L’Union des Clubs Professionnels de Basket a fait parvenir le communiqué ci-dessous. Elle y met en garde le syndicat des joueurs (SNB) contre l’exécution de la menace de faire grève et ainsi de rendre impossible l’organisation de la phase finale de la Jeep Elite.
« Préalable d’importance, nous souhaitons souligner les excellentes relations que nous entretenons depuis le début de cette crise avec le SNB dans le cadre, tout particulièrement, de la Commission Paritaire. Pilier du dialogue entre clubs, joueurs et entraineurs (et en présence de la LNB) cette instance importante a multiplié les échanges et actions ces derniers mois, dans un climat aussi bienveillant que constructif. Pour cette raison, nous sommes surpris et gênés d’apprendre par voix de presse la volonté du SNB de lancer un appel à la grève.
Sur le fond, nous partageons tous la lassitude et la fatigue généralisée, en particulier celle des joueurs qui sont en première ligne. Mais cette saison a été très éprouvante pour tous (entraineurs, staffs administratifs et commerciaux, dirigeants). L’ensemble de notre société, toutes activités confondues, subit aujourd’hui les multiples effets dévastateurs de cette crise, et dans des conditions parfois bien moins favorables que celles des joueurs professionnels. Pour cette raison, un appel à la grève nous semble être une action réellement disproportionnée.
Si le soutien de l’Etat a été massif pour l’ensemble de l’économie française, et pour le sport en particulier, n’oublions pas trop rapidement les lourdes incertitudes qui ont accompagné la période hivernale. Elles ont évidemment été économiques mais également sanitaires et sociales, y compris pour la préservation de la santé des salariés des clubs (et donc des joueurs). N’oublions pas non plus trop rapidement le processus décisionnel engagé au sein de la LNB, qui a multiplié les Assemblées Générales pour conduire à une fin de saison malgré tout aménagée.
Ces années 2020 et 2021 auront été rudes pour tous, y compris pour des clubs subissant les effets de la crise sur leurs organisations et résultats sportifs parfois, mais il nous faut regarder de l’avant. Encore une fois, nous comprenons la fatigue physique et mentale des joueurs, mais il nous faut par- dessus tout préserver notre avenir et notre écosystème, mis à mal comme de nombreux autres secteurs. Nous y avons tous intérêts, joueurs compris. Une grève serait un message catastrophique lancé à l’attention de nos partenaires (institutionnels, privés et médias), fans et de notre discipline au sens large. Nous ne pouvons qu’espérer que l’appel à la raison prévaudra au final. »