Ronny Turiaf présent et titulaire, l’ASVEL avait des armes pour faire face à une équipe de Nancy en grande forme depuis le début de la saison, menée par un Nicolas Batum d’une toute nouvelle dimension.
Dominés une grosse partie de la rencontre, Tony Parker et les siens auront bien tenté de revenir dans les derniers instants. Mais un jeu trop brouillon et désordonné leur a coûté cher (92-77). Nancy reste invaincu en Pro A avec cinq victoires en autant de matchs.
Les shooteurs à l’honneur en début de match
Ce sont les shooteurs qui s’illustraient en début de match. Phil Goss enchaînait les paniers pour Villeurbanne alors que Pape Philippe Amagou prenait feu derrière la ligne à 3 points. Les Nancéens, appliqués afin de ne pas donner de munitions sur jeu rapide à leurs hôtes du jour, trouvaient leurs décalages avec Nicolas Batum à la baguette. 26-22 à la fin du premier quart-temps pour le SLUC.
Tony Parker, privé de contre-attaques, devait jouer au rythme lent imposé par ses adversaires. Et il n’aimait pas ça. Le meneur des Spurs peinait à trouver la faille face à une défense regroupée. L’ASVEL, brouillonne et manquant de fluidité sur jeu placé, laissait doucement filer ses adversaires, menés par un Nicolas Batum impeccable.
Un manque de fluidité et d’alternance à l’ASVEL
Du côté de l’ASVEL, c’est Kim Tillie qui tenait la baraque afin que l’équipe ne soit pas trop distancée à la mi-temps (47-38). Au retour des vestiaires, Pierre Vincent, le coach de l’ASVEL, avait sans doute expliqué à ses joueurs que l’équipe ne jouait pas assez à l’intérieur car Ronny Turiaf était plus et mieux servi.
Mais Nancy tenait l’écart, même si Tony Parker (20 points, 9 passes) trouvait mieux ses coéquipiers et l’accès vers le cercle, récoltant d’ailleurs une faute antisportive de Victor Samnick. Hilton Amrstrong était à son tour servi et l’ASVEL revenait lentement (67-60).
Nicolas Batum permettait à Nancy de mieux respirer tandis que les deux équipes rivalisaient de maladresse à l’entrée du quatrième quart-temps. Cela avantageait évidemment le SLUC qui s’avançait vers le coup de sifflet final, toujours devant.
Victor Samnick, important dans les instants clés
Mais Phil Goss et Dijon Thompson, tous deux à 3 points, se réveillaient sur deux services de Tony Parker. Nancy sentait le souffle villeurbannais sur sa nuque, mais tenait bon grâce à son effectif pléthorique et un Pape Philippe Amagou agressif.
Tony Parker, lui, essayait de rentrer dans sa peau de tueur du quatrième quart-temps. Sauf qu’en face de lui, il y avait Victor Samnick (25 points, 5 rebonds) qui jouait les intimidateurs défensifs tout en allant inscrire des points dans la peinture. Le meneur tentait des lay-ups compliqués qu’il ratait, et Nancy gardait toujours la main.
Nicolas Batum (21 points, 5 passes, 9 fautes provoquées) tuait d’ailleurs le match avec un 3 points qui mettait les siens à +14. L’équipe de Nancy remportait une victoire logique grâce à un jeu plus solide et un effectif plus riche que celui de Villeurbanne (92-77).
Photos : Christophe Elise pour Basket Europe
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