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Portrait croisé – Neal Sako et Enzo Goudou-Sinha, les pétillantes révélations du Champagne Basket

Parmi les joueurs français en vue en ce début de saison en Betclic Élite, Neal Sako et Enzo Goudou-Sinha prennent une place de plus en plus importante dans la rotation du Champagne Basket. Tous deux issus de la génération 1998, le pivot et le meneur s’apprécient sur et en dehors du terrain. Portrait

Parmi les joueurs français en vue en ce début de saison en Betclic Élite, Neal Sako et Enzo Goudou-Sinha prennent une place de plus en plus importante dans la rotation du Champagne Basket. Tous deux issus de la génération 1998, le pivot et le meneur s’apprécient sur et en dehors du terrain. Portrait croisé.

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« Il n’y a pas énormément de Français qui sont à ce niveau de performance. Neal mérite les minutes qu’il passe sur le terrain, de la même manière qu’Enzo est un très bon scoreur dans le temps qui lui est imparti. On a signé ces joueurs pour deux ans, on n’imagine pas qu’ils soient performants sur 40 minutes pour le moment. Mais je dois avouer que leur niveau de performance est déjà satisfaisant. Et il ne peut que grandir à l’avenir. » Ces mots sont ceux du coach du Champagne Basket, Cédric Heitz. C’est peu dire que les performances de Neal Sako et Enzo Goudou-Sinha ne passent pas inaperçues en ce début de saison de Betclic Élite, pour l’entraîneur champenois comme les observateurs du championnat.

Neal Sako, pur poste 5 (2,08 m), est le meilleur rapport évaluation/minute du club (9,0 points à 60,5 % aux tirs, 7,1 rebonds et 1,0 interception pour 12,5 d’évaluation en 19 minutes) et Enzo Goudou-Sinha, meneur polyvalent (1,82 m), est aussi un excellent rapport points marqués/minute (7,9 points à 39,5 % aux tirs dont 35,7 % à 3-points et 93,9 % aux lancers, 1,9 passe et 1,1 rebond pour 7,2 d’évaluation en 17 minutes). Deux jeunes joueurs français qui performent dans la rotation de Châlons-Reims, et aux parcours bien différents.

« Qui aurait pensé qu’on jouerait ensemble cinq ans après au Champagne Basket ? Pas grand monde » – Enzo Goudou-Sinha

L’un, Enzo Goudou-Sinha a baigné dans le basket depuis tout petit, bercé dans une famille de basketteurs. L’autre, Neal Sako, n’avait jamais touché à la balle orange avant son adolescence, après avoir opté dans un premier temps pour le tennis (lire ci-dessous). Les deux sont membres de la génération 1998 et s’étaient affrontés en Espoirs quand le premier était à Nancy et le second à Levallois. « Dernièrement, Enzo m’a montré une photo de lui en Espoirs qu’il avait sur son téléphone, et j’étais sur le fond de la photo, se remémore Neal Sako. Et il m’a dit « qui aurait pensé qu’on jouerait ensemble cinq ans après au Champagne Basket ? » Pas grand monde. » Ce 25 février 2017, les espoirs du SLUC d’Enzo Goudou-Sinha (13 points, 14 passes) avaient balayé ceux de Levallois (98-65).

Le 25 février 2017, Enzo Goudou-Sinha (Nancy) affrontait Neal Sako (Levallois). Cinq ans plus tard, ils évoluent sous le même maillot.

Que de chemin parcouru depuis. Chacun a évolué dans son club, jusqu’à obtenir le capitanat à Nancy en Pro B pour l’un, et découvrir l’Eurocup avec Boulogne-Levallois pour l’autre. En quête de responsabilités, les jeunes hommes sont partis cet été pour tenter leur chance loin de leur club formateur. Ils se sont découverts intimement à l’intersaison. Entre les deux, ça a matché tout de suite. « Avec Enzo, on peut vraiment parler de tout et de rien. On peut avoir des discussions sérieuses mais aussi très légères, c’est super d’avoir un coéquipier comme ça », confie Neal Sako. « En dehors du terrain, c’est profondément une bonne personne, reprend Enzo Goudou-Sinha. Il est même trop bien élevé, il me fait rigoler à être tout le temps trop poli avec moi. » Les deux compères ne font pas tout à deux mais vont parfois à l’entraînement ensemble… Pas si étonnant que ça puisqu’ils sont aussi voisins de palier. « Pour l’instant, on a pas eu de problème de voisinage », plaisante le meneur.

