La première manche de la demi-finale entre Berruyères et Lyonnaises a basculé dans les ultimes secondes samedi soir au Prado, lorsque Valériane Ayayi a inscrit le panier libérateur depuis le corner (73-67). La hiérarchie a ainsi été respectée sur le parquet du leader de la saison régulière, ce qui n’empêche pas l’Asvel Féminin d’aborder la deuxième manche, ce soir à 20h45 à Mado Bonnet (en direct sur SFR Sport 2), avec un état d’esprit conquérant, rassurée sur ses capacités après avoir lourdement chuté à deux reprises en saison régulière contre Bourges (69-53 puis 41-63).
Tony Parker : « Revenir ici, c’est le but »
Présent au Prado, le président du club, Tony Parker a livré son sentiment lors de la conférence de presse d’après-match. Si le meneur des Spurs a reconnu la supériorité du club tango, locomotive du basket féminin français depuis plus de 20 ans, l’Asvel ne s’avoue pas vaincue pour autant.
« Bourges est au-dessus, mais on s’est bien battu, a confié TP après la rencontre. Ça se joue à des petits détails à la fin du match mais on voit qu’ils ont plus d’expérience et qu’ils ont mis les tirs qu’il fallait pour gagner. C’est ce que font les grandes équipes. A nous d’essayer de trouver les ressources pour essayer de refaire le même match et mettre les tirs qu’il faut pour revenir ici. C’est le but, revenir ici (…). On a quand même un bel effectif et le coach fait confiance aux dix joueuses et lance même les jeunes comme « Prissou » (Prescillia Lézin) et Evita (Herminjard). Ça tourne, et les joueuses avaient du gaz encore, même à la fin du match ».
Son homologue, Pierre Fosset, s’est par ailleurs montré méfiant après ce premier acte face à l’Asvel qui avait également perdu le match 1 sur le parquet de Basket-Landes au tour précédent (sans l’avantage du terrain) avant de remporter les deux suivants.
« Lyon n’est pas là par hasard. Ils ont terminé 5e et se retrouvent contre nous en demi-finale. Il y a une raison, ils l’ont mérité et ils sont là. On sait que ce sera difficile, à Lyon notamment. Je sais comment ça se passe depuis longtemps. Et en plus, Tony a faim…(rires) ».
Paoline Salagnac : « C’est le basket, tout peut arriver »
La capitaine berruyère Elodie Godin (6pts, 4rbds, 2cts, 4 pds, 15 d’éval), triple championne de France (Avec Bourges en 2006, Valenciennes en 2007 et Lattes-Montpellier en 2016, sous les ordres de Valéry Demory) s’attendait également à une rude opposition.
« On savait que le match allait être difficile. J’ai regardé leur série contre Basket-Landes. Ce qu’elles ont fait, c’est fort. Parce qu’aller gagner à Basket Landes, on l’a bien vu cette saison, c’est très difficile et il a fallu mettre pas mal d’énergie pour aller chercher cette victoire et elle est là, donc par rapport à ça, je suis satisfaite. On gagne avec pas mal d’erreurs, donc on va pouvoir corriger ça (…). La pression sera sur l’Asvel » a-t-elle souligné en conférence d’après-match, espérant boucler la série en deux manches dès ce soir pour bénéficier d’un temps de récupération supplémentaire.
Pour l’ancienne berruyère Paoline Salagnac, capitaine de l’Asvel Féminin depuis son arrivée dans la capitale des Gaules l’été dernier et initiatrice du retour de son équipe en deuxième mi-temps samedi soir (11pts, 4rbds, 4pds, 16 d’éval), tout reste jouable, à condition de ne pas avoir peur, de prendre du plaisir et de jouer jusqu’au bout.
« C’est un peu la cerise sur le gâteau pour récompenser une belle saison. Jouer devant son public une demi-finale face à Bourges, c’est pas donné à tout le monde. Il faut savourer ce moment et se donner pendant 40 minutes pour ne pas avoir de regret. C’est le basket, tout peut arriver. Sur les Playoffs, c’est les détails qui font la différence. On a tout à gagner, il faut jouer libéré, et profiter de cette salle en feu qui va nous pousser jusqu’au bout. »
A noter qu’Ingrid Tanqueray, toujours blessée, manquera à nouveau à l’appel ce soir.
Photo: Paoline Salagnac, Lyon ASVEL féminin/Christophe Dury