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Quel bilan pour les Français en saison régulière de NBA ?

Clap de fin pour la saison régulière 2020-2021 en NBA. Cette saison, plus courte que les autres, a permis à 13 joueurs français de se montrer sur les parquets américains. De Rudy Gobert à Théo Maledon, les performances des Frenchies ont été passées au peigne fin en cette année olympique. C’est l’heu

Clap de fin pour la saison régulière 2020-2021 en NBA. Cette saison, plus courte que les autres, a permis à 13 joueurs français de se montrer sur les parquets américains. De Rudy Gobert à Théo Maledon, les performances des Frenchies ont été passées au peigne fin en cette année olympique. C’est l’heure du bilan.

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Rudy Gobert – Utah Jazz

Stats 2020-21 : 14,3 points, 13,5 rebonds et 2,7 contres pour 23,5 de PER en 30,8 minutes (71 matchs)

Signé pour le troisième plus gros contrat de l’histoire en décembre dernier, Rudy Gobert a justifié cet investissement en affichant cette saison le meilleur bilan collectif de la ligue avec le Jazz d’Utah (52-20), une première pour la franchise de Salt Lake City. Sélectionné pour son deuxième All-Star Game consécutif, The Stifle Tower est le favori pour le titre de meillleur défenseur de l’année – trophée qu’il a déjà soulevé en 2018 et 2019 – grâce à sa moyenne exceptionnelle de 2,7 contres par match, son plus grand total sur une saison tout en commettant son plus petit total de fautes en carrière (2,3). Egalement devenu meilleur rebondeur français de l’histoire de la Grande Ligue, le Picard est sans aucun doute le représentant de l’Hexagone le plus influent outre-Atlantique. Il sera logiquement le leader qu’attendent les Bleus aux Jeux Olympiques cet été… Mais sera t-il à l’heure au rendez-vous ? Car, en cas d’hypothétique match 7 lors des finales NBA, sa saison se terminerait au plus tard le 22 juillet. Problème : la France lancera son tournoi olympique contre les Etats-Unis en phase de poule… le 25 juillet.

Evan Fournier – Boston Celtics

Stats 2020-21 : 17,1 points, 3,0 rebonds et 3,4 passes pour 16,8 de PER en 30,0 minutes (42 matchs)

Principale arme offensive du Magic depuis 2014, Evan Fournier a été transféré en milieu de saison à Boston. Touché au dos puis par le Covid, le meilleur scoreur français de la saison (devant Rudy Gobert) a toutefois manqué 30 matchs, vivant par conséquent l’un des exercices les plus contrastés de sa carrière. Dans un rôle différent de celui avec le Magic, Evan Fournier a disputé 16 rencontres pour les Celtics avec un apport légèrement réduit (13,0 points, 3,3 rebonds, 3,1 passes). Contraint de passer par le play-in – 7e de la Conférence Est – pour disputer la deuxième phase, le Francilien pourrait être libéré plus tôt qu’espéré pour les Jeux Olympiques de Tokyo, où il ne cherchera que l’or.

Nicolas Batum – Los Angeles Clippers

Stats 2020-21 : 8,1 points, 4,7 rebonds et 2,2 passes pour 12,9 de PER en 27,4 minutes (67 matchs)

En difficulté du côté de Charlotte les saisons passées, Nicolas Batum semble avoir retrouvé son basket dans une équipe prétendante au titre NBA. Son coach Tyronn Lue lui a offert une confiance maximale dès le début de saison en le propulsant titulaire avec les Los Angeles Clippers. Depuis plusieurs semaines, le vétéran normand est désormais utilisé en tant que 6e homme, ce qui n’a pas réduit son temps de jeu. À 32 ans, le capitaine des Bleus n’a loupé que cinq rencontres en jouant près de 30 minutes par match. Le tout en affichant son deuxième meilleur pourcentage à 3-points sur une saison (40,4 %) et en réalisant le travail de sape aux côtés de Kawhi Leonard et Paul George (4,7 rebonds, 1,0 interception de moyenne, 0,8 pertes de balles seulement). Pour faire simple, le polyvalent 3&D a répondu à toutes les attendes placées en lui dans la cité des anges, qui termine 4e de la Conférence Ouest. De retour en playoffs pour la première fois depuis 2016 avec les Hornets, Nicolas Batum risque – comme Rudy Gobert et Evan Fournier – de louper une partie de la préparation des Bleus aux JO, qui commence le 23 juin à l’INSEP, en étant l’un des principaux acteurs d’une équipe à l’ambition de jouer le titre NBA.