Deux jeunes, deux bosseurs

Plus sérieusement, les deux jeunes passent du temps sur les parquets et autour. Ils prennent fréquemment l’un et l’autre leurs rebonds respectifs après la séance collective et traînent souvent à la salle de musculation. « Neal est un exemple en termes de volume de travail, Enzo n’hésite pas à passer énormément de temps à la salle de musculation sans qu’il n’y ait de planification particulière pour lui. Les deux sont dans un projet qui prend une part centrale dans leur vie. Quand on a des joueurs talentueux et impliqués, il ne peut qu’en ressortir du bien », décrit le coach Cédric Heitz.

« C’est vrai qu’on passe pas mal de temps en musculation avec Brice Latruffe (préparateur physique) et Baptiste Jaunel (kiné) pour améliorer nos performances physiques et techniques, analyse Enzo Goudou-Sinha. Mais je ne vais pas vous mentir, Neal passe plus de temps à la salle que moi. C’est un gros bosseur. Il vient très longtemps avant l’entraînement, et repart bien après. On a le même âge, mais c’est vraiment un exemple de travail. » Interrogé sur son éthique, l’intéressé répond humblement : « C’est flatteur de leur part mais je ne pense pas être un exemple non plus, j’ai encore beaucoup à apprendre et d’aspects à développer. »

Enzo Goudou-Sinha trouve Neal Sako dans la raquette (c) Teddy Picaudé

Somme toute, les jeunes champenois s’apprécient en dehors du terrain, et cela se ressent sur les parquets. « Comme on a le même âge, on a pratiquement la même vision du basket. Et comme on s’entend bien en dehors du terrain, ça ne peut que se retrouver sur le parquet », argumente Neal Sako. Un atout d’autant plus important que leur connexion va au-delà de l’axe 1-5, qui fonctionne bien quand les deux sont sur le terrain ensemble. Ils se retrouvent l’un dans l’autre. « Neal est un joueur très intelligent. Je sais que s’il y a une incompréhension, ça sera réglé très rapidement. On communique très bien, c’est super agréable de jouer avec lui, accorde le meneur, qui note toutefois un défaut à son partenaire… Sur le terrain, il peut s’énerver quand il est déçu de lui-même. Il peut s’en prendre à lui-même alors que parfois, ce n’est pas que de sa faute. C’est un défaut mais ça peut être une qualité, parce qu’il ne remet pas la faute sur les autres. »

Au jeu des défauts et des qualités, le pivot trouve aussi la force et la faiblesse de son coéquipier. « Enzo est quelqu’un de très à l’écoute, et c’est très important pour un meneur de jeu. Et son défaut, c’est justement qu’il peut presque être trop à l’écoute, et il ne fait pas assez ce qu’il a envie de faire. » A analyser leurs réponses respectives, on comprend qu’il ne s’agit que d’une question d’expérience et de confiance pour performer encore plus. Les deux jeunes sont sur la voie royale pour poursuivre leur progression. Avant d’arriver à ce niveau de performance, les deux ont pourtant eu un parcours opposé jusqu’au centre de formation.

De la balle jaune à la balle orange

Chez Enzo Goudou-Sinha, dans le sud-ouest, tout a toujours tourné autour du basket. Ses parents se sont rencontrés sur les parquets tourangeaux et lui ainsi que son frère Noah – aujourd’hui au centre de formation de Nanterre – ont arpenté les salles lotoises. Même si son petit gabarit ne laissait pas forcément présager une carrière professionnelle. « A la base, le basket, c’était pour m’amuser avec mes copains. En grandissant, quand tu vois que tu es bon et que tu peux vraiment jouer, tes objectifs changent. D’année en année, j’ai avancé pas à pas. Mais c’était difficile parce que j’étais tout petit, frêle, et personne ne croyait spécialement en moi. Après des tests dans plusieurs clubs, je me suis retrouvé en centre de formation à Nancy (après un passage au Pôle Espoirs de Toulouse), qui a cru en moi. Et aujourd’hui je joue en première division et j’en suis très fier. »

