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Rétro JO – Los Angeles 1984 : L’URSS plus forte que les Etats-Unis de Michael Jordan ?

L’URSS boycotta les Jeux Olympiques de Los Angeles en 1984. Aussi, impossible de savoir si l’équipe soviétique aurait pu rivaliser avec les Etats-Unis de Michael Jordan.

Alexandre Gomelski, entraîneur en chef de l’équipe d’URSS, et son fils Vladimir étaient installés dans un hôtel Intourist à Tallinn et ont regardé ensemble la finale des Jeux Olympiques de Los Angeles à la télévision finlandaise. Les Etats-Unis ont cartonné l’Espagne, 96-65. Le fiston raconte la scène dans son livre « Mon père, grand entraîneur. »

« Le match est terminé, écrit-il. C'était la nuit profonde. Mon père et moi avons décidé de boire quelque chose et nous sommes allés au bar. Et déjà là, au bar, autour d'un cocktail, à quatre heures du matin, mon père a dit une phrase dont je me souviens encore : "Mon équipe les aurait battus." J’ai marqué ma surprise : "Comment ça ? Une si belle équipe ?". Mon père s'est excité et a commencé à expliquer comment il aurait été nécessaire de construire le jeu de l'équipe nationale de l'URSS contre les Américains pour gagner. Je ne me souviens pas de tout ce qu'il m'a dit, mais je ne peux pas oublier la passion et la confiance avec lesquelles il a expliqué qu'(Pat) Ewing seul contre nos pivots les plus forts n’aurait pas pu faire face. Il n’aurait pas résisté à une telle charge pendant les quarante minutes. Et surtout, il n'y aurait eu personne pour remplacer Ewing ! Parce qu'il était clair que le deuxième pivot de l'équipe américaine ne vaut pas un cinquième d'Ewing, ainsi que nos pivots. Et (Sarunas) Marciulionis, en termes de qualités physiques, pouvait rivaliser avec Jordan. Croyez-le ou non, mais c'est ce que mon père m'a dit. Papa a immédiatement proposé un plan fantastique selon lequel Jordan devait être défendu individuellement, et contre le reste des Américains, vous pouviez défendre à quatre sur une zone, en un carré, ce qu'on appelle box and one. Je me suis permis de douter car sous mes yeux, les Américains venaient de démontrer toute leur puissance. Mais je n'ai jamais réussi à ébranler la confiance de mon père. »

Arvidas Sabonis

Alexandre Gomelski n'a pas changé de point de vue jusqu'à la fin de sa vie ; il a été toujours persuadé que cette équipe de 1984 était la plus forte de l'histoire de l'URSS, encore plus forte que celle qui avait gagné à Séoul en 1988. Pour lui, elle possédait un avantage considérable vis-à-vis de l’équipe américaine constituée d’étudiants : l’expérience des matches internationaux.

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