Cantonné à un petit rôle malgré plusieurs saisons en NBA, l'arrière Dante Exum a décidé de donner une nouvelle direction à sa carrière en rejoignant l'Europe en 2021. Resté un an à Barcelone, il est surtout devenu un joueur d'impact sur le Vieux Continent au Partizan Belgrade, où il a réalisé une très belle saison en Euroleague (13,2 points, 2,3 rebonds et 2,7 passes décisives de moyenne).
Ce bon passage lui a permis de retrouver la NBA l'été dernier avec les Dallas Mavericks. Un objectif que l'Australien n'a jamais caché, même si son expérience en Europe a été plus bénéfique qu'il ne l'aurait imaginé au départ. Invité du podcast "Top Shelf" de l'ancien NBAer Devin Harris, le joueur de 28 ans est revenu sur trois dernières saisons dont il garde de bons souvenirs :
"J’ai vraiment aimé mon séjour à Barcelone. Puis j’ai décidé de prendre un risque et je suis allé au Partizan, en Serbie. La culture de cette équipe est incroyable, sans égal. J’ai adoré chaque moment, le fait d'être entraîné par le coach le plus célèbre là-bas (Zeljko Obradovic), même plus célèbre que les joueurs. Quand nous marchions dans l’aéroport, ils (les fans) voulaient prendre des photos avec lui, pas avec nous. J’ai appris de lui, j’ai été dans cet environnement, avec 20 000 fans qui chantaient, qui encourageaient, qui voulaient qu'on joue dur. Que l’on gagne ou que l’on perde, tant qu’on jouait dur et qu’on mettait tout notre cœur sur le terrain et pour le maillot, c’est tout ce qui comptait pour eux, et j’ai adoré ça"
Une aventure européenne bénéfique
Pleinement épanoui au sein d'une équipe serbe qui a été proche de renverser l'intouchable Real Madrid en quarts de finale de l'Euroleague, Exum s'est épanoui au Partizan. Il s'est d'ailleurs risqué à une comparaison entre basket européen et NBA après avoir expliqué les raisons qui l'ont poussé à tenter sa chance de l'autre côté de l'Atlantique :
"Je voulais raviver cet amour et ce désir de gagner. Non pas qu’en NBA, ils ne le veuillent pas. Tout le monde veut gagner mais parfois, c’est trop facile de mettre une défaite sous le tapis et de passer à la suite. Là-bas (en Europe), le jeu est plus basé sur la réflexion. La NBA est une ligue très axée sur les statistiques, il est difficile de montrer que vous pouvez contribuer sans faire des statistiques. Mais la chose la plus importante pour moi était de jouer de la bonne façon"
Un objectif réussi pour celui qui réalise sa meilleur saison aux Etats-Unis depuis son arrivée au Texas (9,2 points, 2,8 rebonds, 2,8 passes décisives en moyenne).