Mundo Deportivo a interviewé la meneuse espagnole Cristina Ouvina (1,77m, 28 ans), championne d’Europe, qui a passé deux saisons à Bourges et qui a signé pour la rentrée à l’USK Prague.
A propos de la médiatisation du sport féminin en Espagne, elle commente:
« Heureusement, un petit changement a été remarqué, en particulier dans le basket, bien que les couvertures soient toujours occupées par des hommes. Il existe d’autres sports comme le handball ou le volleyball féminin dont on ne parle pas. »
A propos des différences vis à vis d’autres pays européens, Cristina Ouvina, qui a également joué en Pologne et en Russie, a visiblement apprécié son passage en Ligue Féminine:
« En France, c’est beaucoup plus suivi. Peu importe que vous jouiez contre le premier ou contre le dernier, les salles sont toujours remplies. Vous pouvez avoir une moyenne de quatre mille personnes à regarder du sport féminin. De plus, toutes les joueuses ont des contrats avec des équipementiers, ce qui n’est pas le cas ici en Espagne, c’est réservé aux équipes masculines. »
Elle fait remarquer que c’est plus difficile de faire du sport de haut niveau quand on est une femme:
« Les conditions ne sont pas les mêmes. Vous ne jouez pas de la même façon après 18 heures de trajet dans un avion privé, et lorsque vous avez pris trois avions et un bus. »
Une autre remarque de l’internationale espagnole:
« Ce qui me dérange le plus, c’est qu’ils me disent que je ressemble à Pau Gasol, ils donnent toujours l’exemple d’un garçon. J’aimerais que les gens commencent à dire que vous ressemblez à Laia Palau, car au final, nous sommes tout aussi professionnels et nous gagnons davantage de titres ou autant que les garçons. Nous devons passer cette barrière et comprendre qu’il existe également des références féminines au basket-ball. »
Photo: FIBA
