A peine revenus du périple en Bosnie et en Russie conclu par deux victoires, le président Jean-Pierre Siutat, le directeur de l’équipe de France, Patrick Beesley et le coach Vincent Collet ont donné une conférence de presse dont voici le verbatim en deux parties.
[arm_restrict_content plan= »registered, » type= »show »]
LE BILAN GENERAL
Jean-Pierre Siutat :
« C’est ce que j’ai dit hier soir dans les vestiaires : on est fier de ce que l’on a fait. 6 matches, 6 victoires. On était en plein doute en début de campagne. On se souvient de la première mi-temps de la première rencontre en Belgique. C’était assez compliqué. Ça a permis de révéler en profondeur l’effectif du basket français. Il y a très peu d’équipes qui ont terminé avec six victoires. Je veux saluer le travail du staff et de tout le groupe qui a participé à cette première aventure. Ce qui est intéressant, c’est que ça a révélé des joueurs. Je veux saluer les trois lieux où l’on a fait les matches (NDLR : Rouen, Strasbourg et Nancy). On a fait des salles pleines avec une très belle réalisation. La FIBA nous a félicité du travail que l’on a fait. Il faut penser à l’avenir qui arrive rapidement puisqu’en septembre on a déjà une préparation commune avec l’équipe de France féminine qui est qualifiée pour la Coupe du Monde qui a lieu à Tenerife. On a la chance, c’est très rare, d’avoir une fenêtre afin que les deux équipes puissent se préparer à Paris. On a prévu le premier match à Montpellier contre la Finlande. J’espère que ça sera une revanche de 2017 et que l’on puisse assurer notre qualification dès septembre. Il nous restera ensuite deux rencontres à organiser, une tout début décembre et une autre en février. On a quelques idées quelque peu originales. Notre objectif, vous le savez, c’est de nous qualifier pour la Coupe du Monde et après pour les Jeux Olympiques. On veut travailler d’ores et déjà pour 2024 et donc c’est important de se qualifier pour 2020.
Patrick Beesley : La grande satisfaction que l’on a, c’est d’être qualifié dans des conditions excellentes avec six victoires. L’ensemble du staff est très satisfait du comportement de l’ensemble des joueurs qui ont participé à ces six victoires. Cela correspond à l’état d’esprit que l’on avait souhaité lors de la mise en place du Team France en 2017 qui était fait pour mobiliser les meilleurs joueurs français, afin de permettre à Vincent (Collet) quelque soit les événements de présenter une équipe. Sur le Team France, il y a 44 joueurs et 25 ont été utilisés sur les six matches. Dans la chartre, on avait non seulement demandé aux joueurs de répondre favorablement à la sollicitation quand elle était possible et surtout de jouer sans état d’âme. Le comportement des joueurs a été à l’image de ce qu’on leur avait demandé, c’est-à-dire remplir la mission, qualifier la France pour la coupe du monde et sans état d’âme. Les joueurs qui se sont greffés pour les deux derniers matches ont eu le même état d’esprit que les premiers. A la fin du mois d’août, on aura un petit regroupement sur Pau de 4-5 jours avec deux matches à Paris pour se remettre dans le circuit et être prêt pour les deux premiers matches (NDLR : en Bulgarie et à Montpellier contre la Finlande). On en n’a pas encore parlé mais on devrait avoir un groupe de 14.
