Zahra Boutlelis et Loris Belin, étudiants au Centre de Formation des Journalistes à Paris, ont réalisé un reportage intime au cœur des Déferlantes de Rezé intitulé « D’un vestiaire de femmes entraînées par un homme. » L’homme en question étant Emmanuel Coeuret.
Dans la forme, le reportage doit son originalité au fait que l’on entend en off les commentaires de deux joueuses, du coach et de son assistante, Caroline Aubert, et qu’apparaissent à l’écran des photos pleine de délicatesse.
« Avec les femmes, c’est vachement riche parce que c’est très subtil, très intelligent. C’est très complexe donc c’est très chiant. Des fois, c’est usant. J’ai beaucoup appris sur moi en gérant des femmes », y confie Emmanuel Coeuret.
Quant à Loris Belin, il nous explique la genèse du reportage :
« Le projet de ce reportage vient d’un projet plus global, nommé « Derrière la porte », réalisé par la 70e promo du CFJ dont je fais partie. L’idée était d’aller dans des endroits habituellement interdits au public, ou inaccessibles et être la petite souris du lecteur. J’ai proposé ce sujet car j’ai le sentiment qu’on ne connaissait pas ou peu comment cela se passe dans un vestiaire féminin en basket. Autant les vestiaires masculins en foot ou rugby sont parfois le lieu de moments face à la caméra après des rencontres ou pour des reportages mais pas les vestiaires féminins. Je voulais comprendre comment fonctionne la « double relation » joueuses – coach, mais aussi la relation homme – femmes, un sujet très méconnu. Zahra a bien voulu m’accompagner dans cette idée, sachant que j’ai tout de suite pensé aux Déferlantes car je connais bien le club, son esprit, ses valeurs humaines et celles de son entraîneur Emmanuel Coeuret. Je sentais qu’il y aurait de belles choses à en tirer. Le club a gentiment accepté de nous ouvrir ses portes le vendredi 27 pour interviewer Isis Arrondo Yuilya Andreyeva et Caroline Aubert dans un premier temps, Manu Coeuret ensuite puis assister à l’entraînement avec un micro HF posé sur l’entraîneur. Zahra a fait le reste pour sympathiser avec les joueuses qui ont bien voulu qu’elle vienne dans le vestiaire après le practice pour les prises de son, les photos, etc… Ne restait plus qu’à monter le son en racontant cette histoire, sans nous faire intervenir en aucune manière. »