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Rétro JO 2000 - ITW Laurent Sciarra : « Comme on disait entre nous, c’était le french flair »

Plongée à Sydney dans la déprime en première semaine, l’équipe de France s’est subitement métamorphosée pour se hisser en finale des Jeux Olympiques face aux Etats-Unis. Son leader s’appelait Laurent Sciarra et quelques jours plus tard, il nous avait accordé cette interview.

©Maxi-Basket
À suivre jusqu'au premier entre-deux des tournois de basket des Jeux Olympiques de Paris, le samedi 27 juillet, une série de rétrospectives sur les éditions précédentes.

Avez-vous revu des matchs du tournoi olympique ?
"Juste la finale, en accéléré car c'était longuet. Et puis j'avais entraînement, il fallait que je me dépêche.

Cela vous a fait quelle impression ?
Que l'on aurait pu gérer autrement ces quatre dernières minutes. Mais aussi que l'on était peut-être au bout du rouleau… Il y a eu beaucoup d'actions individuelles, très peu de systèmes, de mises en valeur pour un grand ou un extérieur. Mais à partir du premier match contre les Américains, c'est comme si quelqu'un nous parlait dans nos têtes, et disait : « tenter des trucs, ça devrait réussir… »

Est-ce que cette situation euphorique est comparable à l'aventure de 1992 en juniors  ?
Oh, non ! Déjà, on avait 18-19 ans, on gagnait pas ou peu d'argent. (Jean-Pierre) De Vincenzi avait déjà un vécu avec les juniors alors que là, c'était les premiers JO pour tout le monde. On avait un groupe à part, on savait que l'on n'était peut-être pas de grands basketteurs, mais on avait du cœur. Je pense que là, pour le staff technique, c'était très difficile de gérer les égos de tout le monde. C'est toujours le cas en équipe de France, mais encore plus quand tu as 8 joueurs sur 12 qui jouent à l'étranger. Ce n'est pas négatif quand je dis « égo », simplement chacun a ses convictions et estime que son basket est le meilleur. Peut-être est-ce bien, peut-être pas. Pour nous, ces JO, c'était un peu flou, et on nous avait tellement rabâchés qu'il fallait être gentils, polis, bien s'habiller puisque pour ceux de 1984, apparemment, ça ne s'était pas bien passé, que notre mission première, c'était «  soyez propre ». C'est la première chose que nous ont dit les gens du CNOSF, « qu'est-ce que vous êtes gentils » ! Donc, quelque part, on était là pour effacer les Jeux de 1984. Mais ça tient à peu de choses tout ça. Tu perds la Chine, ça peut partir en sucette. En fait, ma génération a eu de la chance de s'inspirer de la précédente, de prendre ce qu'elle avait de meilleur, de mettre de côté ce qu’elle avait de moins bon. C'est pour cela que nous devons garder ce patrimoine pour la génération des juniors 2000.

Pourquoi très peu de joueurs ont-ils participé à la cérémonie d'ouverture ? C'est quand même un événement marquant dans la carrière d'un sportif ?

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