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Pro B : les jeunes ont la cote, Allan Dokossi, Ismaël Kamagaté et Hugo Besson au top

Photo d’ouverture : Ismaël Kamagaté (Paris), Louis Marnette (Souffelweyersheim), Bathiste Tchouaffé (Quimper) – crédits photo : FFBB – BCS – Studio JAE/Jacinthe Nguyen Même s’il ne s’agit pas là de sa vocation principale – la division est une compétition dotée d’une récompense majeure, la montée en

Photo d’ouverture : Ismaël Kamagaté (Paris), Louis Marnette (Souffelweyersheim), Bathiste Tchouaffé (Quimper) – crédits photo : FFBB – BCS – Studio JAE/Jacinthe Nguyen

Même s’il ne s’agit pas là de sa vocation principale – la division est une compétition dotée d’une récompense majeure, la montée en Jeep Élite –, la Pro B permet à de nombreux jeunes joueurs de s’aguerrir, de s’épanouir, de lancer leur carrière professionnelle avant, pour les meilleurs d’entre-eux, de partir à l’échelon supérieur, voire plus haut encore…

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Vous ne le saviez sans doute pas, mais ils sont 72 joueurs nés en 1998 ou après, ceux que l’on nomme les U23 (les moins de 23 ans), à être entrés au moins une fois sur le parquet d’un match de championnat de Pro B (nous n’avons pas pris en compte ceux qui n’avaient joué qu’en Leaders Cup) cette saison. Un chiffre d’autant plus respectable que les 18 clubs de cette division ont fait appel à au moins deux de ces U23 – en moyenne, un club de Pro B a donc fait appel à 4 U23 au cours de la saison.

Certes, l’on sait que les clubs de Pro B ne disposant pas d’un centre de formation agréé (ils sont quatre dans ce cas, Denain, Saint-Chamond, Saint-Quentin et Souffelweyersheim) doivent impérativement avoir quatre de ces U23 sous contrat pour éviter une amende. Mais rien n’oblige ces clubs à les faire pénétrer sur le terrain. Et pourtant, ils sont 47 à avoir joué au moins 5 matchs (chaque club de Pro B ayant disputé entre 8 et 10 rencontres) et 49 à avoir un temps de jeu moyen supérieur à 5 minutes par match – et il sont 25 à jouer plus de 15 minutes, signe qu’ils ont un véritable rôle dans l’effectif.

En analysant les statistiques de tous ces jeunes joueurs (arrêtées au 8 février), plusieurs chiffres méritent que l’on s’y arrête.

Mathis Dossou-Yovo (Blois) – Crédit photo : ADA Blois
Les U23 par points

Ils sont 22 U23 à présenter une moyenne de points supérieure ou égale à 5,0 points par match, dont 6 qui marquent plus de 10 points à chaque rencontre. Tout en haut de ce classement figure Hugo Besson (Saint-Quentin, 2001) avec 16,0 points, devant Bathiste Tchouaffé (Quimper, 1998), 13,9 pts, Mathis Dossou-Yovo (Blois, 2000), 12,7 pts, Juhann Bégarin (Paris, 2002), 12,4 pts, Hugo Robineau (Gries-Oberhoffen, 2000) et Louis Marnette (Souffelweyersheim, 2001), 11, 4 pts. Une belle brochette de jeunes gens entre 18 et 23 ans ayant fréquenté (sauf Bégarin) des centres de formation de clubs de Jeep Élite et étant descendus en Pro B chercher des responsabilités.

Hugo Besson (Saint-Quentin) – Crédit photo : Denain Voltaire
Les temps de jeu

Sur les 72 U23 entrés en jeu en Pro B cette saison, 40 ont pu fouler le parquet plus de 10 minutes par matchs. Ils sont même 12 à avoir joué 20 minutes et plus, avec Hugo Besson, encore lui, en tête de liste avec ses 29,6 mn/match. Il devance Juhann Bégarin (28,3 mn) et Bathiste Tchouaffé (27,0 mn), signe qu’il faut passer du temps sur le terrain pour marquer.

