Dans une interview à Tendance Ouest, le coach rouennais Alexandre Ménard explique ce que la pandémie a chamboulé dans le recrutement et la préparation de ses joueurs:
« Déjà, on leur a donné un programme à faire chez eux en juillet avec du tracking : c’est-à-dire que l’on a suivi ce qu’ils faisaient et ils envoyaient leurs données chiffrées, ce que l’on ne faisait pas d’habitude. En plus, on a repris deux semaines plus tôt que d’habitude pour laisser plus de temps à cette préparation des organismes, pour l’aérobie, pour le foncier, renforcer les muscles et les tendons… C’est nécessaire avant de jouer au basket, qui est un sport brutal qui demande de la vivacité, des arrêts et des sauts. »
A propos du recrutement et de la venue des joueurs étrangers, Alexandre Ménard expose ce contexte si spécial:
« Dans un premier temps, ça a rendu les choses plus faciles parce qu’on a eu beaucoup de temps pour observer les joueurs. Ensuite, ça a compliqué parfois les choses parce qu’on ne savait pas comment ça allait se passer au niveau des règlements pour les faire venir, avec l’espace Schengen, avec les interdictions d’entrée sur le territoire… On a quand même pu profiter du fait qu’Amin Stevens était déjà en France donc on n’a pas eu de problème de passeport ou de visa, Zimmy Nwogbo est resté en France pour faciliter les choses et Earl Calloway a pu venir grâce à son passeport bulgare, après avoir fait un test PCR aux États-Unis. »
Même s’il est prudent pour définir une hiérarchie en Pro B, il semble que le coach normand craint tout spécialement le Paris Basketéball:
« C’est un peu bateau mais c’est très tôt pour le dire. Il y a des équipes qui ont montré leurs ambitions : Fos-Provence, Nantes, Blois, Nancy, Antibes qui n’a pas fini son recrutement, Paris qui a un budget bien au-dessus du lot et qui peut encore faire venir un joueur comme on n’a jamais vu en Pro B… Nous, de notre côté c’est difficile de nous étalonner avec un effectif modifié, avec des paris. Si on arrive à rajouter un joueur, on voudra voir vers le haut. Les playoffs sont un minimum, mais si on trouve le joueur idoine on visera encore plus haut. »