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Pour Vincent Collet, jouer les Espagnols en finale « fait forcément rêver »

L’équipe de France affronte l’Espagne, dimanche, à 20h00, en finale du championnat d’Europe de basket. L’entraîneur des Bleus, Vincent Collet, est ravi d’avoir atteint ce stade de la compétition qui offre en plus à la France sa qualification pour les Jeux olympiques de Londres en 2012. Il sait que l

L’équipe de France affronte l’Espagne, dimanche, à 20h00, en finale du championnat d’Europe de basket. L’entraîneur des Bleus, Vincent Collet, est ravi d’avoir atteint ce stade de la compétition qui offre en plus à la France sa qualification pour les Jeux olympiques de Londres en 2012.

Il sait que les Espagnols partiront favoris ce soir, mais espère que son équipe « montrera un beau visage » pour tenter de réaliser l’exploit.

Les Jeux Olympiques

« C’est une grande satisfaction en même temps qu’un soulagement car c’était l’objectif qu’on s’était tous fixé avec ce groupe. Et surtout pour moi, l’important, c’était de valider les efforts que tous les joueurs ont pu consentir depuis le début de la préparation. On avait dès le début de l’année, avec Patrick Beesley, essayé de convaincre les cadres de l’équipe qu’il fallait augmenter le temps de préparation, se donner les moyens de faire une préparation physique qui puisse nous permettre d’être performants sur la durée du tournoi dont on savait qu’elle allait être importante. Le fait que les joueurs aient accepté, qu’ils se soient investis totalement, je pense que c’est d’autant plus important qu’il y ait un résultat à la clé. Si on avait fait le même parcours jusqu’aux quarts de finale, mais qu’on en tombant en quart voire en demi, ça aurait remis en question tout ce qu’on avait fait avant, alors que là les joueurs ont la juste récompense des efforts et de l’investissement qu’ils ont eu. »

La finale contre l’Espagne

« C’est très bien d’être en finale. Il ne faut pas non plus ignorer que l’Espagne reste l’équipe la plus forte de ce tournoi. Mais justement, t’as envie, dans des moments comme ça, de jouer contre les meilleures équipes. C’est pour ça qu’on fait du sport. Le fait d’être en finale est une grande satisfaction, mais le fait de la jouer contre les Espagnols, ça fait forcément rêver. J’espère qu’on montrera un beau visage. Après le résultat ne dépend pas que de nous. Il dépend aussi des Espagnols. On sait que s’ils sont à leur meilleur niveau, c’est quand même une équipe qui domine en Europe. »

Un parcours bénéfique pour le basket français

« On nous dit tout le temps qu’on n’avait pas de résultat, c’était à la fois vrai et pas complètement non plus parce qu’on est l’une des rares équipes à être toujours en quart de finale depuis 1999. En 2005, on a eu une médaille de bronze et on a fait demi-finale en 1999 et 2003. Quand on voit l’irrégularité des nations avec les résultats, il y a très peu d’équipes qui se maintiennent dans le dernier 8 depuis de nombreuses années. Malheureusement on n’avait pas encore le résultat qui faisait passer dans une autre catégorie. Je pense que c’est aussi pour ça. Après il faudra le valider. Il y aura aussi l’investissement, je pense, de nos joueurs dans les mois qui viennent. Ce sera important qu’ils continuent à relayer parce que je pense qu’ils ont suscité des appétits, attiser au niveau médiatique les convoitises, parce qu’au-delà des résultats, je crois qu’il y a eu aussi l’attitude, l’état d’esprit du groupe qui a plu. Donc il faudra essayer de capitaliser, mais surtout de continuer. Il ne faut pas que ce soit un « one shot ». Il faut que derrière ça on continue à essayer de se mêler à la lutte avec les meilleurs. Ce qu’il va falloir retenir, et ça ne sera pas facile à faire accepter, c’est qu’avant d’avoir les résultats, il y a eu une préparation qui a été la plus complète possible, mais qui a demandé des efforts. Patrick (Beesley) me disait ce matin qu’on aura passé 70 jours ensemble. Ce n’est pas rien. Je ne sais pas si on pourra toujours faire ça, mais c’est aussi une des raisons majeures de la réussite. »

Une réussite personnelle

« C’est que du bonheur, que ce soit pour moi, pour mon staff technique et le staff dans son ensemble. La plus grosse joie exprimée, c’était celle de nos médicaux qui étaient avec l’équipe de France avant moi. Donc pour tous, c’est une grande satisfaction. Je savoure ces moments-là. J’ai dit dans le vestiaire aux joueurs avant la demi-finale de profiter. Mais personnellement, j’en profite aussi. Je sais très bien que c’est un privilège. Et donc je le prends comme tel et j’essaie de profiter de chaque minute. C’est pour ça que même nos vidéos tardives ne sont pas trop des contraintes. Tant qu’on peut tenir le coup, on est content de le faire car il y a vraiment du plaisir. »

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