Promu entraîneur en chef de l’une des générations les plus talentueuses chez les jeunes en Equipe de France, Lamine Kebe s’est mué en professeur et délivre ses bons points à l’issue du Mondial U17 argentin. La classe tricolore a brillamment répondu aux attentes en ne s’inclinant qu’en finale face aux Etats-Unis le 8 juillet dernier (95-52), soit la meilleure performance de l’histoire dans cette catégorie.
[arm_restrict_content plan= »registered, » type= »show »]
Lamine Kebe, l’heure est venue de vous mouiller. Avez-vous dirigé la meilleure équipe U17 française de l’histoire ?
Ouf, je ne sais pas ! Ce qui est sûr c’est que c’était une très bonne équipe, avec de très bons joueurs pour la composer. En terme de résultat, c’est vrai qu’elle a fait mieux que toutes les générations précédentes, même si les 95, 97 et les 99 avaient aussi de très bonnes équipes. Les 99 (emmenés par Jaylen Hoard) n’avaient échoué que d’un point en quarts de finale contre la Lituanie qui avait fini avec la médaille de bronze. C’est une génération qui a un potentiel énorme et des joueurs de grand talent. De là à dire que c’est la meilleure génération française de l’histoire, c’est toujours compliqué à évaluer. Ce qu’on peut affirmer aujourd’hui, c’est qu’elle a réalisé le meilleur résultat de l’histoire d’une équipe de France U17, ça c’est indéniable.
Concernant la finale face aux USA, vous auriez aimé tenir plus longtemps ou vous êtes satisfait de ce que la France a montré ?
On avait établi un plan de jeu qui a plutôt fonctionné en première mi-temps, à savoir de leur laisser davantage de possibilité de tirs à longue distance. On avait observé qu’ils n’avaient pas une adresse très importante derrière la ligne à 3 points. On va dire que globalement, la stratégie a marché. Mais là où on a eu beaucoup de difficultés, et plus le temps avançait plus ça devenait flagrant, c’est sur le rebond. On les a fait beaucoup échouer, mais ils avaient toujours deux ou trois chances, et près du cercle, ils avaient une efficacité très importante. De mémoire, on s’est rendu compte qu’à la mi-temps, ils avaient tiré 16 ou 17 fois de plus que nous. C’est ce qui a fait l’écart à la fin du match. On aurait pu faire un peu mieux, si on avait réussi à mieux contrôler le rebond.
C’est la dimension physique qui fait la différence entre Team USA et le reste du monde ?
C’est vrai qu’athlétiquement, ils sont très impressionnants. Ils sont vraiment un cran au dessus des autres, et nous compris alors qu’on a souvent pris le dessus sur nos adversaires de ce point de vue. Là, c’est vrai qu’on a rencontré une équipe qui était vraiment supérieure à la nôtre. Ils ont aussi cette culture de la gagne qui est ancrée en eux. Ils ne doutent pas de la victoire. Quand on cumule les deux, ça fait une grosse différence. Parce qu’après, en terme de qualité tactique, et sur la technique individuelle sur certains postes de jeu, on avait des arguments à faire valoir.
Les appréciations du professeur Lamine Kebe sur l’Equipe de France U17 au Mondial argentin
Léo Billon : « Un joueur sur lequel il faudra compter à l’avenir »
Stats : 0 point, 1.7 rebonds, 0.8 d’évaluation en 5.2 minutes par match
« Léo est un garçon qui a un état d’esprit irréprochable, vraiment un coéquipier modèle. C’est vrai qu’il a eu un temps de jeu limité notamment sur les matchs à élimination directe. Mais il a toujours fait preuve d’un état d’esprit parfait et à chaque fois qu’on a fait appel à lui, il a répondu à nos attentes. En terme de perspective, c’est un joueur sur lequel il faudra compter à l’avenir. Pour l’instant il a encore besoin de se développer athlétiquement pour pouvoir encore mieux s’exprimer. En tout cas il a complètement répondu à nos attentes ».
