Club précurseur en matière de communication et d’innovation, la JL Bourg-en-Bresse, accompagné de son club affaires BB+, organisait hier la deuxième édition des Rencontres du Leadership, à Ainterexpo, enceinte située à côté d’Ekinox. Le rendez-vous a été instauré la saison dernière, alors que le club bressan trustait la première place de Pro B et venait de lancer son école des meneurs, seule structure de ce genre en France et où, à ce poste bien précis, la dimension de leadership est aussi importante que sportive. Pour ce second volet, trois thèmes ont été abordés autour de tables rondes composées de professionnels du monde du sport, de l’entreprise et des médias : leadership et innovation, leadership connecté, et enfin leadership et culture du risque.
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A ce titre, trois anciens sportifs professionnels de haut niveau ont été amenés à livré leur expérience et leur ressenti sur ces différentes thématiques. Alain Bernard (double champion olympique au 100m nage libre en 2008 et 4×100 nage libre en 2012) et deux anciens basketteurs professionnels : Emilie Gomis (194 sélections en équipe de France, championne de France, championne d’europe en 2009, vice-championne olympique) et Antoine Rigaudeau (127 sélections en équipe de France, champion de France, double champion d’Italie, double-vainqueur de l’Euroligue, vice-champion olympique).
Leadership et culture du risque
Au cours de la conférence animée par Gaëlle Millon et présentée par le président de la JL Bourg, Julien Desbottes, accompagné du président du club affaires, Didier Lamy, 12 intervenants ont pris la parole au tour de ce thème central, chacun pour exprimer leur expérience et leur vision du leadership, et ce devant près de 350 personnes. Emilie Gomis et Antoine Rigaudeau ont pour leur part été invités à la table ronde « Leadership et culture du risque » aux côtés de Rodolphe Denis (ancien rédacteur en chef à Sports Stratégies aujourd’hui directeur de l’AMOS Sport Business School (Paris), Guy Chifflot (PDG d’Orapi Group) et Patrick Laudamy (DG France ArcelorMittal).
Dans la prise de risque, que ce soit pour prendre un tir à la dernière seconde ou une décision qui va impacter des centaines de salariés, sportifs et dirigeants d’entreprises peuvent être confrontés aux mêmes problématiques. Peut-on identifier, anticiper les risques ? Peut-on le maîtriser ?
« C’est très important de savoir où on veut aller quand on est un sportif de haut-niveau », a souligné Antoine Rigaudeau lors de son intervention. « Il faut identifier le risque, s’il y en a un. A partir de là, se préparer, pour pouvoir atteindre l’objectif qu’on s’est fixé. Et en assumer les conséquences, qu’elles soient positives ou négatives (…). Aujourd’hui je ne connais pas de formation spécifique dans le monde du sport où on peut apprendre le risque. Par contre, il y a de vrais entraînements sur le thème du mental pour pouvoir être efficace au moment opportun, au moment où un match se joue ».
Au cours de sa carrière, Emilie Gomis a souvent dû mesurer la part de risque du métier, comme lorsqu’elle a dû casser un contrat en WNBA pour aller jouer en Equipe de France ou quand elle est arrivée blessée avant les Jeux Olympiques de Londres.
« Deux jours avant je m’étais fait une grosse déchirure au mollet. Ça faisait huit ans que j’attendais les Jeux, et le médecin m’annonce que je ne peux pas partir. Je connaissais les risques en y allant et que ça aurait peut-être des conséquences physiques et que j’aurais peut-être une fin de carrière. Mais c’était le moment où jamais. Donc j’ai pris des risques, j’ai signé une décharge pour aller à ces JO. On connaît le résultat. Après, ça a été un an et demi de galère physique, mais j’ai accepté cet écartement durant plusieurs mois. Je m’étais préparée pour cette blessure et j’ai tout mis en œuvre pour revenir au plus haut niveau par la suite. Ça a été un choix, plutôt positif puisqu’on est revenir avec une médaille. Ce sont des choix stratégiques, de carrière ».