A l’inverse, le balle orange était à la base très loin des préoccupations de Neal Sako. Jusqu’à ses 15 ans, seule la balle jaune comptait aux yeux du natif d’Aubergenville (Yvelines). Il a passé son année de seconde dans une académie privée en Mayenne, la Tennis Académie 53 (devenue Académie Française de Tennis), dans les mêmes années qu’un certain Manuel Guinard, aujourd’hui 235e joueur mondial à l’ATP. Et puis, le déclic : « C’était tennis tous les jours, l’école se faisait par correspondance. J’avais envie d’arrêter ça. Je voulais faire du tennis juste pour m’amuser. Mon père, qui a joué jusqu’en Nationale 3, m’a suggéré de tester le basket parce que je commençais à devenir vraiment grand. J’y suis allé. J’ai fait du tennis et du basket pendant deux semaines puis je me suis blessé pendant quasiment un an. Comme le basket, c’était tout nouveau pour moi, j’allais tout le temps aux entraînements, aux matches de mon équipe en U17 région. Alors qu’en parallèle, je n’allais plus du tout aux entraînements de tennis, ça ne m’apportait rien de spécial. Quand j’ai pu reprendre le sport, j’ai uniquement continué le basket. L’année d’après, j’ai joué une année en U20 région et j’ai fait les détections à Levallois. C’est après que tout est allé assez vite finalement. »

Neal Sako à l’académie de tennis (c) Académie Tennis 53

Après une seule année complète de basket, Neal a ainsi intégré le centre de formation de Levallois pour y grimper les échelons un à un. La rigueur de l’académie de tennis lui a tout de même énormément apporté, que ce soit au niveau physique, notamment la mobilité, ou mental. « C’est vraiment à l’académie que j’ai appris les bases de la préparation physique, de la nutrition, de la récupération, même des entraînements intensifs. On s’entraînait déjà comme des pros. Quand je suis arrivé au basket, ça m’a permis d’avoir des exigences plus élevées que dans le niveau où j’étais. Encore aujourd’hui, ce sont des habitudes que j’ai gardées. »

Ils se sont forgés en centre de formation

S’en sont suivies plusieurs années en Espoirs et trois saisons en pro avec Levallois, devenu Boulogne-Levallois. Un parcours qui aurait pu voir le jour de l’autre côté de l’Atlantique. « Quand j’ai commencé le basket et que j’ai arrêté le tennis, je voulais aller en NCAA aux Etats-Unis. J’avais un oncle qui travaillait dans l’administration d’une équipe là-bas. Mais en fait, je n’ai fait qu’une vraie année de basket, et au milieu de cette année, il y a eu les détections et j’ai été pris. À Levallois, je voyais les pros s’entraîner tous les jours, j’ai commencé à m’entraîner avec eux sur la fin de l’année. A partir de ce moment-là, j’ai compris que je pouvais être pro ici, en France. »

A Levallois, le pivot a « tout appris ». Il a grimpé les échelons du monde professionnel, et a progressé à l’entraînement contre Boris Diaw (2017-2018), Flo Piétrus (2017), Vitalis Chikoko (2019-2021), Mouphtaou Yarou (2018-2020), Miralem Halilovic (2020-2021)… Autant d’intérieurs expérimentés et polyvalents, qui lui ont appris à diversifier son jeu. « Chacun m’a apporté énormément d’expérience ». C’est là-bas qu’il a travaillé pour améliorer ses qualités individuelles avec Benoit Gomis, cousin de Jo, en charge du développement personnel des professionnels de Paris-Levallois entre 2014 et 2017, qui a notamment collaboré avec Nicolas Batum, Rudy Gobert, Vincent Poirier ou encore Serge Ibaka. « Comme j’avais du retard, on travaillait beaucoup les fondamentaux : gestuelle, tirs, dribbles, coordination. Ça m’a beaucoup aidé. Sacha Giffa m’a aussi énormément apporté, comme le préparateur physique Alexandre Kossmann, qui m’a suivi quasiment sur les cinq ans à Levallois. »

Comme Neal Sako, c’est au centre de formation qu’Enzo Goudou-Sinha s’est révélé. « A Nancy, j’ai appris à devenir un homme. J’ai vraiment grandi là-bas. Pierre Verdière, Karim Remil (aujourd’hui assistant à Fos Provence), Matthieu Latard (assistant à Rouen)… Tous ces coachs ont fait ce que je suis devenu sur le terrain, et en dehors aussi. C’était difficile au tout début, quand je suis arrivé. Mais au final, j’ai su rapidement me faire des amis. Et le temps passe plus vite quand on se sent bien. Ces huit années, je ne les ai pas vu passer. J’aurai toujours Nancy dans mon coeur. Tout ce qu’on m’a apporté là-bas, c’est incroyable. »