Bathiste Tchouaffé, à g. (Quimper) – Crédit photo : Quimper – Studio JAE/Jacinthe Nguyen
Les rebonds

Neuf U23 prennent plus de 4 rebonds par match, 7 d’entre-eux en prenant au moins 5. Le meilleur rebondeur de la bande est Ismaël Kamagaté (Paris, 2001), avec 8,6 rebonds, devant Allan Dokossi (Fos-Provence, 1999), 8,2 rbds, Warren Woghiren (Gries-Oberhoffen, 1998, qui n’a joué que deux matchs avant de se blesser), 8,0 rbds, Mathis Dossou-Yovo, 7,1 rbds et Bastien Vautier (Nancy, 1998), 6,3 rbds.

Ismaël Kamagaté (Paris) – Crédit photo : Paris Basket
Les passes décisives

Les chiffres en matière de passes décisives sont bien moins élevés que ceux des rebonds, le poste de meneur étant souvent confié à des joueurs expérimentés. Ce qui n’empêche pas certains clubs de faire confiance à des U23. Ainsi, Enzo Goudou-Sinha (1998) est meneur titulaire à Nancy et distille 4,4 passes par match, meilleur U23 de Pro B dans ce secteur. Il devance Dimitri Radnic (Évreux, 1999), 4,1 pds, Thimoté Vergiat (Souffel, 1998), 3,8 pds et Louis Marnette, 3,3 pds.

Enzo Goudou-Sinha (Nancy) – Crédit photo : SLUC Nancy
À l’évaluation

Statistique essentielle pour mesure l’apport d’un joueur (au moins sur les aspects offensifs, mais aussi défensifs, avec contres, rebonds défensifs ou interceptions), l’évaluation met en valeur l’apport de ces U23 : ils sont 28 à générer une éval de 5 ou plus par match, dont 12 à 10 et plus. Comme le montre le tableau ci-dessous, ce n’est pas le meilleur marqueur U23 du championnat qui présente la meilleure éval, mais Allan Dokossi, un poste 3-4 qui noircit toutes les cases, avec ses 75,0 % aux tirs (!) ainsi que ses 1,2 contre et 1,1 interception, d’où cette belle éval de 17,8. Pas mal pour un joueur promis, en début de saison, à passer plus de temps en N1 avec Sorgues via une licence AS ! Suit Ismaël Kamagaté, jeune pivot à l’affolante progression, qui shoote à 66,6 % et réalise 1,8 contre par match en plus de ses 9,1 pts et 8,6 rbds ! Pour sa part, Bathiste Tchouaffé est, avec son nouveau club de Quimper, sur la lancée de sa fin de saison dernière à Poitiers, tirant à 55,0 % dont 45,1 % à trois-points et ne perdant que 0,9 balle en 27 mn de temps de jeu. Quant à Mathis Dossou-Yovo, encore timide la saison passée à Évreux pour sa première expérience en Pro B, il a quasiment triplé ses stats, tirant à 51,3 % dont 36,1 % à trois-points et à 68,1 % aux lancers francs (contre 40,0 % la saison passée…). Enfin, parmi ces meilleurs U23 à l’éval, Hugo Besson se révèle comme étant le meilleur marqueur, mais voit son éval limitée par une sélection de tirs encore à polir : 40,3 % aux shoots (sur 13,8 tirs par match !) dont 28,1 % à trois-points. Ceci, en sus de ses 2,7 balles perdues par match, lui montrent clairement ses axes de progression. Rien de plus logique pour un joueur né en 2001, qui n’a pas encore fêté ses 20 ans.

Allan Dokossi (Fos-Provence) – Crédit photo : Fos-Provence – Christophe Canet
Le Top12 à l’évaluation
NomPrénomClubAnnée naisMatchsMinPtsRbdsPdsEval
DokossiAllanFos1999921,99,98,20,917,8
KamagatéIsmaelParis2001824,69,18,60,916,0
TchouafféBathisteQuimper1998827,013,93,60,814,6
Dossou-YovoMathisBlois2000921,112,77,11,014,6
BessonHugoSt Quentin2001929,616,03,82,712,3
MarnetteLouisSouffel2001824,811,43,83,312,3
RobineauHugoGries2000627,212,34,32,812,0
BégarinJuhannParis2002728,312,43,92,610,7
Ndiaye (SEN)MbayeBlois1999917,06,85,51,310,7
VautierBastienNancy1998919,16,26,30,810,7
RambautJulesQuimper1998816,68,13,01,010,5
WoghirenWarrenGries1998217,04,08,00,010,0
Par année de naissance

