Alors que Pau a gagné sa place dans le carré d’as, Monaco a obtenu une belle à Strasbourg grâce à un Mike James (30 points, 6 passes) phénoménal dans le money time.
Les dernières minutes de Strasbourg-Monaco ont tout simplement été grandioses. La SIG a eu l’occasion de plier la série dans le temps réglementaire, mais c’est dans la prolongation que l’on en a vu de toutes les couleurs, et le héros du jour s’appelle Mike James. Le meneur américain, qui a joué un nombre incalculable de possessions, parfois avec génie, parfois en faisant n’importe quoi, a mis 3 paniers à trois-points de suite, alors qu’il avait raté ses cinq premiers essais.
80-89… Et alors ? Strasbourg a planté 11 points en un peu plus d’une minute. A 27 secondes de la fin, John Roberson a mis trois lancers-francs. 91-94. A six secondes du buzzer, un trois-points d’Amine Noua -le cinquième de l’après-midi- donnait une incroyable égalisation à la SIG. C’est alors que Mike James a récupéré la balle, remonté tout le terrain, s’est bloqué en tête de raquette, et assassiné Strasbourg à 4 dixièmes du coup de sifflet final. 95-97. Il y aura donc une belle lundi.
Monaco chancelle
Même s’ils sont entrés à fond dans le match (6-13) avec donc cette fois Mike James à la mène -alors que la SIG sera privée de Kameron Taylor jusqu’à la fin de la saison-, mais avec seulement 3 minutes de temps de jeu au total de Dwayne Bacon, les Monégasques n’ont jamais pu réellement trouver le rythme et l’intensité dont ils ont fait preuve en Euroleague. Sans paniquer, Strasbourg est revenu au score pour mener 22-18, puis durant l’essentiel du deuxième quart-temps, notamment grâce à l’impact de Yannis Morin (8 points et 2 contres en 10 minutes). La Roca Team devait beaucoup à Alpha Diallo (14 points dont un 2/3 à trois-points) d’être à égalité à 44 à la mi-temps.
L’adresse de Monaco n’était pas à la hauteur de ses ambitions, et poussés par le Rhénus et les paniers extérieurs d’Amine Noua, les Alsaciens prenaient les choses en main, menant 64-56 sur un dunk de Yannis Morin à l’approche de la fin du troisième quart-temps. C’est alors que Monaco durcissait sa défense, notamment sur le porteur du ballon, et infligeait un 0-11 à son hôte. A 76-71 et 2’40 à jouer, la SIG pouvait toujours croise en son étoile, surtout que John Roberson était un métronome aux lancers-francs (13-14). Seulement, à 44 secondes du buzzer, Mike James, déjà, lui infligeait un 2+1 suite à une interception, puis effectuait une passe parfaite à Will Thomas. Prolongation. Et le petit Américain allait donc poursuivre sur sa lancée.
Jeremy Leloup, le facteur X
Pendant ce temps, à Pau, l’Elan Béarnais a toujours mené en première mi-temps, en pouvant compter sur 3 paniers à trois-points de Jeremy Leloup (21 points sur l’ensemble de l’après-midi), une adresse qui tranchait avec celle de ses équipiers (2/15 !). Après avoir manqué d’être décrochés pour de bon, les banlieusards parisiens n’étaient qu’à six longueurs à la mi-temps (39-33).
Les Mets tentaient le match de traînard avec Vince Hunter à 23 points et 9 rebonds, mais Brandon Jefferson (28 points à 6/13 à trois-points, plus 5 passes et 4 rebonds) prenait les affaires en mains, voulant prouver que le jury avait eu tort d’élire Will Cummings MVP de la saison, et l’Elan Béarnais s’échappait définitivement.
Après une victoire en Coupe de France, les Palois se retrouvent ainsi en demi-finale des playoffs. C’est ce qui s’appelle une saison réussie. Alors que les Metropolitans, victimes de quelques blessures et aussi, en coulisses, du déchirement entre les mairies de Boulogne et Levallois, sont partis en quenouille depuis quelques semaines.
La boxscore de Strasbourg/Monaco est ICI.
La boxscore de Pau/Boulogne-Levallois est ICI.
Photo : Mike James