Le Nancéien d’adoption a remporté le doublé championnat de France – Trophée du Futur en 2017 avec Bastien Vautier, Williams Narace, Valentin Chéry, tous aujourd’hui dans le circuit LNB. Il a également côtoyé d’autres noms moins connus du grand public pendant ses années de formation : Goeffrey Delarboulas, Dylan David, Gerome Essomba-Tana… « Je suis persuadé que si je n’avais pas rencontré tous ces gens, je n’en serais pas là aujourd’hui », lance le natif de Cahors. Le meneur a également goûté aux sélections jeunes en équipe de France. Il a notamment participé à la Coupe du Monde U19, en Égypte (quart de finaliste éliminé par le Canada, futur vainqueur), et au championnat d’Europe U20 (bronze). En septembre 2020, Enzo Goudou-Sinha fut promu capitaine du SLUC Nancy, en Pro B, fort de ses – déjà – 100 matches en professionnel.

Un nouveau rôle à Châlons-Reims

Puis les deux membres de la génération 1998 ont décidé de voler de leurs propres ailes. A l’intersaison estivale, les deux ont fait le choix de quitter le club qui les a révélé pour gagner en responsabilités au Champagne Basket. « Les Mets ayant déjà officialisé quelques recrutements, je ne me voyais pas avoir le même rôle que l’année dernière, où j’ai joué avec parcimonie (3,6 points, 3,2 rebonds en 11 minutes en Betclic Elite l’an dernier), estime Neal Sako. J’ai eu des occasions de jouer mais ce n’était pas un rôle régulier. J’avais envie de plus de constance. Le projet du coach m’a convaincu. Ici, c’est un jeu porté sur l’attaque avec beaucoup de possessions, du jeu rapide, ça me correspond. Et c’est un club plus accessible que Levallois, c’est un bon mix pour progresser dans une équipe compétitive. »

« J’apprends tous les jours aux côtés de Scottie Reynolds, appuie Enzo Goudou-Sinha. Il m’apporte énormément d’expérience, c’est peut-être ce que je n’avais pas ou plus à Nancy (il tournait à 9,7 points, 4,6 passes en 26 minutes en Pro B la saison dernière). Défendre tous les jours face à lui, c’est quelque chose quand même. Tous les weekends, je défends sur des gros meneurs de jeu. Je sens que je progresse, que j’apprends de nouvelles choses. C’est important. C’est aussi ce que je suis venu chercher ici. » Grâce aux anciens Jessie Begarin, Junior Mbida ou encore Gani Lawal, les deux joueurs se sont très vite adaptés.

Il faut dire que collaborer avec Cédric Heitz, coach reconnu pour avoir lancé plusieurs jeunes tels que Martin Hermannsson, Yannis Morin ou encore dernièrement Matthieu Gauzin, ça aide. « Ce n’est jamais facile d’arriver dans une nouvelle équipe. Le temps d’adaptation peut être plus ou moins long. Mais le coach nous fait confiance jusqu’à présent. On a une relation saine. On est dans la discussion, dans l’échange, considère Enzo Goudou-Sinha. J’essaie d’imposer le rythme et de mettre les autres en valeur, c’est mon rôle de meneur de jeu. J’essaie de correspondre à sa philosophie sans changer mon jeu, d’apporter ce que je sais apporter sur le temps de jeu que j’ai, de jouer juste. Comme je dis toujours, les objectifs collectifs passent avant les objectifs personnels. Si les objectifs collectifs sont remplis, une partie des objectifs individuels sont atteints. C’est mon état d’esprit. »

« Avant de signer ici, tout le monde me disait qu’Enzo ressemblait à Thomas Heurtel, dans un sens où il n’a pas peur de se créer son tir et en même temps, il fait des bonnes passes. Ça lui correspond un peu. Mais je pense qu’il veut devenir Enzo Goudou-Sinha, il veut être son propre acteur » – Neal Sako