Emilie Gomis : « On est sur un siège éjectable »
Interrogée sur la part de risque de s’exporter à l’étranger, le discours d’Emilie Gomis, qui a notamment joué pour Fenerbahce pourrait, là aussi, être calqué à celui d’un chef d’entreprise ayant des ambitions à l’internationale.
« Il y a une adaptation, énormément de choses qui changent. On découvre une nouvelle façon de fonctionner. Les clubs sont différents en fonction de leurs niveaux. J’ai eu la chance d’être dans un grand club, une grande ville. Il y a tout qui change, un nouveau groupe avec d’autres étrangères. Il faut s’habituer au nouveau coaching, à la façon de fonctionner du club. Je ne vais pas dire qu’on a la pression, mais ils n’ont pas le temps. Ils misent sur nous. Si on part de la France, c’est aussi parce qu’on est mieux payé, il ne faut pas se mentir. Et on sait qu’on est sur un siège éjectable. On l’a toujours en tête, ça. Un sportif de toute façon est sur un siège éjectable. Et on est jugé sur des résultats. Et les résultats, ils sont sur le terrain. Et d’un match à l’autre, d’un entraînement à l’autre, on est tout le temps sur le qui-vive. Et il n’y a pas d’acquis dans le sport. Tous les jours, on doit bosser pour être au top. On sait que si un jour on n’est pas bien, d’autres peuvent nous passer devant et on peut perdre notre place. C’est peut-être ce qui nous anime aussi au quotidien et cette confiance qui est là pour nous maintenir au haut-niveau. Si on n’a pas ce mental super fort, tout peut nous déstabiliser, une réflexion d’un coach, des joueurs qui vont vous intimider. Et c’est du challenge, tout les jours ».
Au même titre que les entreprises que BPI France encourage à « aller se faire voir ailleurs », Antoine Rigaudeau ne regrette pas d’avoir tenté l’aventure à l’étranger malgré la part de risque qu’un tel choix peut contenir
« L’image du siège éjectable est intéressante », ajoute-t-il. « J’ai la sensation qu’en France, on est très protégé. Parce qu’on est Français, on joue dans un club français, la loi nous protège beaucoup au niveau de nos contrats, donc on rentre facilement dans un confort. Si c’est un jeune joueur, encore plus parce que les clubs chouchoutent leurs jeunes joueurs. Ils ne veulent pas les perdre. Il ne faut surtout pas les offusquer. Moi je suis parti en Italie, j’ai signé un contrat de 3 ou 4 ans. Je sais aujourd’hui que si la première année on ne gagnait pas de titres, je ne restais pas en Italie, ou pas dans ce club là. Donc oui, on est tout de suite remis en cause, tous les jours, et on est un joueur étranger et on doit prouver, quel que soit notre statut en France ou à l’international, on doit montrer tous les jours qu’on est capable et qu’on a sa place dans ce club ».
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A ce titre, trois anciens sportifs professionnels de haut niveau ont été amenés à livré leur expérience et leur ressenti sur ces différentes thématiques. Alain Bernard (double champion olympique au 100m nage libre en 2008 et 4×100 nage libre en 2012) et deux anciens basketteurs professionnels : Emilie Gomis (194 sélections en équipe de France, championne de France, championne d’europe en 2009, vice-championne olympique) et Antoine Rigaudeau (127 sélections en équipe de France, champion de France, double champion d’Italie, double-vainqueur de l’Euroligue, vice-champion olympique).
Leadership et culture du risque
Au cours de la conférence animée par Gaëlle Millon et présentée par le président de la JL Bourg, Julien Desbottes, accompagné du président du club affaires, Didier Lamy, 12 intervenants ont pris la parole au tour de ce thème central, chacun pour exprimer leur expérience et leur vision du leadership, et ce devant près de 350 personnes. Emilie Gomis et Antoine Rigaudeau ont pour leur part été invités à la table ronde « Leadership et culture du risque »
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