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Qualif. Coupe du monde féminine : Mali et Nigeria, la connexion française

Les Bleues démarrent les qualifications à la Coupe du monde par un match, cet après-midi, contre le Mali. Il serait de bon ton d’obtenir d’entrée leurs visas pour l’Australie.

Les Bleues démarrent les qualifications à la Coupe du monde par un match, cet après-midi, contre le Mali. Il serait de bon ton d’obtenir d’entrée leurs visas pour l’Australie.

Si l’on se fie à la seule confrontation du passé entre la France et le Mali, c’est un indicateur puissant de la marge de manoeuvre des Bleues. A Ankara, lors d’un match de qualification pour les Jeux Olympiques de Londres, elles avaient surclassé les Africaines : 87-33. Seulement, cela remonte à dix ans, et l’équipe de France ne se présente pas à Belgrade sous son meilleur profil. Vis-à-vis des 13 joueuses qui ont participé à la dernière campagne estivale -EuroBasket et Jeux Olympiques-, cinq font défaut dont l’assurance tous-risques à l’intérieur, Sandrine Gruda.

Un élément majeur manque également cruellement au Mali. Son principal fait d’armes récent est d’avoir gagné la médaille d’argent à l’AfroBasket 2021, et à cette occasion, il avait été porté par Naignouma Coulibaly (1,92 m, 32 ans), élue dans le 5 all-Star, une habituée de la Ligue Féminine (Basket Landes, Mondeville, Arras, Nice), qui a signé en janvier à Charleville, mais qui n’est pas dans le roster pour Belgrade. En revanche, le Mali a battu le rappel de ses autres joueuses qui évoluent en Europe dont une en Ligue Féminine, Kankou Koulibaly de Charnay, qui affiche de bonnes stats (10,9 points et 6,6 rebonds) et deux de Ligue 2, Touty Gandega de Nantes-Rezé et Melya Tirera d’Aulnoye, et une de Nationale 2, Nassira Traore de Martigues. Certaines possèdent d’ailleurs la double nationalité franco-malienne, ainsi Touty Gandega est née à Paris et a toujours évolué en France.

Les Bleues ont pour mission prioritaire de battre le Mali, et par le plus grand écart possible. Ainsi, la route de la qualification à la Coupe du monde sera dégagée sachant que trois des quatre équipes du groupe auront leur visa.

Photo : Marine Johannes face au Nigeria aux JO de Tokyo

Le Nigeria avec l’ossature de Tokyo

Le Nigeria est également représenté par deux joueuses de Ligue Féminine, Promise Amukamara de Landerneau (9,5 points et 3,3 passes) et Oderah Chidom d’Angers (11,7 points et 4,7 rebonds), plus Ify Ibekwe qui porte le maillot de Nantes-Rezé en Ligue 2. D’autres Nigérianes sont référencées dans des clubs européens et deux en NCAA. En définitive, il s’agit de la même ossature qu’à Tokyo, à l’exception notable du forfait de la meneuse de Landerneau, Ezinne Kalu, blessée, et qui avait été aux JO sa meilleure joueuse à l’évaluation (11,7).

Pour ne pas partir avec une fausse impression, il faut oublier le résultat flatteur obtenu par les Bleues aux JO (87-62). Le Nigeria n’est pas une équipe à prendre à la légère, même si la confusion totale a régné avant le regroupement de la délégation à Belgrade.

Les D’Tigress ont menacé de boycotter la compétition suite à des primes impayées, ce qui date de la précédente Coupe du monde ! On leur a promis, une fois encore, de le faire plus tard. De plus, deux élections à la présidence de la fédération ont eu lieu en parallèle. Lorsque des journalistes ont contacté un haut responsable du ministère des Sports pour savoir qui dirigeait l’équipe, celui-ci a déclaré : « je ne suis pas au courant ! ». Les joueuses basées à l’étranger sont parties hier de leurs villes respectives, sans le moindre entraînement collectif. Elles ont retrouvé sur place Nkem Akaraiwe, qui évolue dans le championnat local, le secrétaire-général de la fédération et le médecin de l’équipe. Bref, une prépa ca-tas-tro-phique.

Photo : Mali (FIBA)

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