L’annonce par Mundo Deportivo de la volonté de l’Euroleague de se fermer totalement à l’horizon 2023 a fait l’effet d’une bombe dans l’univers du basket européen. Nous retiendrons trois déclarations rapportés par le quotidien sportif espagnol Marca sur le sujet.
La première émane de Antonio Martin, le président de la liga ACB, qui le 3 mars a déclaré :
« Si votre façon de mettre en œuvre votre concurrence doit nuire à la mienne, nous devrons nous asseoir et discuter. Plus l’Euroleague est forte, plus nous serons heureux, mais vivre ensemble, c’est mesurer jusqu’où chacun va. Il y a une détérioration. »
La seconde a été faite par Jorge Garbajosa, le président de la fédération espagnole :
« L’Euroleague n’est pas un modèle de réussite car les clubs ne génèrent pas ce qu’ils investissent, en fait, cela en est très loin. Il faut faire participer les ligues nationales à cette compétition. »
Les politiques dont le président Emmanuel Macron ont réagi à l’annonce de la création de la SuperLeague de foot et ont participé à la tuer dans l’oeuf. Le dernier mot à propos d’une ligue fermée dans le basket peut (doit) revenir à l’Union Européenne. Or, le Grec Margaritis Schinas, vice-président de la Commission européenne a récemment déclaré :
« Il n’y a pas de place pour quelques-uns de dénaturer la nature universelle et diversifiée du sport européen. Notre style de vie n’est pas compatible avec un sport réservé aux riches et aux puissants. Nous devons protéger notre modèle, qui repose sur un équilibre entre les compétitions nationales et internationales et qui vise à assurer le développement du jeu de manière ouverte et non discriminatoire. «
Après les mots, il est temps d’imposer ces principes de base, pas seulement au football mais aux autres sports, et d’empêcher un quarteron de clubs malveillants de tuer le basket-ball européen.