Théo Maledon – Oklahoma City Thunder

Stats 2020-21 : 10,1 points, 3,2 rebonds et 3,5 passes pour 8,2 de PER en 27,4 minutes (65 matchs)

Propulsé titulaire en cours de saison (49 titularisations), Théo Maledon a su saisir sa chance dans la très jeune équipe du Thunder. Au point de devenir le rookie tricolore le plus prolifique de l’histoire en NBA (10,1 points), dépassant son mentor Tony Parker (9,2 points en 2001-2002). Déjà très apprécié par ses coéquipiers et son coach, son éthique de travail est louée, tout comme sa capacité à perdre peu de ballons (2,2) malgré son poste. Baptême réussi pour le principal « steal » de la draft 2020, qui peut logiquement prétendre à une place parmi les douze Bleus au Japon.

Timothé Luwawu-Cabarrot – Brooklyn Nets

Stats 2020-21 : 6,4 points, 2,2 rebonds et 1,2 passe pour 7,8 de PER en 18,1 minutes (58 matchs)

Après un début de saison prometteur en sortie de banc chez les Nets, Timothé Luwawu-Cabarrot a été victime de la concurrence à son poste, renforcé par plusieurs arrivées de haut rang à Brooklyn, notamment celle de James Harden. C’est surtout son manque d’adresse qui est pointé du doigt (36,5 % aux tirs). Le Cannois garde malgré tout un rôle de rotation intéressant dans l’une des meilleures équipes de la Ligue (2e de la Conférence Est), avec de grandes chances d’aller loin en playoffs. En concurrence avec Axel Toupane sur le poste 3, sa saison peut se terminer très tard, peut-être un frein à sa sélection finale pour les JO ?

Frank Ntilikina – New York Knicks

Stats 2020-21 : 2,7 points, 0,9 rebond et 0,6 passe pour 7,8 de PER en 9,8 minutes (32 matchs)

Après trois premières saisons pour le moins délicates en NBA, Frank Ntilikina est entré dans la dernière année de son contrat new-yorkais avec des grandes ambitions. L’arrivée de Tom Thibodeau – coach à l’influence défensive – sur le banc des Knicks aurait pu jouer en sa faveur. C’est finalement l’inverse qui s’est produit, au point d’avoir disparu des radars et divisé son temps de jeu par deux (9,8 en moyenne, 12 minutes jouées en 5 rencontres en avril). Semaine après semaine, l’ancien de Strasbourg a reculé dans la rotation, voyant Elfrid Payton, Derrick Rose et Immanuel Quickley – drafté en fin de premier tour de la draft 2020 – se partager le temps de jeu à son poste… en attendant l’arrivée imminente de l’Argentin Luca Vildoza, venu d’Espagne. Bref, le natif d’Ixelles n’est plus le bienvenu du côté de la grosse pomme, la faute à des performances offensives jugées trop tendres. Le Français le plus haut drafté de l’histoire (jusqu’à Killian Hayes en 2020) découvrira tout de même les playoffs la semaine prochaine grâce à la belle saison de sa franchise. Etincelant avec les Bleus au Mondial 2019, la participation du French Prince aux Jeux Olympiques de Tokyo avec l’Equipe de France est incertaine.

Killian Hayes – Detroit Pistons

Stats 2020-21 : 6,8 points, 5,3 passes et 2,7 rebonds pour 5,4 de PER en 25,8 minutes (26 matchs)

Blessé à la hanche dès son septième match et privé d’une partie de la saison (seulement 26 matchs disputés), Killian Hayes a affiché de belles promesses chez les Detroit Pistons, malgré un bilan collectif délicat (20-52) et un pourcentage au tir critiqué de l’autre côté de l’Atlantique (35,3 % dont 27,8 à 3-points). À 19 ans seulement, le gaucher a disposé d’un temps de jeu conséquent (25,8 minutes) et prouvé par moments qu’il était capable d’élever son niveau (21 points, 8 passes contre Chicago). Il pourrait logiquement être davantage responsabilisé la saison prochaine.