Le benjamin du championnat s’appelle Romain Hoetzel, il est né le 1er juillet 2004 et est entré 7 fois en jeu pour Gries-Oberhoffen (dont trois comme titulaire !), et pas pour faire de la figuration : son temps de jeu moyen est de 12,3 mn/match, il marque 2,0 pts, prend 1,1 rbd et donne 1,3 pd pour 2,1 d’éval. Pas mal pour un gamin de 16 ans.

S’il y a donc un 2004 dans le championnat, aucun 2003 n’a en revanche évolué en Pro B cette saison. Ils sont 7 de la génération 2002 à l’avoir fait, dont deux avec un véritable rôle : Juhann Bégarin et Vincent Amsellem à Antibes (11,9 mn, 3,3 pts, 3,2 d’éval).

Romain Hoetzel (Gries-Oberhoffen) – Crédit photo : BCGO – Franck Lobi

La génération 2001 est la mieux représentée avec 20 joueurs entrés sur le terrain, dont 12 ayant un rôle important, avec en tête de liste Hugo Besson et Louis Marnette. Du côté des 2000, ils sont 16 entrés en jeu et 8 réellement responsabilisés, Mathis Dossou-Yovo et Hugo Robineau en tête. Les 1999 ne sont plus « que » 14 entrés en  jeu, mais 10 jouent régulièrement, avec Allan Dokossi et le Sénégalais de Blois Mbaye Ndiaye comme meilleurs représentants. Enfin, les 1998 ont eux aussi été 14 à entrer en jeu, mais un seul n’a que peu ou pas de responsabilités (Ismaël Cadiau à Denain, 4 matchs joués pour 4,5 mn, 0,5 pt et 1,0 d’éval). Et les meilleurs de cette génération sont Bathiste Tchouaffé et Bastien Vautier.

Juhann Bégarin (Paris) – Crédit photo : Paris Basket
Les U23 par club

On ne peut que s’en féliciter, les 18 clubs de Pro B alignent peu ou prou des U23 sur le terrain. Avec toutefois quelques nuances importantes : si Blois, Évreux, Gries-Oberhoffen et Saint-Quentin font appel à 5 U23, Aix-Maurienne n’en fait jouer que 2, les douze autres clubs en présentant 3 ou 4. En outre, tous les clubs n’accordent pas le même temps de jeu à leurs U23. Ainsi, à Paris, les 4 jeunes du club se partagent 84,5 mn/match. Suivent les deux clubs alsaciens, Souffel avec 73,0 mn/match pour 4 joueurs et Gries-Oberhoffen avec 71,3 mn répartis entre 5 joueurs. Bois (68,0 mn pour 5 joueurs) et Quimper (56,5 mn pour 4 joueurs) montrent également qu’on peut viser les sommets de la Pro B tout en faisant confiance à ses jeunes troupes. À l’inverse, Aix-Maurienne n’accorde que 7,5 mn à ses 2 U23 entrés en jeu. Fos-Provence donne 27,4 mn à ses trois U23, Allan Dokossi en accaparant 21,9. De son côté, Rouen accorde 30,8 mn à ses trois U23, Nantes 31,1 mn et Poitiers 32,0 mn à leurs quatre jeunes joueurs. Il est également à relever que les 5 U23 de Blois ont joué 34 matchs au total (pour 9 matchs joués par le club, suivis par les quatre U23 de Saint-Chamond ayant joué 33 matchs (10 matchs pour Saint-Chamond), 32 matchs cumulés par les 4 U23 d’Antibes (9 matchs), 29 matchs à 4 à Denain (10 matchs), 28 matchs pour 4 joueurs à Souffel (8 matchs) et 27 matchs à 4 pour Paris (8 matchs). À l’autre bout de l’échelle, les deux U23 d’Aix-Maurienne ont connu un total de 9 entrées en jeu (pour 8 matchs joués par le club), les 3 de Fos-Provence ont joué 14 matchs (9 matchs), les 4 Nantais ont foulé le parquet à 18 reprises (8 matchs), les 3 Rouennais 19 parties (9 matches) de même que les 4 Lillois (9 matchs également).

