Partagés entre les émotions d'une qualification historique en finale de l'Euroleague et l'envie de bien finir le travail ce dimanche (18h), Rachid Méziane et les joueuses de l'ESBVA étaient euphoriques après leur succès sur Prague (84-78). Mais à quelques heures d'une dernière bataille face à l'ogre Fenerbahçe, il a fallu rapidement garder la tête froide. Savourer, prendre conscience de ce qui a déjà été réalisé, et surtout de ce qui est à la portée de Villeneuve-d'Ascq : un sacre sur la plus grande scène européenne.
"Nous sommes fières de porter un tel maillot, a présenté à L'Equipe Kamiah Smalls après la victoire contre Prague. Les gens ne pensaient peut-être pas qu’on en rêvait, mais je peux vous garantir que nous, cette finale, on en rêvait. Dès le début de la saison. On vit pour ce genre de rendez-vous. Et pour les gagner."
Elu coach de l'année 2023-2024 en Euroleague féminine, Rachid Méziane est le grand artisan d'une équipe de Guerrières qui n'a jamais aussi bien portée son surnom, aussi spectaculaire qu'efficace pour terminer le job. Face au Fenerbahçe, l'entraîneur retrouvera en finale une autre lauréate de la saison d'Euroleague : la MVP - en back-to-back - Emma Meesseman, qu'il connaît très bien pour la coacher en sélection belge.
"Le Fenerbahçe est favori mais mes filles l'ont montré : on peut surprendre tout le monde. J'ai des joueuses qui savent élever leur niveau de jeu et ça fait la différence. C'est un honneur d'être le premier club français en finale depuis vingt ans. C'est un honneur pour le club, la ville, le pays. La Ligue féminine mérite un représentant au Final Four chaque année.
On est à quarante minutes de pouvoir graver notre nom éternellement dans le paysage mondial, ajoutait-il dans La Voix du Nord."