Le ciel est tombé sur la tête des Belges vaincues, 86-85, par le Japon en quart-de-finale des Jeux Olympiques pour sa première participation. On imagine la frustration du coach Philip Mestdagh, qui a vu sa propre fille, Kim, par ailleurs excellente -24 points, 7 rebonds, 5 passes- louper le shoot de la gagne.
« C’est définitivement une occasion manquée, c’est pourquoi nous sommes si déçus », a t-il commenté à l’agence Belga. « Il faut d’abord se qualifier pour les Jeux olympiques. Ensuite, on commence par un exploit contre l’Australie et on termine le boulot contre Porto Rico. Nous avons laissé filer contre la Chine, c’est vrai, mais c’était peut-être encore mieux de rencontrer le Japon en quart de finale. Le sentiment d’avoir un truc à réaliser était bien présent dans le groupe mais nous ne le concrétisons pas. Si nous gagnons aujourd’hui, on évite les États-Unis et on affronte l’Espagne ou la France (NDLR: la France, en fait), deux équipes qui sont jouables pour nous. L’objectif était les quarts de finale mais maintenant nous rentrons chez nous déçus. Nous nous devons d’être sévères avec nous-mêmes. »
Le coach de Saint-Amand à la rentrée a eu bien sûr un mot pour Ann Wauters, 40 ans, qui n’a joué que 4 minutes sur l’ensemble du tournoi, et qui tire le rideau sur sa carrière.
« Elle a eu une carrière fantastique. Malheureusement, je n’ai pas pu lui dire au revoir comme il se doit aujourd’hui. Elle aurait pu revenir sur le terrain contre l’Espagne ou la France. Elle méritait bien des applaudissements. Sans elle, l’histoire du basket féminin en Belgique ne serait pas la même aujourd’hui. »
Photo: Kim Mestdagh (FIBA)