Philippe Hervé, c'est Chalon, Villeurbanne, Orléans, Limoges, Cholet et de nouveau Chalon. C'est un titre de champion de France (avec Limoges), une finale de Saporta, l'Eurocup de l'époque (avec Chalon), un trophée de meilleur entraîneur de l'année (avec Orléans), etc. Il n'était plus en fonction depuis janvier 2020. Et le voici donc de retour au troisième niveau national. Le Progrès lui a demandé son sentiment :
« Les garçons sont remarquables et je suis très content du niveau d’investissement du groupe. Nous avons onze joueurs opérationnels et il faut que nous nous en servions pour imposer une intensité qui n’est peut-être pas dans les standards de la Nationale 1, comme Paris a pu le faire la saison dernière en Pro A. Cette équipe a apporté quelque chose dans le basket Français. Il faut voir comment nous pouvons nous approprier cette philosophie. Cela ne correspond pas au basket que je faisais pratiquer il y a dix ou vingt ans, mais c’est une réalité. À charge pour moi d’essayer de mettre en application ce nouveau style. C’est une réalité : le jeu, aujourd’hui, va plus vite, et nous, les entraîneurs, nous devons nous adapter. J’ai mis beaucoup moins de systèmes qu’avant, parce qu’on laisse, maintenant, une forme de liberté aux joueurs. Si on n’a pas l’humilité, quand on est entraîneur, de se remettre en question, c’est difficile de durer. Et si j’ai décidé de reprendre à 61 ans et si je veux durer, il faut que je propose quelque chose qui est différent de ce que j’avais l’habitude de demander. C’est rafraîchissant. »