Les deux sont des seconds couteaux efficaces, en relais des Américains. Et tout le monde semble s’apprécier. « Dans un groupe, il y a toujours les Français qui s’entendent bien entre eux et les Américains qui s’entendent bien entre eux. Mais nous, on s’entend pas mal tous ensemble, je trouve », juge Neal Sako. L’une des raisons du début de saison remarqué du Champagne Basket, qui était même co-leader après quatre journées de Betclic Élite (victoires sur Fos, Roanne et Le Portel) avant d’enchainer cinq défaites de rang, dont trois à l’extérieur face à l’ASVEL, Nanterre et Dijon, et à domicile contre le leader Boulogne-Levallois et Limoges (sans Neal Sako, cas contact). Il faudra encore passer un cap défensif, individuellement comme collectivement (4e moins bonne défense du championnat avec 87,1 points encaissés en moyenne) pour remonter au classement (actuellement 14e ex-aequo).

Sur le plan personnel, Enzo Goudou-Sinha et Neal Sako ont en tout cas une marge de progression encore importante. « Neal a de très bonnes mains. Il s’en sert très bien. Je ne veux pas faire de comparaison mais, à mon avis, il fera une très belle carrière. C’est un joueur plein de potentiel, et il est déjà très performant », souligne le meneur. Ce dernier est lui souvent comparé à l’international tricolore du Real Madrid, Thomas Heurtel, tant pour son physique que son jeu. « C’est fou, parce que, vraiment, tout le monde m’en parle. A chaque fois, la comparaison me fait rire et aussi plaisir parce que je l’ai beaucoup regardé étant plus jeune… Et on ne me compare pas à n’importe qui ! Mais je suis encore à des années lumières de ce qu’il fait sur un terrain. » Le pivot ajoute : « Avant de signer ici, tout le monde me disait qu’Enzo ressemblait à Thomas Heurtel, dans un sens où il n’a pas peur de se créer son tir et en même temps, il fait des bonnes passes. Ça lui correspond un peu. Mais je pense qu’il veut devenir Enzo Goudou-Sinha, il veut être son propre acteur. » Un crédo qui résume bien à la fois le parcours d’Enzo Goudou-Sinha mais aussi celui de Neal Sako. Deux jeunes à la tête bien faite, qui ne sont qu’à l’orée d’une carrière prometteuse, et qui n’ont pas besoin de comparaison pour déjà s’affirmer, malgré leur jeunesse et les erreurs qu’elle implique, dans le championnat de France.

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« Il n’y a pas énormément de Français qui sont à ce niveau de performance. Neal mérite les minutes qu’il passe sur le terrain, de la même manière qu’Enzo est un très bon scoreur dans le temps qui lui est imparti. On a signé ces joueurs pour deux ans, on n’imagine pas qu’ils soient performants sur 40 minutes pour le moment. Mais je dois avouer que leur niveau de performance est déjà satisfaisant. Et il ne peut que grandir à l’avenir. » Ces mots sont ceux du coach du Champagne Basket, Cédric Heitz. C’est peu dire que les performances de Neal Sako et Enzo Goudou-Sinha ne passent pas inaperçues en ce début de saison de Betclic Élite, pour l’entraîneur champenois comme les observateurs du championnat.

Neal Sako, pur poste 5 (2,08 m), est le meilleur rapport évaluation/minute du club (9,0 points à 60,5 % aux tirs, 7,1 rebonds et 1,0 interception pour 12,5 d’évaluation en 19 minutes) et Enzo Goudou-Sinha, meneur polyvalent (1,82 m), est aussi un excellent rapport points marqués/minute (7,9 points à 39,5 % aux tirs dont 35,7 % à 3-points et 93,9 % aux lancers, 1,9 passe et 1,1 rebond pour 7,2 d’évaluation en 17 minutes). Deux jeunes joueurs français qui performent dans la rotation de Châlons-Reims, et aux parcours bien différents.

« Qui aurait pensé qu’on jouerait ensemble cinq ans après au Champagne Basket ? Pas grand monde » – Enzo Goudou-Sinha

L’un, Enzo Goudou-Sinha a baigné dans le basket depuis tout petit, bercé dans une famille de basketteurs. L’autre, Neal Sako, n’avait jamais…

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Photo ouverture : Montage Neal Sako / Enzo Goudou-Sinha (Infinity Nine Media/Basket Europe)

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