Sekou Doumbouya – Detroit Pistons

Stats 2020-21 : 5,1 points, 2,6 rebonds et 2,2 passes pour 6,9 de PER en 15,5 minutes (56 matchs)

Autre jeune Piston (20 ans), Sekou Doumbouya n’a pas réellement confirmé les attentes placées en lui. Irrégulier, l’ancien Limougeaud est capable du pire (37 % aux tirs) comme du meilleur (pointe à 20 points à 9/15, 8 rebonds). S’il s’est installé dans la rotation de Dwane Casey (56 matchs) grâce notamment à des progrès en défense, il devra corriger son shoot afin de faire grandir son rôle dans la Grande Ligue pour faire décoller sa carrière.

Les intérimaires : Axel Toupane, Jaylen Hoard, Killian Tillie, Adam Mokoka…

Outre ces huit joueurs, cinq représentants tricolores ont foulé les parquets de NBA cette saison, dont quatre en tant que two-way contracts.

Principal pourvoyeur à la sélection finale en Equipe de France, Axel Toupane a rejoint les Milwaukee Bucks fin mars après une courte mais belle campagne de G-League (17,9 points, 8,0 rebonds et 1,7 interception par match). Apparu à seulement 8 reprises en saison régulière (1,8 point, 0,8 rebond, 0,5 passe en 7,6 minutes), l’international français participera aux playoffs sans doute avec un rôle limité. Il n’a eu droit à autre chose que du garbage time qu’à deux reprises. Suffisant pour prétendre aux JO ? Rien n’est sûr.

Autre participant à la deuxième phase, Killian Tillie participera au play-in avec Memphis. Arrivé dans la Grande Ligue sur la pointe des pieds, l’ancien de Gonzaga s’est discrètement fait une place dans la rotation des Grizzlies (3,2 points, 1,3 rebonds en 10,1 minutes), jusqu’à exploser ses records dans la victoire contre Sacramento lors de l’avant-dernier match de saison régulière (16 points, 6 rebonds en 38 minutes). Prometteur.

Même cas de figure ou presque pour Jaylen Hoard, arrivé plus tardivement au Thunder début avril. Sa réussite est d’avoir saisi sa chance dans une équipe jeune, très inexpérimentée et sans réelle concurrence sur les postes 3 et 4. En 19 rencontres, l’ancien de l’INSEP affiche un temps de jeu solide de 16,8 minutes par match (mais aussi 6,1 points et 3,4 rebonds).

Moins en vue à Chicago, Adam Mokoka n’a eu le droit qu’à deux sorties à plus de 10 minutes sur l’intégralité de la saison – en tout début de championnat -, ce qui se traduit par un apport statistique famélique (1,1 point, 0,4 rebond en 4 minutes). En 14 rencontres, l’ancien de Gravelines-Dunkerque n’a pas convaincu son coach Billy Donovan de lui laisser quelques minutes pour s’exprimer.

Enfin, n’oublions pas Vincent Poirier qui a débuté la saison avec les Philadelphia Sixers avant de rejoindre le Real Madrid début avril. Sous-utilisé en NBA, le Francilien avait compilé en début de saison 0,8 points et 1,4 rebond par match en 10 rencontres.

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Rudy Gobert – Utah Jazz

Stats 2020-21 : 14,3 points, 13,5 rebonds et 2,7 contres pour 23,5 de PER en 30,8 minutes (71 matchs)

Signé pour le troisième plus gros contrat de l’histoire en décembre dernier, Rudy Gobert a justifié cet investissement en affichant cette saison le meilleur bilan collectif de la ligue avec le Jazz d’Utah (52-20), une première pour la franchise de Salt Lake City. Sélectionné pour son deuxième All-Star Game consécutif, The Stifle Tower est le favori pour le titre de meillleur défenseur de l’année – trophée qu’il a déjà soulevé en 2018 et 2019 – grâce à sa moyenne exceptionnelle de 2,7 contres par match, son plus grand total sur une saison tout en commettant son plus petit total de fautes en carrière (2,3). Egalement devenu meilleur rebondeur français de l’histoire de la Grande Ligue, le Picard est sans aucun doute le représentant de l’Hexagone le plus influent outre-Atlantique. Il sera logiquement le leader qu’attendent les Bleus aux Jeux Olympiques cet été… Mais sera t-il à l’heure au rendez-vous ?. Car, en cas d’hypothétique match 7 lors des finales NBA, sa saison se terminerait au plus tard le 22 juillet. Problème : la France lancera son tournoi olympique contre les Etats-Unis en phase de poule… le 25 juillet.

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