L'effet Rémi Valin ? En tous les cas, les Nantais n'avaient encore jamais gagné à La Tocardière et leur seul et unique succès remontait à la 2e journée, le 22 septembre, à Chartres, à qui ils abandonnent aujourd'hui la lanterne rouge.
Johan Lofberg (25 points à 4/8 à trois-points, 5 rebonds, 4 passes et 2 interceptions) et Jean-Fabrice Dossou (18 points à 8/9 aux tirs et 13 rebonds) ont été les grands artisans du succès des Nantais. La différence à l'évaluation est éloquente : 128 à 69. Le tout face à une équipe qui avait déjà engrangé 5 succès jusqu'ici.
« On gagne avec le type de jeu que l’on veut pratiquer en défense et en attaque, s'est félicité Rémy Valin après le match. L’écart, c’est souvent le cas quand une équipe est dans le trou pendant plusieurs semaines. Ce qui est intéressant c’est qu’on a gagné un match avec l’ADN de ce que doit être l’équipe. A Vichy, on est proche, à Caen encore plus proche et contre Antibes, encore plus proche. On perd mais il faut une identité. Le déclic dans le match c’est qu’on a vite beaucoup d’avance dans le match. C’est un soulagement, c’est le début de quelque chose. Ce n’est qu’un match mais on sait comment on peut y arriver. Il y a eu beaucoup de travail et d’investissement.«
« On a que ce qu’on mérite. Quand tu joues une équipe en perte de confiance, il faut être capable d’être autoritaire dès le début de match et on commence par 3 tirs primés de Lofberg, a regretté de son côté Rémi Giuitta, le coach de Fos. Il ne faut pas manquer de respect à une équipe. Ce qui me déçoit le plus ce sont les 30 points d’écart parce qu’on n’a jamais fait les efforts qu’il fallait, notamment défensifs. Tu ne peux pas prendre 46 points en 1ère mi-temps et en reprendre 28 dans le 3ème quart-temps après le discours de la mi-temps. On a été très permissifs mais, même sur de bonnes séquences, on a encaissé des gros shoots. Il n’y a jamais eu de révolte. On n’a pas le même visage à l’extérieur qu’à domicile. Aujourd’hui, je n’ai pas vu un seul geste de sacrifice de la part de tous les joueurs, sans exception. On s’est mis à jouer avec le frein à la main, à ne pas prendre d’initiative. On était repoussé très très loin du cercle et c’est loin du basket que j’affectionne. Il y a encore beaucoup de travail. Ils nous ont mis KO dès l’entame de match, j’ai vu tous mes joueurs baisser la tête. »