Alors que les trois autres « favoris » ont passé le cap des quarts de finale sans encombre en l’emportant 2-0, Orléans, battu sur le fil à Rouen hier (77-76), devra jouer une belle à la maison demain soir à domicile pour se défaire d’une équipe rouennaise pour le moins coriace.
Félix Michel (Rouen) : « Une équipe qui ne lâche rien depuis le début »
Coachs et joueurs sont venus s’exprimer en conférence de presse après l’égalisation du RMB sur la série grâce à un tir à la dernière seconde d’Amin Stevens (24pts, 12 rbds, 33 d’éval). Parmi eux, le meneur Félix Michel, formé au club, qui profite de chaque seconde alors qu’il va arrêter sa carrière à l’issue de la saison pour se consacrer pleinement à ses études supérieures.
« On revient vraiment de loin, on revient vraiment de l’enfer après avoir été à -15 à un moment donné, a déclaré Félix Michel. De toute façon c’est l’état d’esprit de l’équipe depuis le début, c’est une équipe qui ne lâche rien. Même à-15 personne n’y croyait dans le public, sauf nous. On réalise un bel exploit, mais sur sur les deux matchs on mérite au moins d’en prendre un. C’est un exploit de revenir de -15, mais pas un exploit de gagner ce match. Notre retour, ça vient de la défense, de notre agressivité qui nous permet de faire des stop d’avoir du jeu rapide, c’est notre marque de fabrique. Quand on est à -15 c’est plus facile de de baisser la tête que de garder la tête haute. Donc le coach a pris un temps mort, il nous a remis les idées en place et puis on est revenu sur le terrain comme des guerriers. On ne voulait pas finir notre saison là-dessus en se prenant un -20 à domicile alors que ce n’est pas du tout l’image de cette équipe ».
Alexandre Menard peut également être satisfait de la tournure des événements, lui qui coache le plus jeune effectif de la division et parvient à faire douter Orléans pour sa première saison à la tête du club rouennais.
« Il faut féliciter les joueurs, nous on essaie de mettre tout ça en musique, a poursuivi l’entraîneur du RMB. On les a surtout remonté pas mal en deuxième mi-temps par rapport au nombre de points encaissés. On a pris 45 points à la mi-temps ce qui était beaucoup trop. On s’était fixé comme limite d’encaisser 18 points par quart-temps maximum. Et comme par hasard les deux quarts suivants on encaisse 15 et 16 points, ce qui est la clé. Je crois qu’on a eu affaire à deux matchs diamétralement opposés. Le match 1 où j’ai le sentiment qu’on avait plutôt dominé les débats mais surtout sur des valeurs offensives tandis que là on a été dominé et on a tourné ça sur un terrain défensif. Ça nous a souri aujourd’hui, et on peut se dire que si on avait eu peut-être un peu plus de réussite, ce serait peut-être déjà terminé puisque je rappelle qu’on aurait pu gagner là-bas. (…) Ce que les gars font, c’est fantastique. Mais parce que c’est une équipe, c’est une cohésion. Nous n’avons changé aucun joueur de toute l’année et ça aussi c’est une leçon à retenir. Quand un groupe tourne bien ça ne sert à rien de changer quoi que ce soit et une équipe qui joue et se bagarre ensemble c’est forcément plus fort qu’une équipe avec des mercenaires, ce qui n’est pas le cas de l’équipe d’Orléans du tout, ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit. Orléans est une très belle équipe elle nous a posé beaucoup de problèmes. On a eu du mal aller tenir. Et c’est vrai qu’à – 15 on on se dit que ça va être très compliqué mais comme vous l’avez dit le garçon l’ont fait ».
Côté Orléanais, les visages étaient bien plus tendus et pour cause, l’OLB menait 52-37 avant de se faire rattraper en fin de 3e quart et de s’incliner à la toute dernière seconde. Un 3e acte que Germain Castano, l’entraîneur orléanais, regrette profondément.
« Encore une fois je vais commencer par féliciter l’adversaire. Je l’avais félicité la dernière fois mais on avait gagné, ils ont eu le mérite de s’accrocher… On ne peut pas faire un troisième quart-temps comme ça, arrête tes conneries ! Et puis j’ai mis les leaders sur le terrain quand ça part à veau-l’eau. Tu prends un 27 à 16, avec 7 ballons perdus parce qu’ils montent couper les lignes de passe et 4 rebonds offensif. Tu donnes 11 cadeaux à l’adversaire. Quand tu es à +12 à la mi-temps, et que tu vois des attitudes comme ça, tu penses que c’est terminé. Je vous le dis à vous. A un moment donné il faut savoir ce qu’on veut, jouer des matchs? On n’en a pas joué encore assez ? Il faut en jouer encore? Par contre il faut qu’ils soient prêts à jouer le match mercredi parce que si tu perds chez toi c’est fini. Le couperet, il est là, et ça ça fait partie de de leur métier, de notre métier et moi je suis prêt ne vous inquiétez pas. Là il va y avoir un peu de pression, j’espère qu’il va y en avoir d’ailleurs. Par contre je veux vous voir mercredi. Je veux voir des soldats, voir qui on est. Puisque tout le monde a dit Orléans Orléans, la belle armada. Pas de problème… Ouais c’est une belle armada, mais l’armada, elle est où ce soir? En première mi-temps elle est là, on fait exactement ce qu’on voulait faire. Après on a perdu des duels et des ballons… Voilà, tu le laisses revenir, tu prends l’orage sur le troisième quart-temps… Après ce qu’on fait sur la fin ce n’est pas dramatique mais tu dois entamer le 3e quart-temps à + 15 pas à -1 ».
La conférence de presse en vidéo
🎥 Retrouvez les réactions d’après match de Germain Castano, Marc Judith, Félix Michel et Alexandre Ménard après la victoire en playoffs du RMB !
Publiée par ROUEN MÉTROPOLE BASKET – Officiel sur lundi 28 mai 2018