Le coach du BBD Alexandre Ménard avait estimé la peine infligée à son joueur bien lourde. « Pour un ballon jeté avec rebond en direction des arbitres, cela punit davantage le club que le joueur, car on ne pouvait pas le remplacer ». Interrogé par les soins de La Dordogne Libre, le meneur américain d'1,88 m et 32 ans, avait été également surpris par la sanction.
"Franchement, la première fois qu’on m’a appelé pour m’en informer, j’étais à la maison et j’ai répondu : « Sérieusement ? » ! J’ai compris que j’ai fait quelque chose de mal. Mais la conséquence m’a surpris. Je devais payer pour cette faute, peut-être pas sur le terrain mais au moins financièrement, pas de souci à ce niveau. Cinq matchs, c’est long..."
D'autant qu'Angelo Warner est une pièce importante du puzzle de Boulazac. La saison dernière, il a tourné à 13,6 points, 4,7 passes et 3,1 rebonds et il a été élu dans le cinq idéal de la Pro B. Il prend donc le train en marche alors que le BBD a 4 victoires à son actif en 5 journées.
"C’était ennuyeux et difficile à regarder, même si j’étais content pour l’équipe, qui a fait de très bonnes choses. Mais, en tant que compétiteur, c’est dur de regarder son équipe se battre sans pouvoir rien faire pour l’aider. C’était très frustrant, d’autant que c’était la première suspension de ma carrière. Cela arrive. C’est terminé maintenant. Je suis de retour sur le terrain !"
« Il a fait des séances en plus, pour rester dans le rythme, précise le coach. Et, pendant les matchs, il n’était jamais très loin de nous, sauf à l’extérieur évidemment. Il était très impliqué de lui-même car il a soif de terrain. Et soif de revanche aussi. Mais il ne revient pas pour rattraper le temps perdu et mettre 35 points. Il veut d’abord que l’équipe gagne. Et en ce sens, avec davantage de joueurs d’expérience mais aussi d’étrangers autour de lui, il devrait se sentir plus à l’aise. »