a toujours eu tout en magasin : la technique, l’adresse, la vitesse de course pour un homme de sa taille, la hargne, le charisme. Dans les temps modernes, hors Américains, seul l’Allemand Dirk Nowitzki a été à son niveau dans le basket FIBA, mais lui dans le contexte d’un one man gang.
Les Bleus ont presque à chaque fois buté face à l’Espagne lorsque Pau Gasol était en son centre et sa démonstration dans le stade Pierre-Mauroy de Villeneuve d’Ascq lors de l’Euro 2015 fut époustouflante et cruelle. Les 27 000 fans français étaient venus voir couler le sang du taureau espagnol mais Gasol, surhumain, compila 40 points et 11 rebonds pour une évaluation de 52, alors qu’il avait déjà 35 ans. Le jeune Rudy Gobert, criblé de fautes, en fut tout étourdi. « J’étais particulièrement motivé par la défaite de l’année dernière en Coupe du monde. Ce fut une défaite très difficile. Je n’ai aucune critique à formuler contre la France, ils ont fait leur travail et ces choses arrivent. Mais je voulais venir ici pour gagner un match comme celui-ci, pour faire passer la pilule », déclara Gasol après la qualification pour la finale, que l’équipe espagnole allait remporter contre la Lituanie.
Pau Gasol a donc également la mission de remporter l’Euroleague et aussi de donner un coup de fouet à tout le basket espagnol qui ne respire pas actuellement la santé sur le plan économique. Palco 23 a publié des audiences TV en Espagne qui sont en chute libre et qui interpellent car elles sont très loin de ce que l’on imagine généralement (1). Un autre chiffre donne le tournis et prouve que la réussite sportive dissimule une gabegie financière : durant les 20 ans où Pau Gasol était en NBA, les pertes cumulées de l’ACB se sont élevées à 1 019,1 millions d’euros (!), le Real et son Barça étant les principaux fautifs.
Son retour sous le maillot blaugrana pourrait apporter de l’oxygène médiatique en ces temps de pandémie et peut-être permettre à la chaîne cryptée Movistar +(2), qui a les droits sur la liga Endesa et qui apporte 12M€ par saison, l’occasion d’un rebond. Ceci est d’autant plus important qu’il s’agit de sa dernière année de contrat avec la liga ACB.
Pau Gasol serait alors considéré en Espagne comme un Messie.
(1) Lors de la saison 1996-97, l’ACB enregistrait des audiences supérieures à un million de téléspectateurs par match alors que sept ans plus tard, alors que Gasol était déjà en NBA, elles étaient déjà tombées à 713 000. Aujourd’hui, ces chiffres font rêver puisque, lors de la saison 2018-2019, la finale de la Copa del Rey a obtenu une audience moyenne de 560 100 spectateurs, tandis que pour les playoffs, le meilleur résultat fut de 307 500 téléspectateurs. En saison régulière, le nombre maximum de téléspectateurs fut de 267 600 lors du clasico entre le FC Barcelone et le Real Madrid. Cette année, lors de la finale de la Copa del Rey, il n’y avait 423 000 téléspectateurs devant leurs postes.
(2) Movistar+ est né de la fusion entre Moviestar TV et Canal+. Le forfait est de 20 euros par mois pour plus de 80 chaînes de télévision.
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Selon un sondage effectué par Personality Media auprès de 40 000 consommateurs, Pau Gasol figurait à la 2e place derrière le tennisman Rafael Nadal des sportifs préférés des Espagnols avec un très fort pourcentage de notoriété. Et c’est toujours le seul Nadal qui le devançait dans celui de Marqués de Oliva pour déterminer le plus influent pour l’année 2020.
Célèbre et très riche. L’Espagnol a gagné 226,7 millions de dollars de salaires durant sa longue carrière en NBA (1 226 matches). Et cela ne comprend pas les rentrées en sponsoring alors que le Catalan est un véritable homme sandwich puisqu’au fil des ans, il a promu Nike, la bière San Miguel, Banco Popular Espanol, la compagnie d’aviation Iberia, les cosmétiques CoverGirl, etc. Ce n’est pas tout. Avec Rafa Nadal et Enrique Iglesias, il s’est par ailleurs joint au promoteur Mabel Capital, propriété de l’homme d’affaires Abel Matutes Jr, pour se lancer dans l’hôtellerie. Il est actionnaire de deux restaurants : Tatel et Zela. Le premier a son enseigne à Madrid, Ibiza, Miami et Los Angeles, le second à Londres et Ibiza. L’aîné des Gasol possède aussi une société immobilière créée en 2005, Futur 16 SL, dont son père, Agustí Gasol, est le seul administrateur. Il possède d’ailleurs plusieurs maisons dont un manoir de trois étages dans le quartier de Sant Gervasi, un lieu choisi comme résidence par la majorité des footballeurs du FC Barcelone. De plus, Pau Gasol possède un domaine de 251 hectares dans la ville d’Almoguera.
« Près de neuf hommes sur dix en NBA divorcent après leur retraite. C’est dur. Je ne veux pas faire partie de ces neuf-là »
Impliqué dans une multitude de projets caritatifs
Le plus important est ailleurs. « Il doit être l’homme le plus intéressant du monde, quand il n’est pas occupé à gagner deux bagues NBA et à faire six apparitions au All Star », écrivait, il y a quelques années, le San Antonio Magazine. Pau Gasol est impliqué dans une multitude de projets caritatifs. Depuis 15 ans, il est ambassadeur de l’UNICEF, il visite des pays nécessiteux, et il a reçu différentes récompenses pour son dévouement. Depuis 2013, il dirige avec son frère Marc la Fondation Gasol, basée à Sant Boi, sa ville natale. Son objectif est d’être une référence mondiale dans la lutte contre l’obésité infantile et dans la promotion de saines habitudes et de l’exercice physique. Il collabore avec des hôpitaux de cancérologie, il a participé avec d’autres stars NBA à une campagne de lutte contre le SIDA, à un projet destiné aux étudiants pour qu’ils fondent leurs propres entreprises. Lorsqu’il y a eu une terrible fusillade dans une église du Texas, il a dénoncé le manque de contrôle de la vente d’armes aux États-Unis. Il est investi à la Croix Rouge, il est membre du Conseil consultatif du sport espagnol… On n’est certainement pas exhaustif.
Le pivot espagnol fut aussi vice-président du syndicat des joueurs de la NBA. C’était le premier joueur étranger à faire partie de son comité exécutif en compagnie du président Chris Paul, de LeBron James et encore de Stephen Curry. Il mettait l’accent sur le fait que les basketteurs-millionnaires vivent hors sol. « Notre style de vie est très particulier. C’est un défi d’établir une relation solide et une famille solide. Près de neuf hommes sur dix en NBA divorcent après leur retraite. C’est dur. Je ne veux pas faire partie de ces neuf-là. Je vais faire
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Photo d’ouverture: FIBA