Victor Diallo : « Très écouté dans le groupe »
Stats : 0.7 point à 33% d’adresse, 2 rebonds, 0.5 passe décisive, 2.8 d’évaluation en 8.1 minutes par match
« Il a été dans le même registre en terme de temps de jeu et de la même manière, il a affiché un état d’esprit irréprochable. Pour ces garçons là, de peu jouer ou même de ne pas jouer parfois, ce n’est pas facile. Mais ils l’ont accepté et ils ont quand même été très importants pour le groupe. De plus, Victor a cette capacité à être très écouté dans le groupe. Il a vraiment joué ce rôle entre nous, le staff, et les joueurs. Il n’a jamais montré aux autres cette frustration qui était parfois logique au vu de son temps de jeu. Donc irréprochable dans l’état d’esprit, et en plus sur le terrain, il a cette capacité à pouvoir défendre sur des postes extérieurs et intérieurs. Il nous a souvent rendu de grands services à de nombreuses reprises face à des équipes plus petites que nous ».
Samuel Eyango-Dingo : « Un très grand guerrier »
Stats : 4.3 points à 52.4% d’adresse, 3.7 rebonds, 0.2 passe décisive, 5.5 d’évaluation en 10.7 minutes par match
« C’était sa première compétition internationale. Il découvrait ce milieu là, c’était vraiment le petit nouveau. A plusieurs titres puisqu’il faisait également partie des joueurs qui avaient le moins de vécu basket. C’est un très grand guerrier. A chaque fois, il a donné le maximum sur le terrain, il a apporté de la dureté, de la détermination… Il a eu un rôle très important dans l’aspect vocal, toujours positif auprès de ses coéquipiers. C’est quelqu’un qui a beaucoup compté dans les moments où on était un peu moins bien. Il a vraiment essayé de porter tout le monde avec lui, il a été très précieux. »
Lorenzo Thirourard-Samson : « Important face à la zone »
Stats : 3.1 points à 47.4% d’adresse, 3.3 rebonds, 0.4 passe décisive, 5 d’évaluation en 11.4 minutes par match
« C’était l’une de nos premières rotations, sur les postes 2-3. Un joueur avec de grosses qualités d’attaque, beaucoup de talent offensif. Il a été important sur les matchs où on a eu de la défense de zone, parce qu’il fait partie des joueurs de l’équipe qui ont une vraie régularité sur le tir extérieur. Il a été très intéressant, il a aussi su se mettre au service au service de l’équipe en jouant parfois sur de très courtes séquences à un poste qui n’était pas le sien. Il a su se montrer précieux, lui aussi ».
Matthieu Gauzin : « Ce Mondial va le faire progresser »
Stats : 8 points à 43.9% d’adresse, 2.3 rebonds, 1.0 passe décisive, 6.6 d’évaluation en 14.1 minutes par match
« A l’image de Samuel, c’était sa première compétition internationale, mais avec un vécu basket beaucoup plus important. Il a fait un très bon tournoi, il a été un relais de très grande qualité en sortie de banc. S’il avait été dans 80% des équipes qu’on a affrontées, ça aurait été un joueur majeur ou un joueur du cinq. Dans cette génération, il y a beaucoup de talent sur les postes extérieurs, donc il sortait du banc, mais il a vraiment livré une compétition de très haut niveau. Il sera encore plus fort à l’avenir. Ce Mondial va vraiment le faire progresser, l’aider à prendre conscience de ce qu’était le niveau international ».
https://www.youtube.com/watch?v=WmxzgtakyX4
Maxime Carene : « Une prise de conscience »
Stats : 4.6 points à 73.3%, 3.3 rebonds, 0.6 passe décisive, 7.6 d’évaluation en 16.6 minutes
« Il a un peu été la révélation aux yeux des observateurs extérieurs sur la fin du championnat du monde. Il a fait une demi-finale et une finale d’un très bon niveau. Il a été un peu malade au début de la compétition et du coup il a n’a pas vraiment pu se mettre en valeur tout le temps. Mais ce qui est sûr, c’est que sur les deux derniers matchs il a vraiment été très important. Cette compétition va lui donner de la confiance et ce sera l’un des joueurs sur lesquels il faudra compter dans le futur (…). Il est encore en plein développement. Il a, certes, deux ans de centre fédéral, mais il n’avait fait qu’un an de basket avant en Martinique (SC Lamentinois), donc c’est encore un bébé au niveau basket. Il n’a pas encore de certitudes. Il continue de se développer, il prend conscience de ce qu’il peut faire, de son corps, de ce qu’il peut apporter sur le terrain. Sur la demie et la finale, j’ai senti une prise de conscience en lui. Il a vu qu’il était capable de faire des choses. Et offensivement, il a encore une marge de progression très intéressante. Il a une envergure de 2,34m, il peut être beaucoup plus agressif sous le panier, finisseur. Son tir extérieur en périphérie est encore en développement même s’il est là et qu’il est capable d’en mettre. C’est quelqu’un qui va vraiment exploser d’ici deux ou trois ans. Il sera l’un des principaux éléments de sa génération ».