Vincent Collet :
Là, on avait une équipe très compétitive pour un match en Russie qui n’était pas simple. Mais on a eu la chance pour les deux premières fenêtres d’avoir des joueurs très mobilisés, très motivés, qui ont compris que pour eux c’était une opportunité plutôt que de se lamenter éventuellement sur le fait de ne pas aller à la coupe du monde. Ils ont su saisir l’opportunité de porter le maillot bleu et ils l’ont fait de la meilleure des façons, ce qui nous a permis de nous imposer sur les quatre premiers matches. Et de repartir avec un état d’esprit très positif que l’on a conservé lors de cette fenêtre de juin et qu’il faudra entretenir pour aller à la coupe du monde dans les meilleures dispositions. Les deux matches de la fenêtre de septembre pourraient nous permettre de valider notre billet pour cette coupe du monde. On a trois matches d’avance sur le troisième mais on en a quatre en fait sur la Russie (NDLR : avec le point average), et trois sur la Finlande que l’on reçoit le 16 septembre à Montpellier. Si on bat le 13 la Bulgarie chez elle et la Finlande, on aurait 8 victoires et la Finlande au maximum que quatre et ce n’est pas sûr car ils jouent les Russes juste avant nous. Dans ce cas-là, on pourrait être mathématiquement qualifié ou au moins, selon l’ampleur du score contre la Finlande, avoir un goal average très favorable. On pourrait considérer que le plus dur serait fait. Notre objectif est de se qualifier le plus vite possible, ce qui ne nous empêcherait pas ensuite d’essayer de gagner les matches. Il y a un autre élément : on est devenu durant ces fenêtres la troisième nation mondiale (NDLR derrière les Etats-Unis et l’Espagne) au détriment de la Serbie qui a perdu deux fois durant ces fenêtres et on sait qu’à la coupe du monde, il y a des têtes de série et on voudrait au moins rester dans les quatre premiers. Et pour ça, même si on se qualifie en septembre, il faut gagner des matches. Et aussi pour respecter les règles du jeu. J’ai discuté avec (Sergueï) Bazarevitch (NDLR : le coach de la Russie) et il m’a dit « battez la République Tchèque, battez la Finlande, battez la Bulgarie ! » Ils n’ont que trois victoires, bien sûr ils ont toutes les chances de se qualifier et ils n’auront probablement pas besoin de nous, mais en tous les cas, on jouera le jeu jusqu’au bout.
« J’avais dit après la victoire sur la Bosnie que le match d’hier valait trois matches »
LE CONTEXTE DES MATCHES DIFFERENTS, A TUZLA ET KRASNODAR
Vincent Collet : Même si on s’y attendait, on a vu en début de match hier que l’on a souffert sur le rythme très intense et très rapide des Russes. Ils nous ont mis en difficulté pendant presque un quart-temps où l’on avait des problèmes de replis. On a pris 14 points sur replis défensifs en première mi-temps. C’est en corrigeant ce point-là que l’on a progressivement pris l’ascendant. La chance que l’on a eu, c’est que Patrick (Beesley) qui avait repéré que les déplacements étaient très compliqués a mis en place des avions privés. Ça nous a permis de limiter la fatigue, d’être vraiment focus sur le deuxième match. Quand on parlait d’état d’esprit tout à l’heure, le groupe qui était présent sur cette fenêtre, les joueurs de NBA et d’Euroleague qui faisaient le retour dans cette équipe, étaient tout à fait conscients de leurs responsabilités, que leurs remplaçants avaient superbement assuré l’intérim et que là, on avait besoin d’eux. J’avais dit après la victoire sur la Bosnie que le match d’hier valait trois matches. Si on avait perdu en Russie sachant que l’on avait gagné que d’un seul point en février, les Russes seraient revenus à quatre victoires alors que nous, on en aurait eu cinq et ils auraient eu le goal-average. C’est-à-dire que l’on n’aurait eu qu’un match d’avance sur eux. Le fait de gagner hier a repoussé les Russes à quatre matches donc c’est quasiment impossible qu’ils puissent revenir sur nous. Même si on a des difficultés lors du deuxième tour, ce que l’on ne souhaite pas, on est quasiment à l’abri du fait de cette victoire. Les joueurs savaient que ce match était important et l’ont abordé en connaissance de cause et ils ont mis l’investissement nécessaire. En deuxième mi-temps et plus particulièrement dans le troisième quart-temps, on a eu un niveau défensif que l’on n’avait par exemple jamais eu lors du championnat d’Europe.
