A sept minutes de la fin du match, Gentilly n’en menait pas large. Son SLUC était mené de onze points par Poitiers et semblait voué à un échec cuisant face à une équipe qui lutte pour son maintien en Pro B.
Mais les Lorrains ont fait preuve de coeur et ils ont refait leur retard pour s’imposer 69-65. Le moment-clé, L’Est Républicain le raconte ce matin. Son auteur: l’arrière américain DeWayne Russell (1,80m, 24 ans).
« C’est l’action du match. Peut-être l’action de la saison à Gentilly. Dans une tension palpable, un stress ambiant à tomber dans les pommes, le SLUC transformé subitement en citadelle infranchissable, est passé devant dans un money-time de folie (65-62). Sept minutes plus tôt, le SLUC était à la ramasse et trainait ses onze points de retard comme un boulet (45-56). Il reste donc 25 secondes à jouer, Russell a intercepté, Russel a pris ses jambes à son cou, Russell va aller attaquer le cercle pour obtenir la faute. C’est écrit dans tous les manuels.Mais le génial gamin, élevé sur les bancs de la fac de Grand Canyon, cherche le coup fatal. Et Shepherd lancé à toute vitesse à l’opposé, sait déjà que Russell va l’envoyer au septième ciel. Le alley-oop est splendide, Shepherd écrase le ballon dans le cercle dans un palais des sports en fusion. C’est gagné … »
Ainsi le SLUC a solidifié sa septième place et à trois journées de la fin de la saison régulière, le voici qualifié pour les playoffs. Un minimum tout de même.