Pape-Philippe Amagou (1,85m, 33 ans) n’avait pas joué depuis le 28 octobre à Chalon en raison d’une hernie discale. Le combo du MSB a passé cinq minutes sur le terrain hier face à Strasbourg (défaite 70-80). Il s’est lancé dans une course contre-la-montre afin d’arriver en forme pour les playoffs.
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Ce soir, la différence de niveau entre les deux équipes était très importante pour espérer bousculer la grosse armada strasbourgeoise ?
Exactement. Ils ont gagné sans vraiment être très bons. On a vu que c’était un cran au-dessus ce soir, tout simplement. Ils ont de très bons joueurs, qui connaissent bien leur métier, qui ont de l’expérience, ils sont fournis à tous les postes. Ils ont gagné plus sur nos erreurs qu’en forçant leur talent. Ce soir, la marche était trop haute. Il faut les féliciter, ils ont fait juste un bon match mais ils se sont servis de nos erreurs pour nous mettre la tête sous l’eau. Voilà, ce soir ils étaient plus forts.
Vous n’avez pas pu répondre dans l’intensité ?
Collectivement. Ils ont bien scouté nos plays et nous on n’a pas réussi à les empêcher de développer notre jeu. Ce soir, on est dominé dans tous les compartiments. A chaque fois que l’on perd le ballon, ils nous sanctionnent tout de suite. Oui, ils ont apporté une intensité tout au long du match. Ils nous ont beaucoup gênés sur nos montées de balle. C’est à ce à quoi on s’attendait et malgré ça ils ont réussi à verrouiller leur plan de jeu.
Qu’est-ce qui vous a manqué ?
De l’expérience, de l’intensité, de l’intelligence par moment. On a beaucoup trop fait d’erreurs et à ce niveau-là, ça sanctionne. Si la logique est respectée, si on a la chance de passer le premier tour, on sera sans doute amené à les rejouer. Il faut que l’on se serve de ce match-là, de cette défaite-là pour faire beaucoup mieux. C’est une équipe vraiment bien en place, bien coachée avec des postes doublés, ils ont tout ce qu’il faut. Ça sera vraiment un gros challenge si on est amené à les rencontrer. Il y a encore des choses à améliorer, on n’a vraiment pas fait un bon match. On a été très brouillon sur des séquences, c’est là où on prend des éclats. Il faut les pousser à faire un bon match car là ils ont fait juste un match correct. Ils ont gagné assez facilement même si on revient un peu sur la fin, ce soir ils nous ont nettement dominés.
Près du cercle notamment. Ils terminent à près de 90% de réussite (19/22 dans les tirs intérieurs) ?
C’est ce qu’ils craignaient chez nous. On est une équipe qui protège bien sa raquette, ils savaient que c’était un de nos points forts et ce soir ils ont dominé dans ce secteur qui est normalement une force chez nous tout au long de la saison. (Miro) Bilan a fait un gros match, il a embêté Yous (Fall). C’est un joueur de métier. Yous c’est aussi quelqu’un qui apprend vite et la prochaine fois il fera bien mieux. A nous d’être présent la prochaine fois et de faire mieux que ça. On en a la capacité.
Troisième, c’est votre place cette saison ?
Oui, on est à notre place. En début d’année on nous aurait dit troisième, on aurait été content. Il y a des équipes qui ont été formatées pour gagner le championnat. Strasbourg en fait partie. Monaco, Limoges, l’ASVEL, ce sont des équipes qui ont été vraiment formés pour ça. Strasbourg court après ça depuis de nombreuses années. Même s’ils ont gagné la Coupe de France, on sait que leur vrai objectif est de gagner ce championnat. En tant que compétiteurs, on aurait aimé faire mieux que ça. Toute l’année on s’est battu pour être dans le top 4, on aurait aimé prendre cette deuxième place devant notre public, malheureusement on n’a pas réussi. On a encore un match de saison (NDLR : à Cholet) pour monter en puissance pour ces playoffs. On va se servir de ce dernier match.
Comment te sens-tu et comment imagines-tu les matchs à venir individuellement ?
J’étais déjà content d’être avec l’équipe. Je n’étais pas sûr que le coach me donne dix minutes vu mon état de forme. Il m’a donné quelques minutes (NDLR: 5), malheureusement mes passages n’ont pas été bons du tout. A chaque fois que j’étais sur le terrain, on prenait des valises de 8-0, on perdait deux ou trois ballons. C’est plus anecdotique, je me concentre très peu sur mon sort personnel. Ce que je voulais avant tout c’est gagné collectivement ce match-là. Il faut que je continue à travailler mon physique. Il y a encore de la douleur mais je travaille bien avec le staff médical pour que je sois en meilleure forme pour les playoffs car ça va arriver vite maintenant. Je suis content d’être sur le terrain et frustré de la défaite.
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Ce soir, la différence de niveau entre les deux équipes était très importante pour espérer bousculer la grosse armada strasbourgeoise ?
Exactement. Ils ont gagné sans vraiment être très bons. On a vu que c’était un cran au-dessus ce soir, tout simplement. Ils ont de très bons joueurs, qui connaissent bien leur métier, qui ont de l’expérience, ils sont fournis à tous les postes. Ils ont gagné plus sur nos erreurs qu’en forçant leur talent. Ce soir, la marche était trop haute. Il faut les féliciter, ils ont fait juste un bon match mais ils se sont servis de nos erreurs pour nous mettre la tête sous l’eau. Voilà, ce soir ils étaient plus forts.
Vous n’avez pas pu répondre dans l’intensité ?
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