LA SITUATION AVEC LES JOUEURS D’EUROLEAGUE ET D’EUROCUP POUR LA PROCHAINE FENÊTRE EN SEPTEMBRE:
Jean-Pierre Siutat : En ce qui concerne le conflit ECA-FIBA, il n’y a pas d’avancée. Il y a eu le 23 mai une déclaration de plusieurs ministres des sports qui étaient réunis à Bruxelles, disant qu’il fallait défendre le système pyramidal tel que nous le connaissons. C’est-à-dire que les championnats nationaux étaient à préserver, ainsi que les qualifications pour les compétitions européennes, et surtout les équipes nationales. C’est une présidence tournante et c’est le ministre des sports bulgare qui en est actuellement le président et il a mis à l’ordre du jour la réunion du 23 et beaucoup de ministres sont contre ce qui se passe et veulent préserver les championnats nationaux avec les ligues et les qualifications. Aujourd’hui, la balle est dans le camp de la Commission Européenne. Rien ne bouge par rapport à ça. ECA avait décidé que l’Eurocup ne respecte pas les fenêtres. Il y a eu une montée au créneau de l’ULEB, les Ligues Professionnelles, qui a demandé que pour l’Eurocup le calendrier des fenêtres soit respecté. Ce qui a été fait. Normalement, l’Eurocup va sortir un calendrier qui respecte les fenêtres. Au moins pour novembre, on verra après ce qu’il en est. Deuxièmement, ce qui est écrit dans les règlements du basket français (NDLR : Limoges, Monaco et Villeurbanne sont inscrits en Eurocup), c’est que les clubs ont l’obligation de laisser partir les joueurs et pas seulement de l’équipe de France mais celui de toutes les équipes. Si un joueur est sollicité, le club est sensé le laisser partir. L’Euroleague ne bouge pas. Nous, on n’est pas concerné cette année (NDLR : en 2019-20, l’ASVEL devrait intégrer l’Euroleague). Normalement, la NBA redémarre après la fenêtre de septembre et on peut imaginer avoir de bonnes surprises et avoir des joueurs en septembre pour la fenêtre.
A suivre
[armelse]
LE BILAN GENERAL
Jean-Pierre Siutat :
« C’est ce que j’ai dit hier soir dans les vestiaires : on est fier de ce que l’on a fait. 6 matches, 6 victoires. On était en plein doute en début de campagne. On se souvient de la première mi-temps de la première rencontre en Belgique. C’était assez compliqué. Ça a permis de révéler en profondeur l’effectif du basket français. Il y a très peu d’équipes qui ont terminé avec six victoires. Je veux saluer le travail du staff et de tout le groupe qui a participé à cette première aventure. Ce qui est intéressant, c’est que ça a révélé des joueurs. Je veux saluer les trois lieux où l’on a fait les matches (NDLR : Rouen, Strasbourg et Nancy). On a fait des salles pleines avec une très belle réalisation. La FIBA nous a félicité du travail que l’on a fait. Il faut penser à l’avenir qui arrive rapidement puisqu’en septembre on a déjà une préparation commune avec l’équipe de France féminine qui est qualifiée pour la Coupe du Monde qui a lieu à Tenerife. On a la chance, c’est très rare, d’avoir une fenêtre afin que les deux équipes puissent se préparer à Paris. On a prévu le premier match à Montpellier contre la Finlande. J’espère que ça sera une revanche de 2017 et que l’on puisse assurer notre qualification dès septembre. Il nous restera ensuite deux rencontres à organiser, une tout début décembre et une autre en février. On a quelques idées quelque peu originales. Notre objectif, vous le savez, c’est de nous qualifier pour la Coupe du Monde et après pour les Jeux Olympiques. On veut travailler d’ores et déjà pour 2024 et donc c’est important de se qualifier pour 2020.
Patrick Beesley : La grande satisfaction que l’on a, c’est d’être qualifié dans des conditions excellentes avec six victoires.
[/arm_restrict_content]
[arm_restrict_content plan= »unregistered, » type= »show »][arm_setup id= »2″ hide_title= »true »][/arm_restrict_content]
Photos: Vincent Collet & Nando De Colo, Boris Diaw (FIBA)