Vous imaginez: la Pologne est en quart-de-finale de la Coupe du monde alors que ça faisait plus d’un demi siècle qu’elle n’avait pas participé à ce rassemblement planétaire. Et quatre victoires en quatre matches dans la besace ! Bon, on ne veut pas faire les rabat-joie mais les Polonais ont eu un parcours TRES favorable puisqu’ils ont vaincu -et pas avec de grosses marges-, le Venezuela (+11), la Chine (+3), la Côte d’Ivoire (+17) et la Russie (+5) orpheline d’Alexey Schved. Mais tout de même…
Aaron Cel est ainsi le premier Français -il possède les deux passeports- à accéder au top 8. Le natif d’Orléans joue 21′ par match pour 8,3 points et 4,3 rebonds. Le grand bonhomme de l’équipe polonaise c’est le swingman Mateusz Ponitka (1,98m, 26 ans), futur équipier d’Andrew Albicy au Zenit Saint-Petersbourg, qui est le numéro 1 aux points (16,5) et aux rebonds (6,8).
Evidemment, le coach américain Mike Taylor était aux anges après la victoire sur la Russie
« Je suis fier de mon équipe, comment nous jouons ce tournoi. Respect à la Russie, elle avait un bon plan pour ce match, elle jouait très physique et nous ne pouvions pas nous en sortir. Plus tard, nous avons mieux partagé le ballon, ce qui nous a permis d’obtenir des shots précis. Cette équipe a la volonté de rivaliser avec les meilleurs. Au quatrième quart-temps, il était important pour nous de mieux jouer notre système. Łukasz Koszarek a mieux organisé notre jeu, bien sûr. Aaron Cel en seconde période a étonnamment pris le match à bras-le corps. Tout le monde a vu ce que Mateusz Ponitka a fait, même en dépit de sa blessure. Nous continuerons à nous battre. Il y a de grandes équipes en Europe et nous sommes en concurrence avec elles. D’autres équipes ont plus de succès, mais nous voulons montrer que les Polonais peuvent le faire. Il n’y a pas de grandes stars ici, mais il y a une grande équipe. Nous voulons être une source d’inspiration pour la prochaine génération de joueurs en Pologne. »
le meneur Łukasz Koszarek (1,87m, 35 ans) a mis aussi l’accent sur la solidité du groupe:
« C’était une situation difficile, mais nous sommes ensemble avec l’entraîneur depuis des années. Il croit en moi, il était temps d’aider l’équipe. Tout le monde a très bien joué. Au cours de ces cinq ou six années passées avec l’entraîneur Mike Taylor, nous avons connu des hauts et des bas, mais nous y avons toujours cru. Maintenant nous avons du succès. Pour la première fois en 52 ans, nous participons à la Coupe du monde et nous atteignons déjà les quarts de finale. Cependant, nous ne voulons pas nous arrêter là, nous avons une excellente chimie dans l’équipe. Nous gagnons une rencontre féroce, c’est très important pour nous. »