Melvyn Ebonkoli : « Notre Flo Pietrus »
Stats : 2.6 points à 58.3% d’adresse, 2.7 rebonds, 0.6 passe décisive, 4.3 d’évaluation en 17 minutes
« A l’image de Samuel, c’est vraiment un guerrier, quelqu’un qui nous a beaucoup apporté en terme de dureté. Si on peut le comparer aux Equipes de France A qui ont ramené des médailles, ça a vraiment été notre Flo Pietrus. Quelqu’un sur qui on peut toujours compter défensivement, qui est toujours là pour poser des écrans, des écrans qui faisaient mal. Il a mis quelques paniers importants aussi, notamment contre les Etats-Unis où il a réussi à s’exprimer. Il a encore une marge de progression dans le domaine offensif, mais dans l’esprit défensif, cette dureté qu’il peut apporter sur le terrain, il a été exemplaire ».
https://www.youtube.com/watch?v=Pa1mIUzIWNY
Essomé Miyem : « L’avenir lui permettra de s’exprimer plus encore »
Stats : 4.6 points à 44.4 % d’adresse, 2.9 rebonds, 0.4 passe décisive, 5.3 d’évaluation en 18.2 minutes par match
« Statistiquement, il n’a peut-être pas fait une grande compétition, sauf que, mine de rien, à chaque fois qu’il a été sur le terrain, l’efficience de l’équipe augmentait largement. Il a quand même réalisé de bonnes prestations, en étant très présent défensivement. Il a parfois souffert aussi parce qu’on a joué beaucoup d’équipes atypiques avec peu, pas de grands ou des faux grands qui étaient un peu plus mobiles que lui. Il a été un peu mis en difficulté face à eux, mais vraiment, il a été très précieux. Sans Essomé, je pense qu’on aurait pas eu ce résultat là. Il a été très propre, il s’est souvent mis au service des joueurs extérieurs qui étaient un peu la force de l’équipe. Il a beaucoup collé les écrans, il a fait ce qu’on appelle le travail de l’ombre qu’on ne voit pas forcément de l’extérieur. Il a été très important. Le discours que je lui ai tenu sur la fin, c’est que l’avenir lui permettra de s’exprimer mieux encore. Lorsqu’il arrivera en U18, en U20, il affrontera des joueurs au gabarit bien plus similaire au sien. Il sera plus à même de s’exprimer en attaque, d’autant plus qu’il a énormément de talent offensif. C’est quelqu’un qui peut tirer à 3-points, qui est très adroit derrière le pick&roll, qui a de très bonnes mains. Là on l’a moins vu face à des joueurs très petits. Sa mobilité est en phase de développement, il y a encore des choses à acquérir dans ce domaine là. Mais à chaque fois qu’il a été sur le terrain, j’ai des souvenirs de matchs où l’efficience de l’équipe montait à +20, +22 ».
Timothé Crusol : « Monsieur efficacité »
Stats : 9.1 points à 48.1% d’adresse, 2.4 rebonds, 2.1 passes décisives, 1.4 interceptions, 9.3 d’évaluation en 22.5 minutes par match
« Le joueur le plus efficient de la campagne. Il a réalisé un tournoi de très haut niveau. Il a accepté de sortir du banc, ce qui n’était pas facile vu son niveau et son talent. Il l’a fait d’une manière incroyable. Il nous a souvent sorti de situations où on était pas très bien. Il était toujours là pour mettre un tir à 3-points, faire une interception. Pour moi, il a fait une compétition de très haut-niveau. S’il n’avait pas été à ce niveau-là, on aurait été en difficulté (…). Je le connais depuis des années. Je l’avais même eu en sélection des Poussins du Loiret. Mais ce n’est pas le produit de ma formation. C’est vrai qu’il y a un petit côté affectif. J’ai fait partie de son développement mais il s’est construit aussi à travers les coachs qu’il a pu rencontrer durant son parcours ».
