Rachid Meziane, actuel coach de Villeneuve d’Ascq et sélectionneur de l’équipe nationale belge féminine, rejoindra la WNBA en janvier 2025 en tant que coach principal du Connecticut Sun. Il deviendra ainsi le premier entraîneur français à occuper un poste de head coach dans cette prestigieuse ligue.
Ce recrutement résulte d’un processus rapide initié par plusieurs franchises américaines en octobre dernier. Pour Meziane, c’est une opportunité professionnelle unique qu’il ne pouvait refuser.
« La WNBA est devenue une réalité pour moi à partir du moment où plusieurs franchises m’ont fait part de leur intérêt. Jusque-là, je n’avais pas imaginé traverser un jour l’Atlantique, ou à la rigueur pour une expérience en tant qu’assistant. Jamais je n’avais anticipé ça. Je pensais devoir valider des étapes, coacher dans une grosse écurie européenne par exemple. Ce que Villeneuve est devenu, à mon avis. Et tout a changé en quelques messages, fin octobre, avec un entretien en visio, puis un deuxième, une shortlist qui se réduit et où je figure toujours. J’en ai parlé à ma femme (Stéphanie Dubois, ancienne joueuse professionnelle) et on s’est très vite dit que si ça se concrétisait, c’était le genre d’opportunité à ne pas refuser (...). J’aurais été un guignol si j’avais refusé ça, non ? Je vais montrer ce dont je suis capable. Je fais un très grand saut. Vers l’inconnu, la plus grande ligue de clubs féminins au monde. Je n’ai aucun doute sur ma capacité à relever le défi », a indiqué celui qui a déjà reçu des messages de nombreuses internationales, dont Gabby Williams et Marine Johannes, dans un entretien à L’Équipe.
Toujours sélectionneur de la Belgique lors de la fenêtre de février
Concernant son rôle de sélectionneur belge, Rachid Meziane devra clarifier sa position, la saison WNBA chevauchant avec l’EuroBasket 2025, rendant sa participation improbable.
« C’est quelque chose qui sera tranché plus tard, la Fédération belge et Connecticut discutent du sujet. Je souhaite rester sélectionneur, même si je sais que la compatibilité est très faible, surtout pour l’Euro cet été. On va essayer de trouver des solutions. Connecticut connaît la situation, alors que notre première saison sera probablement une année de transition. Mais il faudra attendre que j’aille aux États-Unis pour décider. Je devrai tout de même pouvoir assurer la fenêtre de février. »
Rachid Meziane aborde en tout cas ce défi avec enthousiasme, s’appuyant sur ses récents succès : un titre à l’EuroBasket avec la Belgique, une finale d’Euroleague et un titre de champion de France avec Villeneuve d’Ascq.