Ce soir, c’est le clasico, Pau-Limoges, et La République des Pyrénées a tout naturellement interrogé sur ce match tout particulier le meneur palois Rémi Lesca (1,80m, 30 ans), qui est un symbole fort de la rivalité entre les deux clubs.
« C’est un contexte absolument différent. Ce que je retiens, ce sont les matches là-bas, tu rentres avec la sécurité, tu ressors avec la sécurité, tu te fais cracher dessus, les gens descendent des gradins juste pour t’insulter. Avant, je voyais ça à la télé, et jamais je n’imaginais faire cette carrière et vivre de tels moments. Ce sont des tranches de vie que je raconterai jusqu’à la fin de ma vie parce que c’est spécial et beaucoup de personnes aimeraient être à ma place pour le vivre. »
Après Léo Cavalière à Strasbourg, ce sera au tour de Rémi Lesca de quitter le Béarn à la fin de la saison, et cela ne sera pas sans conséquence sur le Clasico.
« Ils vont s’ennuyer ! Après, ils n’ont que ça ! Ils vont trouver, je ne suis pas inquiet, ils ont toujours trouvé dans toutes les équipes. J’espère que d’autres vont se révéler pour reprendre le flambeau derrière. J’espère aussi qu’ils ne prennent tout ça que pour du sport, même si certains ne me lâcheront jamais sur les réseaux sociaux. »
Le Landais explique avec lucidité pourquoi il est la tête de Turc des supporters limougeauds et aussi pourquoi il s’est fait siffler à Nanterre.
« J’ai toujours été un peu provocateur, j’ai un jeu où j’ai toujours provoqué l’adversaire pour le faire déjouer. Sur certains matches, j’ai été missionné pour faire craquer le mec d’en face. Des rôles comme ça, on en a besoin dans toutes les équipes pour amener de l’agressivité. »
Photo: Elan Béarnais