Malcolm Cazalon : « A l’image de sa génération »
Stats : 16.4 points à 46.9% d’adresse, 4.4 rebonds, 2.1 passes décisives, 3 interceptions, 15.7 d’évaluation en 25.4 minutes par match
« Il a été vraiment très très fort, un talent offensif incroyable. Il est encore perfectible dans plein de domaines. Je lui prédis un très grand avenir. Défensivement, il a aussi été très important, à mettre des contres, à tenir des duels, à défendre sur des joueurs comme le Croate Matej Rudan, qui est référencé très haut. A chaque fois que Malcolm a défendu sur lui, il a été incapable de marquer un panier. Ce sont des signes qui sont importants. En contre-attaque, c’est un finisseur exceptionnel. Il a une qualité d’adresse qui est déjà aujourd’hui très intéressante mais qui va encore se développer. Pour lui aussi, c’était sa première compétition, mais on avait l’impression qu’il en avait déjà fait cent. C’est quelqu’un qui a vraiment confiance en lui et qui a bien raison de l’avoir. Il est vraiment à l’image de sa génération, qui ne doute pas. Elle est consciente de ses forces, de ses faiblesses et à chaque fois qu’on préparait un match, je voyais dans leurs yeux qu’ils étaient persuadés qu’on allait gagner. Et Malcolm est à cette image ».
Théo Maledon : « Le capitaine »
Stats : 11.1 points à 38.5% d’adresse, 6.1 rebonds, 4.1 passes décisives, 1.1 interception, 13 d’évaluation en 27 minutes
« C’est le capitaine. C’est mon relais vis-à-vis du groupe. Il est d’autant plus exemplaire et respecté que sur le terrain, c’est très performant, très stable. Il ne descend jamais en-dessous d’un certain niveau et il est capable de monter à un très haut-niveau. Dans les moments compliqués, il a toujours été là. Il a toujours su trouver les mots pour ses coéquipiers dans le vestiaire. Pour moi, on peut dire que je manque d’objectivité, mais au même titre que Malcolm, les trois auraient mérité d’être dans le cinq majeur de la compétition. Ils n’ont mis que Killian, qui le méritait largement. Théo a peut-être mis un peu moins de points, mais il est toujours présent aux passes décisives, au rebond, il n’était pas très loin du triple-double, avec un temps de jeu parfois très limité parce qu’on avait un peu d’avance et je le préservais souvent pour la suite. C’est vraiment le capitaine, les autres prennent Théo en exemple et quand je leur demande qui est le leader, la réponse des onze autres est unanime ».
Killian Hayes : « Un potentiel sans limite »
Stats : 16.1 points à 50% d’adresse, 3.6 rebonds, 3.3 passes décisives, 2.7 interceptions, 1.4 contres, 17.6 d’évaluation en 27.1 minutes, élu dans le cinq majeur de la compétition
« Il était attendu. Il a été très fort, il a été stable. Les défenses adverses étaient préparées, les coachs d’en face avaient beaucoup travaillé pour essayer de le mettre en difficulté. Il a réussi à trouver la patience. Cette compétition l’a aidée à ajouter ça à sa palette, ne pas trop se presser, laisser le jeu venir à lui, se faire un petit peu oublier par moments pour ensuite nous emmener vers la victoire. C’était notre leader offensif, il a toujours été là quand on avait besoin de lui. Il a aussi cette confiance en lui-même qui est remarquable. C’est vrai que ce n’est pas trop ancré dans notre culture française, et lui l’a vraiment. Il sait qu’il sera présent dans les matchs importants et il l’a démontré une fois de plus (…). Il est arrivé un peu fatigué en début de préparation. Il a eu de nombreuses sollicitations tout au long de la saison, avec Cholet en Espoirs et avec les pros, sur des matchs d’exposition de niveau international. Il ressentait un peu une fatigue mentale, ce qui était normal. Notre priorité, c’était déjà qu’il se régénère, qu’il reprenne un peu d’envie et de plaisir de jouer etc etc…On a essayé de trouver ce compromis pour que lui se sente mieux. Et ensuite, ce qui a vraiment été très intéressant dans notre relation, c’est qu’on a commencé à se connaître, à trouver les points qui nous rapprochaient pour essayer aussi de le faire progresser. C’est ce que je voulais, qu’il soit évidemment le leader offensif, lui donner énormément de responsabilités, mais aussi essayer de le faire progresser un petit peu dans un domaine. Je pense qu’il a avancé sur le jeu de pick&roll par exemple. On a rajouté deux-trois notions qu’il a pu exploiter sur la fin, contre Porto-Rico et la Turquie notamment. Son niveau était déjà très élevé. C’était enrichissant pour moi, je pense pour lui aussi (…). Ce que je pense, comme je lui ai dit à la fin par rapport à son potentiel, c’est qu’il n’y a pas de limite. Sa seule limite, comme tous les joueurs, ce sera lui. Sa capacité à travailler, à progresser, mais il a le potentiel pour aller le plus haut possible. J’espère le voir dès 2024 avec l’Equipe de France. Ce n’est pas quelque chose qui est impossible pour lui. J’espère déjà qu’il pourra s’exprimer en pro la saison prochaine et aille en NBA à terme ».