Hugo Robineau (Gries-Oberhoffen) – Crédit photo : BCGO – Franck Lobi
Notre cinq majeur

De tout ce qui précède, nous avons dégagé un « cinq majeur » que l’on devrait en intégralité retrouver à plus haut niveau dans les années qui viennent (et ils ne sont sans doute pas les seuls). Il est ainsi composé :

Meneur : Hugo Besson, plus un combo-guard qu’un meneur pur, un grand talent en devenir.

Arrière : Bathiste Tchouaffé, qui a eu du mal à percer en Jeep Élite et a eu l’intelligence de venir en Pro B montrer sa valeur.

Ailier : Allan Dokossi, Franco-Centrafricain qui a littéralement explosé cette saison, mûrissant sans perdre ses exceptionnelles qualités athlétiques.

Ailier-fort : Mathis Dossou-Yovo, à la peine à l’étage supérieur avec Chalon-sur-Saône puis lors de son passage à Évreux, il montre toute l’étendue de son talent cette saison.

Pivot : Ismaël Kamagaté, qui progresse à pas de géant (il ne valait « que » 6,1 pts et 9,2 d’éval la saison passée) et attire déjà les regards des scouts NBA.

En conclusion

La Pro B se révèle donc un championnat idéal pour des jeunes joueurs issus de centres de formation de Jeep Élite n’arrivant pas à percer directement dans l’élite. En venant s’aguerrir à l’étage inférieur, ils gagnent du temps de jeu, de l’assurance, voient leurs stats augmenter et leur expérience s’affiner. Reste que la transition n’est pas si « facile » qu’elle en a l’air : en dehors d’exceptions telles que Hugo Besson, rares sont les joueurs qui réussissent à s’imposer en Pro B dès leur première saison à ce niveau. Des Allan Dokossi, Bathiste Tchouaffé, Mathis Dossou-Yovo et bien d’autres sont là pour le confirmer. Mais, avec de la patience, de la discipline et du travail, pas mal de ces joueurs montrent leurs qualités en Pro B, une étape qui peut les amener vers de plus hauts sommets.

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Vous ne le saviez sans doute pas, mais ils sont 72 joueurs nés en 1998 ou après, ceux que l’on nomme les U23 (les moins de 23 ans), à être entrés au moins une fois sur le parquet d’un match de championnat de Pro B (nous n’avons pas pris en compte ceux qui n’avaient joué qu’en Leaders Cup) cette saison. Un chiffre d’autant plus respectable que les 18 clubs de cette division ont fait appel à au moins deux de ces U23 – en moyenne, un club de Pro B a donc fait appel à 4 U23 au cours de la saison.

Certes, l’on sait que les clubs de Pro B ne disposant pas d’un centre de formation agréé (ils sont quatre dans ce cas, Denain, Saint-Chamond, Saint-Quentin et Souffelweyersheim) doivent impérativement avoir quatre de ces U23 sous contrat pour éviter une amende. Mais rien n’oblige ces clubs à les faire pénétrer sur le terrain. Et pourtant, ils sont 47 à avoir joué au moins 5 matchs (chaque club de Pro B ayant disputé entre 8 et 10 rencontres) et 49 à avoir un temps de jeu moyen supérieur à 5 minutes par match – et il sont 25 à jouer plus de 15 minutes, signe qu’ils ont un véritable rôle dans l’effectif.

En analysant les statistiques de tous ces jeunes joueurs (arrêtées au 8 février), plusieurs chiffres méritent que l’on s’y arrête.

Mathis Dossou-Yovo (Blois) – Crédit photo : ADA Blois
Les U23 par points

Ils sont 22 U23 à présenter une moyenne de points supérieure ou égale à 5,0 points par match, dont 6 qui marquent plus de 10 points à chaque rencontre. Tout en haut de ce classement figure Hugo Besson (Saint-Quentin, 2001)

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