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Pour Carlik Jones, l'épisode de l'hymne national a surmotivé le Soudan du Sud

Avec ses 19 points, 7 rebonds et 6 passes décisives, Carlik Jones a été l'un des grands acteurs de la victoire historique du Soudan du Sud contre Porto Rico. En marge de ce succès mémorable, le meneur a avoué que l'épisode de la diffusion du mauvais hymne national a été un motivation supplémentaire.

Carlik Jones © FIBA

Voilà un couac aux allures d'incident diplomatique dont les organisateurs des Jeux Olympiques se seraient bien passés. Avant la rencontre entre le Soudan du Sud et Porto Rico, un confusion a amené la diffusion de l'hymne national du Soudan à la place de celui du pays participant. Une erreur regrettable étant donné que la nation en compétition est née il y a moins de 15 ans après avoir fait sécession de ce même Soudan...

Si le speaker a immédiatement présenté des excuses, l'erreur n'est pas passée inaperçue. Passé le moment de gêne, elle aurait même servi de facteur de motivation supplémentaire pour les joueurs de la sélection africaine, comme l'a expliqué l'arrière Carlik Jones après la rencontre :

"Je dirais que cela a jeté de l'huile sur le feu. Je pense que ça nous a amené beaucoup d'énergie. J'ai l'impression que beaucoup de gens pensent que nous n'avons pas notre place, que nous ne méritons pas d'être ici. Mais si vous me demandez mon avis, je pense que nous avons tous les droits d'être ici. Nous avons confiance en l'équipe, en ce que nous avons fait jusqu'à présent. Et nous savons simplement que nous devons continuer"

La première victoire d'une nation africaine aux JO depuis 28 ans

Auteur d'une grande performance (19 points, 7 rebonds, 6 passes décisives), l'Américain naturalisé est le symbole d'une sélection sud-soudanaise qui se plait à créer la surprise. Après avoir frôlé la victoire contre les Etats-Unis la semaine dernière, elle vient donc de glaner son premier succès aux Jeux Olympiques (90-79), pour son premier match dans la compétition. C'est également la première victoire pour une équipe africaine au tournoi olympique depuis le Nigéria en 1996.

De quoi rendre fier un peuple du Soudan du Sud qui n'a pas été épargné par les guerres et ne tient son indépendance que depuis 13 ans. Pour sa part, sa sélection de basket n'a que trois années d'existence mais confirme déjà qu'elle a sa place dans l'élite du basket mondial. Reste à savoir où s'arrêteront Carlik Jones, Wenyen Gabriel et leurs coéquipiers, alors que ce premier succès pourrait leur ouvrir les portes des quarts de finales à Paris.

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