Photos FIBA
[armelse]
Lamine Kebe, l’heure est venue de vous mouiller. Avez-vous dirigé la meilleure équipe U17 française de l’histoire ?
Ouf, je ne sais pas ! Ce qui est sûr c’est que c’était une très bonne équipe, avec de très bons joueurs pour la composer. En terme de résultat, c’est vrai qu’elle a fait mieux que toutes les générations précédentes, même si les 95, 97 et les 99 avaient aussi de très bonnes équipes. Les 99 (emmenés par Jaylen Hoard) n’avaient échoué que d’un point en quarts de finale contre la Lituanie qui avait fini avec la médaille de bronze. C’est une génération qui a un potentiel énorme et des joueurs de grand talent. De là à dire que c’est la meilleure génération française de l’histoire, c’est toujours compliqué à évaluer. Ce qu’on peut affirmer aujourd’hui, c’est qu’elle a réalisé le meilleur résultat de l’histoire d’une équipe de France U17, ça c’est indéniable.
Concernant la finale face aux USA, vous auriez aimé tenir plus longtemps ou vous êtes satisfait de ce que la France a montré ?
On avait établi un plan de jeu qui a plutôt fonctionné en première mi-temps, à savoir de leur laisser davantage de possibilité de tirs à longue distance. On avait observé qu’ils n’avaient pas une adresse très importante derrière la ligne à 3 points. On va dire que globalement, la stratégie a marché. Mais là où on a eu beaucoup de difficultés, et plus le temps avançait plus ça devenait flagrant, c’est sur le rebond. On les a fait beaucoup échouer, mais ils avaient toujours deux ou trois chances, et près du cercle, ils avaient une efficacité très importante. De mémoire, on s’est rendu compte qu’à la mi-temps, ils avaient tiré 16 ou 17 fois de plus que nous. C’est ce qui a fait l’écart à la fin du match. On aurait pu faire un peu mieux, si on avait réussi à mieux contrôler le rebond.
C’est la dimension physique qui fait la différence entre Team USA et le reste du monde ?
C’est vrai qu’athlétiquement, ils sont très impressionnants. Ils sont vraiment un cran au dessus des autres, et nous compris alors qu’on a souvent pris le dessus sur nos adversaires de ce point de vue. Là, c’est vrai qu’on a rencontré une équipe qui était vraiment supérieure à la nôtre. Ils ont aussi cette culture de la gagne qui est ancrée en eux. Ils ne doutent pas de la victoire. Quand on cumule les deux, ça fait une grosse différence. Parce qu’après, en terme de qualité tactique, et sur la technique individuelle sur certains postes de jeu, on avait des arguments à faire valoir.
Les appréciations du professeur Lamine Kebe sur l’Equipe de France U17 au Mondial argentin
Léo Billon : « Un joueur sur lequel il faudra compter à l’avenir »
Stats : 0 point, 1.7 rebonds, 0.8 d’évaluation en 5.2 minutes par match
« Léo est un garçon qui a un état d’esprit irréprochable, vraiment un coéquipier modèle. C’est vrai qu’il a eu un temps de jeu limité notamment sur les matchs à élimination directe. Mais il a toujours fait preuve d’un état d’esprit parfait et à chaque fois qu’on a fait appel à lui, il a répondu à nos attentes. En terme de perspective, c’est un joueur sur lequel il faudra compter à l’avenir. Pour l’instant il a encore besoin de se développer athlétiquement pour pouvoir encore mieux s’exprimer. En tout cas il a complètement répondu à nos attentes ».
Victor Diallo : « Très écouté dans le groupe »
[/arm_restrict_content][arm_restrict_content plan= »unregistered, » type= »show »][arm_setup id= »2″ hide_title= »true »][/arm_restrict_content]